Budget 2025 : Arnault fustige la surtaxe prévue en France et vante la politique de Trump

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France-Soir
Publié le 29 janvier 2025 - 16:20
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Bernard Arnault, le patron du groupe français de luxe LVMH, le 16 juin 2017 à Paris
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© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP/Archives
Bernard Arnault, le patron du groupe français de luxe LVMH, le 16 juin 2017 à Paris.
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Patriote quand ça l'arrange, Bernard Arnault a vertement critiqué le projet de surtaxe des entreprises françaises prévu dans le budget 2025, qu'il qualifie de "taxation du made in France". Il faut dire qu'il revient tout juste des États-Unis, et que là-bas, la politique de Trump fait envie !

Dans le budget actuellement discuté au Parlement, il est prévu une surtaxe d’impôt sur les sociétés, qui devraient théoriquement rapporté quelque 8 milliards d'euros à l'État en un an. Comme le rapporte Le Monde, cet impôt pourrait aller jusqu’à 40 % pour les entreprises faisant plus de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Autant dire que c'est un plancher largement dépassé par LVMH (84,7 milliards d’euros en 2024), qui devrait donc passer à la caisse. "Dans la condition budgétaire dans laquelle nous nous trouvons, chacun doit prendre part aux efforts que nous demandons de façon temporaire", a expliqué François Bayrou. Il a aussi assuré que cela ne durerait qu'un an !

Mais on ne la fait pas à Bernard. Lui qui revient des States chargé comme une pile, sait très bien qu'en matière de promesses non tenues, le gouvernement français excelle : "Personne n’y croit, une fois qu’on a augmenté les impôts de 40 %, qui va les baisser de 40 % ?", a-t-il martelé, déplorant qu'on "taxe le made in France". Mais derrière ses grands airs patriotes, c'est surtout la comparaison avec la nouvelle politique américaine qui le fait enrager : "Je reviens des USA et j’ai pu voir le vent d’optimisme qui régnait dans ce pays. Et quand on revient en France, c’est un peu la douche froide". L'homme d'affaires s'est d'ailleurs vanté d'être "fortement sollicité par les autorités américaines à continuer les implantations" d'ateliers LVMH aux États-Unis. Une option qu'il considère sérieusement.

Qu'il s'en aille, ont répondu certains élus de gauche, estimant qu'il devrait déjà s'estimer heureux de ne plus avoir à payer l'ISF. Quant au gouvernement, il s'est montré plus mesuré, assurant comprendre sa colère, sans pour autant changer ses positions. Soutien de Macron de la première heure, notamment pour sa politique "business", Bernard Arnault va-t-il devoir changer son fusil d'épaule ?

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