L’envers du décor « épisode 1 » : derrière chaque élève se cache un maître.
Tribune : Il ne vous a pas échappé que nous vivons un véritable défilé des spécialistes en tous genres sur les médias et une guerre de tranchées sur les réseaux sociaux. D’ailleurs Emmanuel Macron l’a clairement énoncé : « Nous sommes en guerre ». Mais contre qui au fait, qui sont les véritables belligérants ?
Dans cette série sur l’envers du décor, nous allons vous donner quelques clés pour mieux comprendre comment le corps médical a basculé du « Primum no nocere » (Avant tout, ne pas nuire) vers le « Pecunia Primum » (L’argent avant tout).
Pour ce premier épisode, nous allons vous parler du consensus et des recommandations. En réalité, toute la politique face à la pandémie a été écrite par une élite de médecins autoproclamés spécialistes, réunis en sociétés savantes. Nous avons obtenu un accès aux comptes rendus de leurs comités d’administration et vous allez voir que tout était écrit. Vous serez aussi étonnés de découvrir les méthodes employées par nos « experts » pour contourner les conflits d’intérêt. Bienvenue dans le monde fantastique de la SPILF (Société de Pathologies Infectieuses de Langue Française).
Voici pour commencer un extrait d’un compte rendu des propos tenus en séance pars des médecins membre de la SPILF:
« Comme indiqué – SPILF COREB – par son groupe « procédure » répond aujourd’hui à la problématique « Coronavirus ». Un texte a été élaboré […] qui sert aujourd’hui de base à la réflexion du HCSP (Haut Conseil de Santé Publique) en réponse à une saisine DGS.
« Prise en charge des patients suspects d’infections dues au nouveau coronavirus (HCoV-EMC) - 17 mars 2013 ». »
Oui, vous avez bien lu ce hasard du calendrier, ces recommandations ont été émises 7 ans, jour pour jour, avant le début du confinement annoncé par notre président à la suite de son discours martial. Elles concernaient le MERS mais nous pouvons affirmer sans grand risque, qu’elles ont été reprises par le conseil scientifique pour le SARS-CoV2 en 2020.
De très longue date, ces sociétés savantes, qui ne sont au demeurant que des associations Loi 1901, soufflent à l’oreille des autorités sanitaires, le chaud et le froid que leur dictent les industries pharmaceutiques. Nous reviendrons en détail sur ces liaisons dangereuses dans un prochain épisode.
Depuis l’émergence de plusieurs scandales sanitaires bien connus, le gouvernement, qui prétend laver plus blanc que blanc, a mis en place une cohorte de mesures pour détecter les conflits d’intérêts des experts qu’elle recrute pour épauler sa politique de santé.
Mais comment font alors tous ces médecins sans scrupule pour passer sous les radars. Voici deux éléments de réponse, tirés une nouvelle fois de la lecture des comptes rendus des comités d’administration.
En 2011, voilà ce qu’indiquait la SPILF concernant des travaux à venir sur les biothérapies. Rappelons juste qu’à l’heure actuelle, les biothérapies sont les bestsellers les plus « bancable » des labos avec notamment un chiffre d’affaire de 18 milliards de dollars en 2017 pour un seul médicament, Humira des Laboratoires ROCHE, d’ailleurs retenez bien ce nom pour nos prochains épisodes.
Extrait du CR du 14 avril 2011 compte rendu des propos tenus en séance pars des médecins membre de la SPILF:
« Biothérapies: Va se faire avec les rhumatologues (participent déjà à une reco avec l’HAS (Haute Autorité de Santé) – on intègre le groupe) Note : pour régler le problème des conflits d’intérêts, les rhumatologues ont proposé de mettre dans le groupe de rédaction des CCA (Chef de Clinique Assistant) et dans le groupe de lecture, les « vrais » experts … à méditer ».
Les biothérapies sont des médicaments fabriqués à partir de cellules vivantes, recouvrant ou inhibant l’effet de molécules biologiques naturelles. Les anti TNF, utilisés en particulier dans la polyarthrite rhumatoïde en sont un exemple;
En effet, il est à méditer que la SPILF et d’autres sociétés savantes envoient des CCA, autrement dit de la chair à canon, des petits jeunes tout excités par la notoriété et qui n’ont pas encore succombé aux sirènes de l’argent, pour colporter la bonne parole des vieux infectiologues perfusés aux dollars de Big Pharma.
Et on remet ça en 2014, à l’occasion d’un nouveau partenariat entre la SPILF et la HAS, ce qui confirme que la méditation a porté ses fruits.
Extrait du CR du 5 décembre 2014 (échanges entre médecins de la SPILF)
« La HAS a émis 2 réserves pour la validation des résumés […] Déclarations Publiques d’Intérêt (DPI) non faites. Il a été décidé de collecter a posteriori les DPI des experts (modèle ‘HAS’), et de ne considérer comme ‘auteurs’ de ces recos que les experts sans conflit d’intérêt significatif (n=5), les autres étant considérés comme ‘experts auditionnés’.
Cette méthode, si elle fonctionne, sera appliquée pour les recos à venir. »
Oui, vous avez bien lu, on met à nouveau les blanches colombes au front et on cache le grisbi sous le tapis. Voilà donc, au travers de ces deux exemples flagrants, comment nos décideurs se font conseiller de manière souvent indirecte et détournée, par Big Pharma et que leurs décisions servent évidemment les intérêts privés avant la bonne santé du peuple. La démocratie, qui prétend donner le pouvoir au peuple a depuis longtemps vendu son âme au diable.
Vous comprenez mieux désormais la virulence de certains jeunes infectiologues, sur Twitter, Facebook, ou sur les plateaux télé, à venir défendre ce que leurs maîtres leur soufflent à l’oreille.
Pas plus tard que ce 2 février 2021, un jeune CCA démontrait cette activité en traitant de criminel un protocole de traitement ambulatoire précoce (TAP) préconisé par le Collectif Santé Libre fort de 30 000 médecins de ville. Rappelons que ce CCA a longtemps fait la promotion du Remdesivir pour le compte de son maitre Yazdanpanah, membre de Conseil Scientifique, et ancien membre du Board de son fabricant Gilead.
Terminons ce premier épisode par un message à nos vieux experts et à leurs méthodes :
« En ton nouvel apprenti ta confiance un peu trop grande me paraît, comme l’est ta foi dans le côté obscur de la Force » Maître Yoda à Dark Sidious dans la Revanche des Sith.
A la semaine prochaine pour un nouvel épisode
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