Tribune pour la paix, la justice et la liberté des peuples
Dans un édito précédent, “Le temps d’une réflexion”, j’expliquais que, paradoxalement, plus le sujet est brûlant, moins il est opportun de réagir à chaud, surtout lorsqu’il s’agit de proposer une analyse du conflit israélo-palestinien. Cependant, le président israélien Isaac Herzog ayant déclaré qu’il n’y a pas de citoyens innocents à Gaza, je me devais de sortir de cette réflexion avec cette tribune.
Le président israélien Isaac Herzog déclare qu'il n'y a pas de citoyens innocents dans la bande de Gaza..
— Tribune Populaire🌐 (@TribunePop23) October 14, 2023
La déshumanisation des civils innocent est vraiment une folie. #IsraelPalestineWar #Israel #Gaza pic.twitter.com/qgt8RUkV8L
Personne ne mérite de mourir. Une vie vaut une vie. Celle des Gazaouis est aussi importante que celle des Israéliens, n’en déplaise au président Herzog.
La guerre, celle que certains dirigeants du monde livrent contre leur population, n'a pas lieu que sur les champs de bataille. Non. La guerre, celles où des personnes comme vous et moi, totalement innocentes, meurent par millions dans d'atroces souffrances, et dont les massacres ne sont que la finalisation “systématique” de l’influence sur les esprits (Noam Chomsky l’avait bien décrit). Un contrôle exacerbé des âmes qui se traduit par une manipulation constante effectuée au profit de ceux qui fomentent, organisent, financent, déclenchent et profitent des guerres.
Le principal lieu de ces guerres se trouve dans nos esprits. “Celui qui contrôle les médias contrôle les esprits”, avait dit Jim Morrison des Doors. Contrôler la communication de masse permet d’influencer l’esprit de chacun pour mieux contrôler l'esprit de tous.
Comment ? Par la manipulation cognitive.
Télévision, radio, cinéma, théâtre, Internet, dark web : tout cela ne représente qu'un seul dispositif permettant la programmation des perceptions. Des sujets choisis aux dogmes qui les soutiennent, en passant par l’angle choisi, les informations auxquelles nous avons accès sont là pour nous faire penser et croire ce que ceux qui nous dirigent veulent que nous pensions et croyions.
Et, effectivement, étant donné qu’elles ont à peu près le monopole de l'information, les élites dirigeantes peuvent faire croire tout et n'importe quoi à ceux qui les écoutent. Or, ce n'est pas une critique, mais un constat : les masses représentent la majorité de la population, et cette majorité emporte avec elle la minorité dans la direction où nos dirigeants veulent nous tous nous envoyer, celle qui correspond à leur intérêt. Qui n’est pas forcément le nôtre.
Il suffit de regarder les “informations”diffusées la dernière semaine, dont certaines sont vraiment des “deep fakes”, la censure qui se déploie (une vidéo pacifique d’Idriss Aberkane n’est plus disponible sur Youtube), ou la pression mise par le commissaire européen Thierry Breton sur Elon Musk, propriétaire de X (anciennement Twitter) qui aurait permis le développement d’informations erronées. Sans compter l’interdiction des manifestations pro-palestiniennes en France objet d’un référé liberté devant le Conseil d’Etat aujourd’hui.
Comme cela a été le cas avec la peur déclenchant une panique générale mondiale lors de l’épisode Covid, un des variants du virus de la guerre sont les médias eux-mêmes : la propagande poussée à son paroxysme grâce aux moyens de communication modernes (1).
Les images et formules choc génèrent des divisions au sein de la population, attisant la haine entre les peuples et à l'intérieur des nations. Cela permet ainsi de conduire à un nouveau conflit mondial, comme s’il était légitimement exigé par le peuple.
Et pour le bénéfice de qui ?
Toujours les mêmes. Je me répète : ceux qui fomentent, organisent, financent et déclenchent les guerres, des guerres incessantes un peu partout dans le monde depuis 1914.
“On ne fait pas la guerre pour sa patrie, on fait la guerre pour des industriels”, a dit Jean Jaurès, mort assassiné pour avoir, entre autres, répété cette phrase. Jaurès qui disait également :“La guerre est faite par des gens ne se connaissant pas et qui s'entretuent pour le compte de gens qui se connaissent, mais qui eux, ne s'entretuent pas.”
