États-Unis : le discours de l'Union de Biden sous les moqueries et les huées

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Anthony Lacoudre, pour France-Soir
Publié le 01 mars 2023 - 19:15
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Biden Union Speech
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JACQUELYN MARTIN / POOL / AFP
Joe Biden transmet une copie de son discours sur l'état de l'Union à Kevin McCarthy, le président de la Chambre des représentants (7 février 2023).
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TRIBUNE/OPINIONS - Mardi 7 février, Joe Biden a donné son deuxième discours de l'état de l'Union devant le Congrès réuni pour l'occasion au Capitole à Washington DC. Un discours empreint d'une certaine étrangeté qui a suscité de nombreuses réactions.

La soirée commence sur les chapeaux de roues avec l'entrée dans la salle de Jill Biden. L'épouse de Joe Biden (la first lady) est habillée d'une ravissante robe en satin. Sous les applaudissements nourris, elle s'assoit au balcon aux côtés de Douglas Emhoff, le mari de la vice-présidente Kamala Harris (le second gentleman). Ce dernier se lève pour l'accueillir et les deux amis... s'embrassent sur la bouche, en prime time et en direct sur les chaînes nationales. Pendant la soirée, ils se tiennent la main... Bienvenue chez les fous.

L'arrivée de Joe Biden

Les caméras parcourent l'audience alors que ce petit monde s'installe en attendant l'arrivée du Président : membres de la Chambre des représentants, sénateurs, État-major de l'armée, membres de la cour Suprême, ministres et, dans les balcons, divers invités. Parmi les députés et sénateurs démocrates, certains arborent un pin's avec le slogan "I love abortion".

Quant au sénateur du Vermont Bernie Sanders, 81 ans, il porte toujours un masque à "bec de canard" surmonté de ses grosses lunettes. Joe Biden entre dans la salle sous la traditionnelle standing ovation. Il s'arrête en chemin pour saluer quelques membres de son gouvernement ou encore son chef d'État major, le général Mark Milley. Ce dernier expliquait aux médias à l'été 2021 que les Talibans ne parviendraient pas à prendre le pouvoir après le retrait des troupes américaines de l'Afghanistan. Finalement, les Talibans s'installèrent au pouvoir sans un coup de feu. Ce qui n'empêchera pas Joe Biden de qualifier "d'énorme succès" ce retrait d'Afghanistan organisé dans des conditions catastrophiques.

Le discours commence avec élégance... cela ne va pas durer

Joe Biden monte à la tribune. Il salue cordialement la vice-présidente Kamala Harris et Kevin McCarthy, le nouveau président républicain de la chambre basse (Speaker of the House). Ces deux-là se tiennent tous deux derrière le pupitre du Président. Biden leur remet une copie de son discours. Le silence s'impose alors. Le président des États-Unis commence son discours de façon élégante, en souhaitant la bienvenue au nouveau Congrès, issu des élections de mi-mandat du mois de novembre 2022.

Il félicite Kevin McCarthy pour sa nomination prestigieuse (c'est le troisième personnage de l'État). Le Président prend acte du fait que la Maison Blanche devra travailler de concert avec la nouvelle majorité républicaine à la chambre basse et appelle de ses vœux "un consensus sur des sujets importants". Mais l'élégance ne va pas durer. Le Président, qui s'adresse aux Américains de façon familière ("alors les gars" - "folks" - répète-t-il sans cesse), rappelle qu'il y a deux ans, début 2021, lorsqu'il prenait ses fonctions comme nouveau Président des États-Unis, "le Covid avait fermé notre économie".

Il y a deux ans...

Biden fait sans doute référence aux gouverneurs démocrates qui ont autoritairement fermé l'économie de leurs États en 2020 (Californie, Michigan, New Jersey, New York...), détruisant au passage des millions d'emplois dans tous les secteurs. Joe Biden rappelle aussi qu'il y a deux ans, "la démocratie était en danger, le plus grand danger depuis la guerre de Sécession. On ne peut accepter la contestation des résultats des élections. Il faut protéger le droit de vote !". 

