François Bayrou : "celui qui a fait battre Nicolas Sarkozy en 2012, c'est Nicolas Sarkozy"
La grogne des chefs d'entreprises
"Ce qui est frappant, c'est qu'Emmanuel Macron a dit que le pacte de responsabilité est un échec. Lorsqu'on arrive à un constant de cette gravité par le ministre de l'Economie, il faut que les gouvernements, actuels et précédents, s'interrogent sur ce qu'on a créé comme situation pour les entreprises. (…)L'angle du côté du Medef est la défense exclusive de l'intérêt des patrons. Moi je pense que l'important c'est l'intérêt des entreprises. Elles sont dans un labyrinthe de règles tel qu'elles ont le sentiment qu'on n'y arrive plus et sont constamment sous la menace de changement. Au lieu de jeter des anathèmes de tous les côtés, on devrait donner un cadre".
"Je ne suis pas du côté d'un clan. Il ya du côté du Medef souvent des surenchères. Je soutiens tous ceux qui voudront donner aux entreprises un cadre stable pour que leurs responsables aient le sentiment d'un avenir lisible. (…) Il faut que tout cela soit repris. S'il y a échec, il y a des causes à cet échec et pas seulement chez les autres mais aussi chez ceux qui ont conçu cette usine à gaz".
L'élection de Nicolas Sarkozy à la tête de l'UMP.
"Je ne peux pas dire que c'est une bonne nouvelle puisque je ne fais pas partie de l'UMP. (…) Ce climat d'extraordinaire agressivité, de mise en cause permanente, de vengeance, Nicolas Sarkozy y a participé et y participe. La question est de savoir si ce climat est bon dans un pays comme le notre. J'ai plaidé toute ma vie politique pour qu'on ait des dirigeants capables de fédérer et de concilier. (…) Nicolas Sarkozy et l'UMP ont le droit de faire leurs choix mais la France a le droit d'avoir un autre projet que ces projets d'affrontement".
Nicolas Sarkozy qui l'accuse d'être responsable de sa défaite de 2012 en ayant appelé à voter François Hollande.
"Ce que Nicolas Sarkozy ne comprend pas, c'est que les électeurs se déterminent par eux-même. Celui qui a fait battre Nicolas Sarkozy en 2012, c'est Nicolas Sarkozy. Ses attitudes, sa manière d'être ont fait que trois ou quatre millions de Français qui ne sont pas de gauche ont fait le choix de l'alternance. Chaque fois qu'ils le voient ils se disent que ce n'est pas ce qu'ils souhaitent pour les cinq à six années à venir".
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