Nicolas Dupont-Aignan veut se "débarrasser des incapables qui gouvernent depuis 20 ans"

Nicolas Dupont-Aignan était l'invité de France Info, ce lundi matin. Le député de l'Essonne et président de Debout la France est notamment revenu sur les élections départementales ainsi que les propos du Premier ministre Manuel Valls qui a dit ce week-end sa peur d'un Front national "aux portes du pouvoir".

Les élections départementales et la montée du FN

"C'est la seule arme qu'il reste à un pouvoir qui ne parle plus de ce qu'il peut faire pour les Français".

"Je trouve angoissant d'avoir un Premier ministre qui s'angoisse non des résultats de sa politique mais du Front national. Il va dans le mur mais ne veut pas changer le cap".

 

Les déclarations de Manuel Valls qui dit avoir "peur" de la montée d'un Front national qui serait "aux portes du pouvoir"

"Son rôle n'est pas de commenter la vie politique mais d'agir. Sur la croissance économique, rien de plus, Marisol Touraine veut encore serrer la vis à l'hôpital, l'immigration qui n'est pas contrôlée… Ces dirigeants ne veulent pas écouter les Français".

"Plutôt que de s'alarmer et de faire de la publicité au FN, le Premier ministre devrait s'attaquer au vrai problème: l'abstention, qui est le premier parti de France".

"Nos concitoyens ont le sentiment que la politique menée est dictée par ailleurs. Le PS et l'UMP sont à bout de souffle et veulent nous enfermer dans le piège du Front national. Je revendique la possibilité de vouloir se débarrasser d'incapables qui nous gouvernent depuis 20 ans sans pour autant aller au Front national".

 

Seriez-vous prêt à conclure des accords avec le FN?

"Je ne fais pas de petite soupe sur des petits feux, comme disait le général de Gaulle".

"On reconstruira avec des gens neufs car ce ne sont pas ceux qui ont créé les problèmes qui les règleront".

 

Debout la République soutient un candidat face à Georges Tron à Draveil (Essonne)

"L'UMP soutient un homme (Georges Tron, NDLR) renvoyé aux Assises pour viol, un homme qui n'a même pas la décence de se mettre de côté".

"Il y a les trois quarts des Français qui ne veulent plus de François Hollande, le même chiffre qui ne veut pas de Nicolas Sarkozy à nouveau et les deux tiers enfin qui ne veulent pas confier les clés de la France au Front national. On subit les trois, pourquoi? Je voudrai qu'on balaye un peu cette vie politique, sans aller à l'extrême".

 

La Banque centrale européenne va faire fonctionner la planche à billets

"Heureusement. Mais, encore une fois, je réfèrerai que la BCE prête aux Etats à 0%. C'est incroyable qu'elle prête aux banques privées à 0%, qui elles mêmes prêtent aux Etats avec des intérêts. Ça fait 20 ans que ça dure".

"Le grand danger de ce système financier c'est que les banques spéculent sans prêter aux entrepreneurs. Il faut prêter aux entreprises, desserrer le crédit aux PME".

"Si on veut assurer l'emploi dans notre pays, il faut revoir le système financier et le système européen".