Du dogme à l'apprenti sorcier
TRIBUNE — Le narratif du Covid est un dogme comme un autre. Et comme tous les dogmes dignes de ce nom, il est une vérité incontestable, une affirmation considérée comme fondamentale, intangible formulée par une autorité politique, scientifique, religieuse, philosophique. Ainsi, le dogme, contrairement à la démarche scientifique, n'est pas contestable ni réfutable.
Or, si l'on examine attentivement les discours sur le Covid depuis 18 mois, nous sommes bien forcés de constater qu'il n'y a en vérité aucune place laissée à la réfutation, au doute, au débat et à la remise en question. Bien entendu, les adhérents et les représentants du dogme affirment le contraire en se revendiquant de la méthode scientifique, affirmant même que ceux qui continuent d'exercer le doute et le scepticisme (la suspension du jugement et l'examen des faits et des données) sont, en fait, des obscurantistes remettant en cause la science.
S’il y a un domaine dans lequel le dogme s'impose quotidiennement, c'est bien celui des vaccins, mais il n'est pas le seul, car l'équation du dogme qui a été élaboré dès le départ et que j'ai décrit ailleurs comme la recette d'une pandémie perpétuelle, est constituée de quelques paramètres essentiels qui, eux aussi, ne supportent aucune contestation, aucune remise en question, aucun doute, aucun questionnement, aucune réfutation. Cette équation que j'appelle aujourd'hui un mantra scientiste est assez simple : un virus décrété comme très ou trop létal, une maladie qui tue énormément, des traitements inexistants ou décrétés inefficaces et/ou dangereux, et des vaccins considérés comme unique solution sûre et efficace.
Par conséquent, tout ce qui pourrait mettre à mal cette équation/mantra se trouve immédiatement récupéré, retravaillé et réinterprété afin que le narratif du dogme soit bien conservé, intact, le dogme est intouchable, immaculé comme la conception du Christ, personne ne peut le contester sous peine d'être excommunié, crucifié, brûlé symboliquement et socialement sur l'autel expiatoire du Saint Covid souillé, dans des rites propitiatoires que l'on commence à présent à déchiffrer.
Ne fâchons pas le D.ieu Covid et versons-lui des offrandes.
Ainsi est en train de naître une herméneutique des voies sacrées du Covid dont je ne désespère pas de pénétrer les voies demeurées jusqu'à présent impénétrables, passant une bonne partie de mon temps à lire et à essayer d'interpréter les textes sacrés et surtout ceux qui ont pour fonction de conserver la sacralité du dogme en réécrivant systématiquement les textes hérétiques des infidèles qui osent décrire la réalité en d'autres termes.
L'exercice exégétique est proche de la tradition talmudique, ce qui n'est pas fait pour me déplaire, venant d'une grande lignée de talmudistes qui trouve ses origines géographiques et traditionnelles dans les brumes hivernales de l'Europe de l'Est quelque part entre Varsovie, Lodz et Budapest.
Il y a toujours un Dibbouk* qui sommeille au fond d'un juif ashkénaze.
Les gardiens du dogme s'évertuent donc toujours à déconstruire les textes de ceux qui ont l'outrecuidance de tenir un autre discours sur la réalité du Covid en parvenant toujours à montrer que leur dogme reste l'unique vérité capable de rendre compte de tel ou tel fait, de telle ou telle donnée, de tel ou tel phénomène, bref, quoi qu'il n’arrive, rien ne peut venir fissurer l'édifice conceptuel dogmatique sacré.
Il en va, par exemple, des récentes données en provenance de Singapour où l'on constate une flambée épidémique alors que la population est très largement vaccinée à 84%.
La vaccination serait-elle moins efficace qu'annoncé ?
Point du tout, c'est parce que la cité-État de Singapour est passée d'une politique zéro Covid à une politique totalement ouverte et non contraignante. L'argument se tient bien entendu.
Mais, la question est ailleurs et elle est plus profonde, car on pourrait multiplier les exemples qui semblent (je suis prudent) remettre en question la pertinence de la vaccination de masse. Dernier exemple le Pfizergate, immédiatement réécrit et minimisé par les chiens de garde du régime sanitaire ici. On pourrait aussi dire la même chose du dogme des traitements qui ne marchent pas ; ou encore pareil de celui des effets secondaires des vaccins si minimes qu'il n'est même pas nécessaire de les évoquer et quand ils le sont, c'est du bout des lèvres pour ne pas affoler le public, principe de précaution perversement détourné.
En vérité, il est clair qu'il n'y a aucune place pour la remise en question et que tout ce qui peut conforter le paradigme du dogme doit être utilisé, y compris de manière frauduleuse. Ceci est une évidence depuis un an et demi.
On l'aura donc compris, ce dogme est bien incontestable dans tous ses fondements, et ce, en dépit de toute logique rationnelle, médicale et scientifique, la messe est dite et quoi qu'il arrive, les scribes du catéchisme covidiste ne manqueront pas de publier des articles afin de conserver et de conforter les éléments de langage du dogme en réécrivant l'histoire, en falsifiant les données et les études, en niant la réalité et les faits, en condamnant les voix dissidentes et en les réduisant au silence et en pratiquant le déni de réalité dans certains domaines de la médecine et de la science, ce qui convenons-en est une démarche assez obscurantiste, mais conforme à tout dogmatisme religieux.
Et, puisqu'on nous prédit déjà 500.000 morts en Europe d'ici février prochain, le dogme du Covid a encore de belles années devant lui.
*Dibbouk : dans la mythologie juive et kabbalistique, un esprit ou un démon qui habite le corps d'un individu auquel il reste attaché.
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