On se remémore en effet les graves dysfonctionnements ayant impacté les élections du mois de novembre 2020. Les responsables de ces errements (très) coupables ? Les gouverneurs démocrates, le FBI, les agences de renseignement, les médias grand public et les médias sociaux. Avec comme points d'orgue l'instauration du vote par correspondance universel sans contrôle de l'identité des électeurs et l'étouffement des révélations liées à l'affaire du laptop de Hunter Biden. 

Par la suite, dix-huit États saisiront la Cour Suprême pour demander l'invalidation du résultat des élections. Bien évidemment, le Président Biden a plutôt en tête les événements "insurrectionnels" du 6 janvier 2021... Ils peuvent toutefois être interprétées comme conséquence directe des irrégularités susnommées.

La farce de l'agression de Paul Pelosi

Mais Joe Biden enfonce le clou. "Ce sont ces mêmes slogans insurrectionnels  qui ont été proférés par l'agresseur de Paul Pelosi" (le mari de Nancy Pelosi, l'ancienne présidente démocrate de la chambre des Représentants). Il essaye de faire croire au public américain que David DePape, le quarantenaire qui en octobre dernier a asséné un coup de marteau sur la tête de Paul Pelosi (82 ans) dans sa maison de San Francisco, est un terroriste partisan de Donald Trump. Pourtant, l'assaillant était l'invité de Paul Pelosi (il n'est pas rentré par effraction...) et l'enquête a révélé qu'il s'agit d'un prostitué homosexuel, militant progressiste du nudisme.

Voilà qui méritait bien une petite ovation pour Paul Pelosi, bien présent dans la salle, demandée par Joe Biden. Bienvenue chez les fous, bis repetitae placent.

Des phrases creuses pour un discours populiste

Joe Biden enchaîne ensuite les slogans et phrases creuses, du type "tout est possible", "une nouvelle ère de possibilités", "nous restaurons l'âme de l'Amérique", "nous ramenons la fierté aux États-Unis", "le changement climatique est une menace existentielle", "rien n'est au-delà de notre capacité"  et surtout "finissons le travail" ("let's finish the job"). Une phrase qu'il répètera vingt-cinq fois tout au long de son discours. Joe Biden surprend ensuite l'assemblée par une série de propos populistes en matière économique : "Il y a beaucoup trop d'usines qui ferment, trop d'emplois qui partent à l'étranger, les villes industrielles sont dévastées. La chaîne d'approvisionnement doit commencer ici, en Amérique".

Propos plutôt ironiques, venant du chef du parti politique américain qui a favorisé à tous les étages la mondialisation. "Il se prend pour Donald Trump. Il veut faire revenir les emplois qu'il a laissés partir à l'étranger quand il était sénateur et vice-Président", réagit le journaliste conservateur Jesse Watters. Il remercie alors la dizaine de sénateurs républicains qui ont voté en novembre 2021 son plan de dépenses publiques massives dans les infrastructures et pour la lutte contre le changement climatique (1,3 trillion de dollars), soulignant que les matériaux de construction utilisés devront être fabriqués aux États-Unis. "Nous allons acheter américain, nous allons acheter Made in America. Les emplois et la fierté reviennent". Donald Trump n'aurait pas fait mieux.

Dénoncer Big Tech et Big Pharma, vraiment ?

On comprend dès lors que les politiques de la préférence nationale et de la lutte contre la mondialisation sont une abomination lorsqu'elles émanent des républicains... Mais sont patriotes et courageuses lorsqu'elles viennent de la gauche. Le Président dénonce ensuite les Big Tech, qu'il faut, selon lui "arrêter", et ce, alors même que les médias sociaux opèrent une censure systématique contre les opposants politiques des démocrates sous les ordres du ministère de la Justice et du FBI comme l'ont révélé récemment les Twitter Files d'Elon Musk. Il dénonce également "les profits records des Big Pharma".

