Castaner chez Shein : Un frein pour la loi anti-fast fashion ?
L’ancien ministre de l'Intérieur Christophe Castaner rejoint Shein pour « améliorer son impact social et environnemental ». Alors même que la France dit vouloir freiner la fast fashion. Entre lobbying et greenwashing, ce qui est sûr, c'est qu'on n'est jamais au bout de nos surprises avec les macronistes.
C’est un joli coup de communication que vient de réaliser Shein, le géant chinois de la fast fashion. En recrutant Christophe Castaner fin décembre 2024, l’entreprise entend renforcer son image éco-responsable, à quelques jours de l'examen par le Sénat d'une loi visant à encadrer l'ultra fast fashion. Castaner, ministre de l'Intérieur sous Macron, affirme vouloir "aller plus loin en matière d'impact social et environnemental", un objectif qui semble bien difficile à concilier avec les accusations qui pèsent sur Shein. L'entreprise,qui se distingue par sa production massive et ses prix défiant toute concurrence, a été pointée du doigt pour son impact environnemental catastrophique et ses liens avec le travail forcé. Des rapports américains ont récemment évoqué des accusations graves, liées à des chaînes de production utilisant des Ouïghours en Chine. "Cet alignement avec un acteur aussi controversé est une tentative manifeste de greenwashing", dénonce la Fédération française du prêt-à-porter féminin.
Comme le rapporte The Epoch Times, loin d’être un cas isolé, cette recrue fait écho à une série de collaborations entre anciens responsables politiques français et entreprises chinoises. Comme Jean-Pierre Raffarin avec Plastic Omnium ou Jean-Marie Le Guen avec Huawei, Castaner devient un pion précieux dans une stratégie de lobbying. Derrière cette mission de « responsabilité sociétale », Shein a un but bien plus terre-à-terre : freiner la législation qui vise à réguler ses pratiques de production et de consommation. Reste à savoir si les politiques français seront complices.
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