"Le Vel d'Hiv, un crime de l'Etat français", affirme François Fillon

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Par AFP
Publié le 10 avril 2017 - 19:28
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François Fillon, le candidat LR à l'élection présidentielle, à Strasbourg le 6 avril 2017
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© Sebastien Bozon / AFP/Archives
François Fillon, le candidat LR à l'élection présidentielle, à Strasbourg le 6 avril 2017
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"La vérité, c'est que le Vel d'Hiv a été un crime commis par l'État français", a considéré lundi François Fillon, en réaction aux propos de Marine Le Pen qui a estimé que "la France (n'était) pas responsable" de cette rafle de juifs en 1942.

"La vérité, c'est que le Vel d'Hiv a été un crime qui a été commis par l'État français, par le régime de Vichy, bien sûr, mais aussi par l'administration qui a secondé les décisions qui ont été prises par le gouvernement français", a réagi le candidat Les Républicains, en marge d'un déplacement lundi après-midi au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), dans la banlieue sud de Paris.

Marine Le Pen a provoqué une polémique en affirmant dimanche lors d'une émission de télévision: "Je pense que la France n'est pas responsable du Vel d'Hiv" à Paris.

"Je trouve que le Front national est extrêmement mal placé pour parler de ces sujets, lui qui compte encore dans ses rangs beaucoup de nostalgiques du régime de Vichy", a commenté lundi M. Fillon.

"Au fond, il y avait deux France. Il y avait la France de Vichy, il y avait la France d'une grande partie de l'administration qui s'est rendue coupable de ces crimes. Et puis il y avait une autre France, (celle) de De Gaulle, à Londres que, au passage, les militants d'extrême droite ont toujours combattue", a-t-il ajouté.

Selon M. Fillon, "les deux France existent mais c'est vrai que la France officielle, la France de Vichy s'est rendue complice de ces crimes".

Lundi matin, d'autres candidats à la présidentielle avaient déjà réagi: Emmanuel Macron avait fustigé "le vrai visage de l'extrême droite", tandis que le candidat socialiste Benoît Hamon a jugé que la présidente du FN "n'aimait pas l'Histoire".

En juillet 1942, plus de 13.000 juifs avaient été arrêtés à la demande des nazis et sur ordre du pouvoir français en place pendant l'occupation. Parqués au Vélodrome d'hiver, à Paris, ils avaient été ensuite acheminés dans les camps d'extermination nazis.

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