Les salariés de la raffinerie de Grandpuits votent la fin de la grève

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 03 juin 2016 - 22:41
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Raffinerie de Grandpuits blocage
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"Malgré un vote d'une reprise de l'activité, il y a toujours une minorité qui peut entraver le redémarrage", a déclaré le porte-parole de Total.
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La majorité des salariés de la raffinerie de Grandpuits en Seine-et-Marne ont voté ce vendredi pour la reprise du travail. "Les consignes de redémarrage seront données dans la foulée", a précisé une porte-parole du groupe pétrolier. Il faut ensuite entre trois et cinq jours pour relancer une raffinerie.

La majorité des 410 salariés de la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne) se sont prononcés ce vendredi en assemblée générale en faveur de la reprise du travail, a déclaré la direction du groupe pétrolier à l'AFP, qui entend lancer "dans la foulée" le processus de redémarrage du site. 340 des 410 salariés ont participé à cette consultation et "62% des salariés de Grandpuits et du dépôt de Gargenville (appartenant à la même entité, NDLR) ont voté pour l'arrêt de la grève" a indiqué la direction, un résultat confirmé à l'AFP par le syndicat FO.

Le vote portait sur la reconduction de la grève jusqu'à lundi 6 14 heures dans le cadre de la mobilisation contre la loi Travail, a précisé Franck Bobard, secrétaire FO de l'établissement Grandpuits-Gargenville, ajoutant que 36% des votants se sont prononcés pour la poursuite de la grève et 2% se sont abstenus. "Les consignes de redémarrage seront données dans la foulée", a précisé un porte-parole du groupe. Il faut ensuite entre trois et cinq jours pour relancer une raffinerie. "Malgré un vote d'une reprise de l'activité, il y a toujours une minorité qui peut entraver le redémarrage", a-t-il ajouté, évoquant la situation de la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique).

Sur ce site, le deuxième plus important du groupe en France après la raffinerie de Normandie, la situation est confuse. Alors qu'une majorité du personnel s'est prononcée jeudi 2 en faveur de la reprise du travail, lors d'une consultation organisée par la direction, 200 salariés (sur les 650 que compte la raffinerie) ont voté ce vendredi en faveur d'une reconduction de la grève, ce qui risque de pénaliser le processus de redémarrage pour lequel des consignes ont été données vendredi matin. A ce stade à Grandpuits, "les services d'expédition et base de chargement comptent une majorité de grévistes", a indiqué le représentant de FO. Pour le travail posté (les opérateurs), cela va dépendre des équipes.

Les syndicats restent "déterminés" et "ne s'interdisent pas de convoquer" une nouvelle assemblée générale la semaine prochaine en fonction de l'évolution de la mobilisation contre la loi Travail, a-t-il ajouté. Les salariés favorables à la grève "peuvent se déclarer grévistes, comme le droit de grève est individuel", a-t-il insisté. Les délégués FO et CGT demandent par ailleurs la tenue d'un CHSCT extraordinaire sur les risques psycho-sociaux, dans un courrier adressé à la direction, après les annonces du PDG du groupe la semaine dernière qui font planer "des menaces sur l'emploi". Patrick Pouyanné a affirmé que le blocage total ou partiel de ses cinq raffineries françaises depuis la mi-mai dans le cadre de la fronde contre la loi Travail allait conduire le groupe à "réviser sérieusement" ses plans d'investissements en France.

Total a lancé l'an dernier une nouvelle étape de la restructuration de son activité raffinage, incluant 600 millions d'investissements pour moderniser le site de Donges (Loire-Atlantique) et reconvertir celui de La Mède (Bouches-du-Rhône), moyennant la suppression sur ce dernier de 180 postes. Malgré le blocage des raffineries, l'approvisionnement en carburant, fortement perturbé la semaine dernière, était quasiment revenu à la normale ce vendredi dans les stations-service du réseau de Total, selon le groupe. Le géant pétrolier, qui exploite 2.200 stations sur les 11.500 recensées en France, ne comprenait plus que 26 stations en rupture totale vendredi matin, contre 47 la veille. Au plus fort de la crise le 26 mai, le réseau avait totalisé 815 stations en rupture totale ou partielle.

 

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