Laurent Wauquiez : "c'est aux étrangers de s’adapter à la France"
Laurent Wauquiez, numéro deux du parti Les Républicains, a affirmé que ce n'était "pas à la France de s'adapter aux étrangers mais aux étrangers de s'adapter à la France", ce dimanche 14 février, lors du conseil national de son parti à Paris. La réunion sera close en milieu de journée par Nicolas Sarkozy, président du mouvement, qui doit présenter un "texte" d'orientations.
Samedi 13, les principaux candidats à la primaire, Alain Juppé et François Fillon, ainsi que Bruno le Maire, futur candidat, et Nathalie Kosciusko-Morizet, qui pourrait l'être, ont indiqué qu'ils ne se sentaient pas liés par ce texte. Selon eux, le projet du mouvement Les Républicains sera celui du candidat qui aura été choisi à la primaire (novembre 2016). Aucun d'entre eux n'était présent Porte de Versailles ce dimanche. En revanche, Gérard Larcher, président du Sénat, et François Baroin, président des maires de France, absents samedi, étaient là.
Lors d'un discours au ton volontaire, qui lui a valu une ovation debout des conseillers nationaux présents, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a mis en garde contre la situation du "pays en train de se défaire". "Arrêtons de chercher à plaire aux sondages et aux médias. Il ne s'agit pas seulement de la conquête du pouvoir mais de quelque chose de plus profond (...) Il y a un danger de délitement culturel et politique" en France. "Ce n'est pas à la France de s'adapter aux étrangers, c'est aux étrangers de s'adapter à la France", a-t-il dit. "La droite ne doit pas être une pâle copie de la gauche, les déficits en moins", il faut "des politiques qui ont une colonne vertébrale", "nous sommes de droite, nous n'avons pas à nous en excuser", a-t-il ajouté. "J'accuse les socialistes d'avoir trahi les valeurs de la République (...) Le seul que nous ayons envie de voir partir, c'est François Hollande", a-t-il également lancé.
Jean-Pierre Raffarin, ex-président du conseil national, remplacé samedi par Luc Chatel (élu avec plus de 53% du CN), a ironisé sur ce "discours enflammé mais un peu clivant", proposant d'offrir à Laurent Wauquiez "le ministère de la fraternité".
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