Loi Travail : Macron martèle qu'un "équilibre" sera trouvé "dans les prochains jours""
Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a estimé ce lundi 2 que le projet de loi Travail allait "déboucher sur un équilibre" lors du débat parlementaire qui commence mardi 3, avec le début de l'examen du texte à l'Assemblée nationale.
"On avance de manière pragmatique sur des terrains qui sont importants pour notre économie mais avec l'esprit de responsabilité", a déclaré à la presse M. Macron, en marge d'une visite de l'entreprise d'insertion Idem, à Fragnes (Saône-et-Loire), où il a été hué à son arrivée comme à son départ par une trentaine de militants FO réclamant le "retrait de la loi travail". M. Macron a ajouté que la ministre du Travail, Myriam El Khomri, avait "beaucoup échangé avec les parlementaires".
Selon le ministre, ce texte va "donner plus de place aux accords de branche, aux accords d'entreprise et à la fois donner un contenu au compte personnel d'activité". "C'est vraiment en donnant à la fois les flexibilités et les sécurités qui permettent d'avancer que ce texte va déboucher sur un équilibre dans les prochaines heures, dans les prochains jours", a-t-il estimé.
Interrogé sur l'usage possible du 49-3 pour faire voter ce texte, le ministre a dit que ce n'était "pas la volonté de Myriam El Khomri, qui est très engagée dans ce travail et qui a à cœur de convaincre les parlementaires".
Pour le rapporteur de la loi Travail, Christophe Sirugue, député PS de Saône-et-Loire, "nous avons beaucoup progressé et nous pouvons encore le faire" sur l'écriture du projet de loi, qui accorde "une quinzaine de droits nouveaux". Dans un entretien paru ce lundi dans Le Parisien, l'élu de Saône-et-Loire a estimé qu'il manquait "près de 40 voix pour obtenir une majorité et voter la loi", qui doit être examinée à partir de mardi à l'Assemblée nationale.
Même si l'usage du 49-3 n'est "pas (son) objectif", M. Sirugue a considéré cette disposition "parfois nécessaire" pour lever l'"obstruction de principe" de "quelques collègues" dont le positionnement politique serait "sur autre chose que l'appréciation de cette loi".
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