Les propos font réagir la salle. Ils viennent du Président qui a lui-même instauré par voie d'ordonnances l'obligation vaccinale contre le Covid pour les fonctionnaires fédéraux et les salariés des entreprises de plus de 100 personnes. Des mesures qui seront par la suite invalidées par la justice pour violation de la Constitution. Joe Biden fait de la grande politique lorsqu'il demande au Congrès de légiférer afin... d'interdire les frais cachés ("hidden fees") des compagnies aériennes, des banques, des chaînes de télévision, des abonnements téléphoniques et des hôtels. "Vous vous rendez compte, des hôtels qui facturent des frais de village de vacances alors que ce ne sont même pas des villages de vacances". "Nous allons également interdire les clauses de non-concurrence dans les contrats de travail. Aujourd'hui, une pauvre caissière d'un restaurant de burgers ne peut pas partir travailler chez le concurrent", poursuit-il, provoquant des remous dans l'assemblée : toujours et encore plus de réglementations fédérales, se lamente l'opposition.

Des approximations en matière économique et plus d'impôts

Joe Biden se vante ensuite des résultats de sa politique économique, citant un taux de chômage historiquement bas de 3,4%, la création de 12 millions d'emplois en 2 ans, dont 800 000 emplois industriels. Mais, rappellent les observateurs, la statistique officielle du Bureau du Travail fait état de la création de 2,7 millions d'emplois. En réalité, les "nouveaux emplois" de Joe Biden ne sont que le retour des emplois détruits pendant la crise du Covid. La Président reconnaît que l'inflation est élevée mais il n'y est pour rien, "c'est de la faute du Covid et de Poutine", dit-il en substance.

Toujours dans le registre de la dénonciation des grandes entreprises, il précise que "les grands groupes de sociétés doivent payer leur part juste de l'impôt", faisant référence à la taxation minimum de 15% du résultat comptable des sociétés instituée en août 2022. Il propose par ailleurs de multiplier par quatre le droit d'enregistrement de 1% sur les rachats d'actions (une transaction financière jugée apparemment abjecte pour les démocrates), tout en assurant qu'il respectera bien sa promesse électorale de ne pas augmenter les impôts des foyers qui gagnent moins de 400 000 dollars par an.

Il demande également au Congrès d'adopter une imposition minimale des revenus des 1000 milliardaires américains ("the billionaire tax"). Lesdits milliardaires apprécieront quand on sait qu'ils constituent les principaux donateurs du parti démocrate, à l'instar de l'escroc progressiste Sam Bankman-Fried. Grand ami de Nancy Pelosi et actuellement jugé pour fraude (il risque 115 ans de prison), Sam avait promis publiquement de donner 1 milliard de dollars au Parti démocrate pour financer l'élection présidentielle de 2024.

Le déficit budgétaire

Joe Biden s'enorgueillit d'une réduction de 1,7 trillion de dollars du déficit budgétaire en l'espace de deux ans. Fait rare lors des discours de l'Union, il provoque les hurlements de l'opposition républicaine lorsqu'il attaque Donald Trump qui aurait, selon lui, augmenté la dette publique de 25%.

Cette attaque ne manque pas d'ironie lorsqu'on sait que Joe Biden a fait voter par le Congrès plus de 4,8 trillions de dollars de dépenses publiques depuis janvier 2021. À tel point qu'il se trouve désormais dans la position délicate de demander à la nouvelle majorité républicaine à la chambre des Représentants de bien vouloir augmenter le seuil de la dette publique fédérale (debt ceiling), pour éviter que la nation fasse défaut sur sa dette publique.

Joe Biden a du mal à s'exprimer, mensonges sur la Sécurité sociale

À partir de ce moment, la prestation de Joe Biden part en vrille. Il bafouille, il bute, il répète, il peine à lire sur le téléprompteur les mots compliqués, il n'arrive pas à prononcer les chiffres longs (300 000 devient 3 000), il avale ses mots, grimace et s'énerve. En abordant les questions sociétales, il n'arrive pas à prononcer "LGBTQ"... "C'est une véritable purée de mots" ("word purée") réagira le journaliste Tucker Carlson sur Fox News.

Lorsqu'il parle de la Chine, il s'emporte, en hurlant à trois reprises dans le micro, le poing menaçant : "Nommez-moi un seul chef d'État qui a - grrrrmbll ??? - Xi Jinping !". Personne n'a compris mais la gauche applaudit chaudement le courage de Joe Biden. Le Président provoque la furie de l'aile républicaine de la salle lorsqu'il prévient les Américains que les républicains veulent supprimer la Sécurité sociale (retraite et assurance médicale des retraités). Il opposera son droit de veto si une telle loi venait à être adoptée. Il se fait alors huer copieusement par l'opposition.

