Flash-ball : le ministère de l'Intérieur refuse un moratoire

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RT
Publié le 22 juillet 2015 - 14:20
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Un Flash-Ball tenu par un policier.
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Ce mercredi, le ministère de l'Intérieur s'est dit opposé à un moratoire contre l'usage des armes de force intermédiaire comme le Flash-Ball. La mesure avait été réclamée par Jacques Toubon, le Défenseur des Droits, au vu de la "gravité des lésions" que ces objets de maintien de l'ordre peuvent poser.

Alors que le Défenseur des Droits a annoncé mardi 21 avoir recommandé un moratoire contre l’usage des armes de force intermédiaire comme le Flash-Ball, au vu de la "gravité des lésions" qu'elles peuvent causer, le ministère de l’Intérieur s’est prononcé contre ce moratoire, ce mercredi. "Un moratoire sur les armes intermédiaires serait contre-productif et pourrait avoir des conséquences dangereuses: nous ne pouvons pas (...) nous permettre de désarmer nos forces de l'ordre", a ainsi déclaré le porte-parole du ministère, Pierre-Henry Brandet, cité par Ouest France. Car selon lui, les armes de force intermédiaire permettent d’assurer la protection des policiers et gendarmes tout en limitant le recours des armes à feu.

Néanmoins, "le ministre de l'Intérieur a pris acte de la recommandation du Défenseur des Droits du 16 juillet 2015, concernant l'usage du Flash-Ball lors des manifestations. Ses services l'étudient et y répondront dans le délai légal de deux mois", a déclaré Pierre-Henry Brandet, ajoutant:"le cas échéant, des adaptations de la doctrine d'emploi des armes de force intermédiaire seront adoptées"

Mardi, Jacques Toubon, le Défenseur des Droits, a annoncé avoir recommandé l’interdiction du Flash-Ball lors des manifestations publiques et demandé un moratoire général sur son usage en général.

Car entre 2013 et 2014, Jacques Toubon a été saisi de pas moins de 7 dossiers faisant état de "blessures graves ou infirmité permanente qui seraient causées par un tir de lanceur de balles de défense". Et la semaine dernière, il a été saisi d’un nouveau cas qui a fait grand bruit: celui d’un adolescent de 14 ans qui, alors qu’il s’amusait avec des pétards dans un parc d’Argenteuil, dans le Val-d’Oise, dans la nuit du 13 au 14 juillet, a été gravement blessé par un tir de Flash-Ball par la police, au niveau des testicules. En parallèle, le parquet de Pontoise a confié les investigations à l'IGPN afin d’identifier les agents responsables. 

La police des police s'était d'ailleurs elle-même prononcée en mai en défaveur du Flash-Ball, jugeant l'arme trop "obsolète" et imprécise.  

 

 

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