Fleur Pellerin : "nous affichons une ambition très forte pour le service public audiovisuel"

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MM
Publié le 05 mars 2015 - 10:01
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La ministre de la Culture Fleur Pellerin.
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Fleur Pellerin était l'invité de France Inter ce jeudi matin.
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Fleur Pellerin était l'invitée de France Inter ce jeudi matin. La ministre de la Culture est revenue en détail sur le rapport Schwartz et la nouvelle feuille de route imposée à France Télévisions.

Feuille de route de France Télévisions: comment faire mieux avec moins de moyens?

"Ce sera un peu l'équation que devront résoudre les candidats à la présidence de France Télévisions et on attends que ceux qui se présentent développent des propositions pour atteindre cet objectif. On sait que c'est une mission qui n'est pas évidente, rajeunir l'audience, faire davantage rayonner la culture, parachever la révolution numérique du service public".

"La grande nouveauté que nous souhaitons introduire dans la manière dont nous gérons les relations entre l'Etat et le service public audiovisuel, c'est que nous allons clarifier et simplifier les missions. Nous avons dénombré 70 indicateurs avant la réforme du service public audiovisuel, nous allons réduire ce chiffre pour le porter à une dizaine en évitant les injonctions contradictoires".

"C'est vrai que nous affichons une ambitions très forte pour le service public audiovisuel. Et nous mettons aussi le doigt sur un certain nombre de limites rencontrées par l'entreprise. C'est vrai que l'audience aujourd'hui vieillit et peine à s'adresser à un public plus jeune, il faut que l'offre public de culture et d'informations s'adapte pour être plus attractive pour les jeunes générations".

 

Simplifier l'organisation du secteur public audiovisuel et optimisation de l'argent public

"Cela ne veut pas dire un retour à l'ORTF mais qu'il faut davantage de partenariats et de synergies entre Radio France, l'INA, France Télévisions sur la stratégie numérique ou la stratégie d'investissements".

" Sur l'information numérique par exemple, il y a un dialogue à créer entre les différents acteurs du service public audiovisuel, et d'ailleurs nous allons créer une enceinte de travail commun, qui pourra préfigurer des synergies plus fortes pour l'avenir, qui vise à faire dialoguer davantage les différents acteurs du service public qui ont des missions convergentes".

 

Y  a-t-il trop de chaînes de télévision publiques?

"J'avais indiqué que le travail que nous allions faire et que les recommandations ne visaient pas à s'ingérer dans la grille de programme et la méthode de diffusion. Ce n'est pas à moi, ministre de la Culture, de décider +vous devez supprimer telle chaînes, ou faire telle chaîne uniquement sur Internet+. C'est la mission du prochain président de France Télévisions".

"Tous les audiovisuels publics européens sont aujourd'hui contraint à de fortes économies, France Télévisions doit entrer aussi dans cette démarche. Les ressources sont stabilisées pour les trois prochaines années".

"Pour l'instant, la décision a été de ne pas rouvrir le chantier de la publicité après 20 heures sur les chaînes publiques".

"Le président du CSA choisit le président de France Télévisions. L'État donne des orientations stratégiques mais ne fait pas le programme des candidats à la présidence en tant qu'actionnaire majoritaire".

 

Serge Lavigne nommé à la tête du Centre George Pompidou, une nomination contesté car il n'a aucune expérience dans le domaine de la culture

"Serge Lavigne a l'une des plus belles expériences dans le domaine administratif. Le centre Pompidou est un établissement public composé de l'un des plus grands musées du monde, le musée national d'Art moderne, un département de recherche sur la culture, une bibliothèque et l'IRCAM. Le centre Pompidou n'a pas vocation à être dirigé par un conservateur, il y en a déjà un à la tête du musée d'art moderne, il n'y a pas de raisons de doublonner ce poste".

 

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