Kevin McCarthy lève les yeux au ciel et lâche un "Come on !", désabusé. On entend "Vous êtes un menteur !" à plusieurs reprises (il s'agit de la voix de Marjorie Taylor Green, députée de Géorgie). "Si, si, certains républicains veulent supprimer la Sécurité sociale, contactez mon bureau, on vous donnera la copie de la proposition", répond-il. Même le très gauchiste quotidien The Washington Post délivrera quatre "Pinochhios" dans l'une de ses séances de fact-cheking à Joe Biden pour ce mensonge éhonté. Dès le lendemain, circuleront sur l'internet les discours du sénateur Biden dans lesquels il plaidait avec passion pour l'abolition de la Sécurité sociale.

La criminalité et le racisme de la police

Tel un pompier pyromane, il dénonce la hausse de la criminalité (effectivement prédominante dans le pays depuis l'été 2020, directement provoquée par les politiques laxistes des gouverneurs et procureurs démocrates). Il s'insurge contre la police, qui doit rendre des comptes et doit être réformée. Il donne en exemple le meurtre de Tyre Nichols, jeune afro-américain tabassé à mort par cinq officiers de la police de Memphis le mois dernier. Il insinue que la police est rongée par le racisme, sans préciser que ces cinq officiers en question sont noirs. "Le Congrès doit abolir les armes d'assaut !", lance-t-il, en confondant tous les sujets. Mais la Cour suprême a déjà jugé que le législateur n'avait pas le pouvoir d'adopter une telle mesure, qui est contraire au deuxième amendement de la Constitution.

L'immigration

Le pompier pyromane poursuit. Il annonce avec fierté que son gouvernement a lancé un nouveau plan en janvier, qui fait baisser de 97% l'immigration clandestine. Il s'agit en réalité d'une modification administrative de comptabilisation des personnes qui traversent la frontière (mass parole program). Il exige du Congrès une réforme de l'immigration, pour offrir la citoyenneté (et donc le droit de vote) aux 4,5 millions d'immigrés clandestins que son gouvernement a laissés entrer sur le territoire depuis 2021.Biden est interrompu à plusieurs reprises par des tonitruants "Contrôlez la frontière !".

La lutte contre les trafics de drogue

Le sommet de l'hypocrisie est atteint lorsque Joe Biden fait applaudir le père asiatique d'une fille morte d'overdose de fentanyl, pour dénoncer le fléau de l'expansion de cette nouvelle drogue, qui a tué plus de 100 000 personnes entre juillet 2021 et juin 2022. Il propose de développer un programme de machines permettant de détecter la drogue. À nouveau, le Président se fait huer copieusement par les rangs républicains. "La frontière !", "C'est de votre faute !", entend-on en échos, rappelant que la drogue en question inonde les États-Unis depuis que Joe Biden a offert aux cartels le contrôle de la frontière avec le Mexique.

Le pétrole, la fureur et les rires moqueurs

Joe Biden provoque encore la fureur de l'assemblée lorsqu'il s'en prend aux grands groupes pétroliers américains, à qui il reproche d'avoir engrangé 200 milliards de bénéfices en 2022 et "d'avoir investi trop peu de ces bénéfices pour augmenter la production aux États-Unis". En réalité, en 2022, les cinq plus grands groupes pétroliers américains ont investi 80 milliards de leurs 196 milliards de bénéfices et distribué le reste en dividendes (ou en rachats d'actions !).

L'assemblée éructe contre le Président qui, le jour de son inauguration en janvier 2021, a annulé le pipeline Keystone XL (projet de pipeline en provenance du Canada approuvé par Donald Trump), a interdit de nouveaux projets de pipelines, a gelé les permis et les concessions d'exploration fédérales sur terre et en mer et décourage le monde de la finance d'investir ou même de prêter à l'industrie du pétrole, etc... "C'est bizarre de reprocher aux Big Oil de ne pas investir aux États-Unis alors que la position et les actions du Président depuis deux ans vont dans le sens de torpiller l'industrie du pétrole aux États-Unis", commente Larry Kudlow, ancien conseiller économique de Donald Trump.

