Promo mea culpa
EDITO - Jean-François Delfraissy est en promotion.
Attention ! Je ne veux pas dire par là que c'est un scientifique au rabais. Non, depuis quelques jours, l'ex-président du Conseil scientifique fait la promotion de son tout dernier livre, un ouvrage dont bien évidemment je ne vous donne pas le titre, France-Soir ayant pour politique de ne jamais relayer des contenus écrits dont l'authenticité n'est pas incontestable, article premier de la Charte de Munich oblige.
Oui, le Sieur Delfraissy court sur tous plateaux de télévision et de radio mainstream (il sera sans doute bientôt également en dédicace dans les centres de vaccination : on vous tiendra au courant), et écoutez plutôt ce qu’il a dit le mardi 24 octobre 2023, sur Télématin (France 2).
"Nous nous sommes trompés initialement sur les vaccins, en disant qu'ils protégeaient contre la transmission : ils protègent mal contre la transmission."
Mince !
Mais attendez, ce n'est pas tout.
Après ce surprenant aveu (et après nous avoir servi une soupe à la toxicité qu'il tente ici, de manière éhontée, de faire croire inconnue de lui à l'époque), Jean-François Delfraissy opère à nouveau dans la fausse vérité ou le vrai mensonge :
“Inversement, on ne s'est pas trompé PEUT-ÊTRE sur l'essentiel, c'est-à-dire qu'ils (les vaccins) protègent de façon puissante et soutenue contre les formes graves.”
L'auteur de la vidéo a pris le temps d’indiquer au début de celle-ci :
“Jean-François Delfraissy fait tout pour minimiser sa responsabilité dans la cohorte de mesures restrictives qui ont été prises durant la crise Covid.”
Et elle est suivie de cette autre mention : “Les rats quittent le navire” (1).
Très sincèrement, on ne peut pas totalement lui donner tort.
En effet, voici ce qu'il a ajouté, M. Delfraissy, après ce mea culpa un tantinet tardif :
"La décision a toujours été politique. Les experts ont conseillé, entre guillemets, éclairé, souvent d'ailleurs dans un climat d'incertitude(…). J'ai beaucoup de regrets, ainsi que le Conseil scientifique, bien sûr. Est-ce qu'on a tout fait bien ? La réponse est non. On a essayé de faire au mieux avec une certaine humilité, avec beaucoup d'incertitudes. Est-ce qu'en juin 2020, nous n’aurions pas dû, dans les Ehpad, faire attention à ne pas privilégier la santé au nom de l'humanité ? Probablement si. Aussi.”
Et Jean-François Delfraissy finit cette interview sur la crise Covid en déclarant ceci : “L'immense majorité des Français a envie d'oublier.”
L'auteur de la vidéo, lui, a ajouté ce commentaire en guise d'avertissement : « Non Jean-François : on n'oubliera pas. Jamais. »
M. Delfraissy, si en tant que médecin, vous n’avez pas le devoir de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour éclairer non seulement le consentement des Français, mais aussi leur droit de savoir, soyez certain qu’à France-Soir, nous respecterons quoiqu’il nous en coute ce devoir. Le droit à l’oubli n’est pas absolu et ne vous absout pas de vos responsabilités.
(1) Et c'est d'ailleurs pourquoi, en bon rat qui quitte le navire, il s'est essayé à imiter à lui tout seul les Frères ennemis (2), un duo d'humoristes français des années 1960-1970 qui s'était spécialisé dans le jeu de mots axé sur l'antinomie des termes.
À la question que lui a posée la journaliste de savoir s'il n'y avait pas eu assez de transparence, le Sieur Delfraissy a répondu goguenard : “Il n'y a jamais assez de transparence : c'est bien clair”...
Désolé M. Delfraissy, mais je préfère les originaux à une pâle copie. Et puisque je n'ai rien à ajouter, je laisse Raymond Devos développer cela avec la magnificence qui le caractérise.
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