“La propension des gens à se faire manipuler, c'est comme la connerie humaine dont elle est issue : c'est la définition même de l'infini.” Nous serons donc d'accord avec Jaurès et Coluche. Toutefois, rien ne nous interdit de rester forts. Ne nous laissons pas aveugler par nos émotions. Ne cédons rien à ceux qui nous manipulent. Résistons ! Posons-nous la question qu'il faut impérativement se poser chaque fois qu'une ou plusieurs personnes sont assassinées : à qui profite le crime ?
Et si les milliers de victimes n’étaient que le prétexte à une manipulation, de simples figurants d’une pièce de théâtre horriblement funeste dont le dernier acte pourrait entraîner l’humanité dans une nouvelle guerre mondiale ? Après tout, Alexa, l’intelligence artificielle d’Amazon, avait bien prévu ce nouveau conflit pour le 23 novembre 2023...
Israël, Hamas, Iran, Qatar, Arabie saoudite : tous les pays et organisations plus ou moins officiellement liés à ce conflit sont dirigés par des leaders liés à la caste de la haute finance. Et c'est la même chose ailleurs : en Afrique, en Amérique, en Asie, en Océanie, et en Occident.
Voilà pourquoi il ne faut pas faire d’amalgame et condamner les Palestiniens qui tuent des Israéliens, et les Israéliens tuant des Palestiniens. Les voilà, les victimes immédiates et directes de ce conflit mondial dans lequel nous entraînent politiciens et médias mainstream sous l’influence de la haute finance mondiale sans moralité. Tout est achetable : fraus omnia corrumpit (“La fraude corrompt tout”).
Cette haine qu'ils font monter en nous, qu’ils nous imposent, ne l'ayons pas contre tel ou tel camp. Haïr l'un ou l'autre (ou les deux), c'est nous haïr nous-mêmes, œuvrer à notre destruction.
La guerre qui se déroule actuellement, ce n'est pas celle d’un peuple contre un autre. C'est la guerre que les dirigeants du monde entier mènent contre tous les peuples du monde. Contre l'humanité.
Du partage des richesses ou des biens de première nécessité, les problèmes des peuples sont créés partout dans le monde par certains politiciens et ceux qui les placent au pouvoir.
La France est-elle censée prendre parti dans le conflit israélo-palestinien ? Une position qui aurait condamné les atrocités d’un acte terroriste tout en demandant de ne pas faire l’amalgame et de ne pas faire payer aux Gazaouis le prix de la folie meurtrière du Hamas aurait été un “en même temps” pour une fois salvateur. La position française manque de hauteur de vue, entraînant par là même une division de l’opinion comparable à celle du conflit russo-ukrainien : pour ou contre. Binaire et sans nuances. Ces conflits n’ont pourtant rien de binaire et tout un chacun qui se pose la question de qui a commencé prendra bien conscience qu’il faut conserver tête froide et humilité. Notre devoir premier devrait être d’œuvrer pour la paix “quoi qu’il en coûte”...
Le “dogme” de certains politiciens parasites et de leurs commanditaires, c'est la domination et l’exploitation. Mais quel est donc leur maître à penser, leur dieu ?
Pour l’anthroposophe Steiner, contesté par certains, “les forces du mal (2) appartiennent à des hiérarchies spirituelles très élevées qui, au lieu de faire progresser l'évolution cosmique et humaine, l'entravent”.
Le dieu de ce groupe dominant serait donc Lucifer. Auquel cas, juifs, chrétiens, musulmans et athées devraient tous s’unir(3) !
Commencez à penser en homme libre. Cessez d’obtempérer sans arrêt aux injonctions paradoxales de ceux qui nous gouvernent et nous mènent sur le chemin opposé à celui de notre intérêt.
Reprenons notre destin en main. Et quitte à disparaître, plutôt que de nous entretuer, débarrassons-nous de ceux qui font tout pour que nous nous entretuions.
Et ceci avec un seul choix possible en ligne de mire, qui doit s'imposer à tout individu et à tout corps constitué : se trouver du côté du peuple, non à côté de ceux qui veulent le dominer et l’exploiter. C’est notre devoir.
(1) Joseph Goebbels, ministre de l'Information d'Adolf Hitler, en fut un grand spécialiste...
(2) Les forces du mal, titre d’un livre de Bernard Gouritin (2002) qui traduisait les malaises de nos sociétés et de citoyens prêts à s'accrocher à n'importe quoi afin de donner un sens à leurs vies, quitte à basculer dans la violence.
(3) Dans l’univers religieux, le mal est généralement représenté par Satan.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.