La fureur fait place aux rires moqueurs lorsque Joe Biden s'écarte du script en précisant : "Nous allons avoir besoin du pétrole pendant encore 10 ans au moins". Surpris par la réaction de la foule, il se reprend : "et même bien au-delà". Les rires fusent, le Président semble perdu. "Joe Biden ment beaucoup mais même une horloge cassée donne l'heure exacte deux fois par jour", commentera Matt Coday, président de l'association des travailleurs du pétrole. Avant de poursuivre : "Nous savons tous que ce gouvernement veut détruire nos emplois".

"L'état de l'Union est bon" ou "l'état de la désunion" ?

Joe Biden achève son discours interminable d'une heure vingt par un traditionnel "L'état de l'Union est bon". Derrière le Président, Kamala Harris se lève frénétiquement pour applaudir, tout sourire, alors que Kevin McCarthy reste assis, l'air sombre. "C'était l'état de la désunion. Le discours de l'Union le plus partisan que j'ai jamais entendu. C'était sans doute le premier discours de sa campagne électorale pour 2024", confiera Kevin McCarthy le lendemain aux médias. "Par ses mensonges, il divise intentionnellement le pays. Pire, il n'a rien dit sur la crise humanitaire et sanitaire de la frontière mexicaine, sur la criminalité record, sur l'inflation à plus de 13%, sur l'Afghanistan, sur la Chine, sur la guerre contre la Russie en Ukraine".

"Ce n'est plus la droite contre la gauche, c'est le monde normal contre celui des fous".

Les réactions de l'opposition républicaine et des commentateurs au discours du Président ne se feront pas attendre. À commencer par la réponse officielle du parti, le soir même, en la personne de Sarah Sanders, 40 ans, la plus jeune gouverneur des États-Unis (nouvellement élue dans l'Arkansas) : "Je suis la mère de trois jeunes enfants. J'ai l'habitude des mensonges. Je ne crois pas un traître mot de ce que nous avons entendu ce soir. Ce n'est plus la droite contre la gauche, c'est le monde normal contre celui des fous. Lorsqu'il est élu, Joe Biden hérite d'un monde stable, d'une économie en plein boom, sans inflation, d'une frontière sécurisée. En deux ans, les démocrates ont tout détruit".

"Voici l'état réel de l'Union"

Donald Trump poste immédiatement une vidéo décapante de trois minutes. "Voici l'état réel de l'Union. Des millions d'immigrés clandestins en provenance de 138 pays ont envahi le pays, la crise du fentanyl est à son comble, les meurtres atteignent un plus haut dans l'histoire du pays, les criminels sont relâchés de prison, les dépenses publiques augmentent à coups de trillions, ce qui provoque une inflation record depuis 40 ans, les salaires réels sont en chute constante depuis 21 mois, le prix du pétrole augmente, le ministère de la justice persécute les opposants politiques, la liberté d'expression est sous l'attaque de la censure, les enfants sont endoctrinés à l'école, ils sont castrés et mutilés pour devenir transgenres, les États-Unis s'engagent dans la troisième Guerre Mondiale et nous avons un Président totalement corrompu".

Un florilège de critiques acerbes

Le quotidien The New York Post publie à sa Une : "Joe Biden a menti tellement de fois que nous avons du mal à suivre". Le sénateur de la Louisiane John Kennedy renchérit : "Depuis 2 ans, le Président Biden n'a cessé de pousser une porte sur laquelle il est indiqué 'tirer'". Le journaliste Steve Price, de Sky News Australia, résume bien la situation : "La notion que Joe Biden, à son âge, et avec son état cognitif actuel, puisse effectuer un nouveau mandat de quatre ans devrait envoyer une onde de choc dans le monde entier. Et la notion que Donald Trump se représente rend les gens également très nerveux. Espérons et prions que nous ayons deux nouveaux candidats en 2024".

Anthony Lacoudre est avocat basé à New York et également professeur de droit fiscal international. 

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