Manuel Valls défend la loi sur le renseignement à l'Assemblée nationale
Le discours du Premier ministre a ouvert ce lundi, l'examen par les députés du projet de loi sur le renseignement. En plus de Manuel Valls, les ministres Christiane Taubira (Justice), Jean-Yves le Drian (Défense) et Bernard Cazeneuve (Intérieur) avaient fait le déplacement jusqu'au palais Bourbon pour défendre ce texte.
D'emblée, Manuel Valls a tenu à rassurer, cette loi "n'installe en aucune manière un appareil de surveillance policière de la population", dénonçant un faux-procès. En effet, le gouvernent "entend garantir que la surveillance sera ciblée strictement sur les comportements menaçants. Les données tierces ne seront pas accessibles ou exploitables par les services".
"Mais il est incontournable d'adapter les mesures de surveillance (...) Lorsque les échanges sont dissimulés ou ne sont pas décryptables, il faut pouvoir contourner l'obstacle, soit par le recours à certaines techniques d'intrusion informatique, soit par le recours à la sonorisation de lieux privés, soit par la géolocalisation en temps réel des personnes" a-t-il néanmoins expliqué.
A la tribune de l'Assemblée nationale, Manuel Valls a appelé les membres de l'UMP à "l'unité nationale". Ces derniers devraient de toute façon voter le texte au nom du front commun contre le terrorisme.
Ce qui n'a pas empêché le député UMP Eric Ciotti de demander renvoi du texte en commission et a accusé le gouvernement d'avoir trop tardé, et de refuser certains moyens de la lutte antiterroriste comme l'interdiction des djihadistes binationaux sur le sol français.
Ce qui n'a pas tardé à faire réagir le socialiste et rapporteur du projet de loi, Jean-Jacques Urvoas, qui ironise: "M. Ciotti nous reproche de perdre du temps, et propose un renvoi en commission qui ne va pas nous en faire gagner".
Manuel Valls a également profité de la tribune de l'Assemblée pour révéler que sept Français ou résidents en France étaient mort dans des attentats-suicides commis sur les théâtres d'opération irako-syrien.
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