Non-assistance à pays en danger ?

Auteur(s)
Xavier Azalbert, France-Soir
Publié le 02 septembre 2024 - 13:00
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Pays en danger
Crédits
France-Soir, Pixabay
Non-assistance à pays en danger ?
France-Soir, Pixabay

C'était lundi dernier, le 26 août 2024, sur C8, dans son émission « L'heure des Pros », et c'était alors le sujet de son édito hebdomadaire  :  « PP » se paie la pépée du « NFP » (nouveau front populaire). « P.P. », c'est Pascal Praud, ci-dessous en photo. La pépée (1) du « NFP » dont il s'est payé la tête, c'est Lucie Castets : l'autoproclamée nouveau Premier Ministre.

Pascal Praud

Voici ce qu'il a déclaré, « PP », le 26 août 2024, sur C8, dans son émission « L'heure des Pros », à propos de cette jeune femme plutôt gironde, c'est vrai, ça il faut le lui reconnaître :

« Lucie Castets a inventé un poste que la Vᵉ République n'a pas prévu : Premier Ministre imaginaire. »

Et, bien, je lui réponds ceci. « Non, Monsieur Praud. Pas “imaginaire” : putative ».

Oui. Puisque pour justifier sa prétention à être nommée à ce poste, pour elle, donc, de Première Ministre putative, elle s'est empressée de se confier sur ses orientations sexuelles. Et, si elle s'est empressée de dire qu'elle joue dans « l'autre équipe », c'est parce qu'elle est persuadée (elle suppute) que, du coup, c'est obligatoire, c'est elle qu'Emmanuel Macron va choisir, « doit ! » choisir en remplacement de Gabriel Attal. Le premier Ministre démissionnaire, mais toujours en fonction, qui a ouvertement revendiqué son homosexualité dans l'hémicycle et qui passait des vacances avec Olivier Véran alors qu'il était pacsé avec Stéphane Séjourné (ministre des Affaires étrangères).   

Et, j'ajoute cela, à l'attention de Monsieur Praud. J'en conviens : c'était drôle. Et, ça se voit, vous vous êtes fait plaisir. En vous payant la tête d'une des marionnettes politiques que les maîtres du jeu agitent devant nos yeux, actuellement plus encore qu'à l'accoutumée, avez-vous substantiellement flatté votre ego ?

Cependant, n'eut-il pas été plus opportun d'expliquer aux spectateurs-auditeurs, qu'en réalité ce sont ces marionnettes politiciennes qui se paient notre tête. Et tous les jours, elles. Tout particulièrement depuis le 16 juillet. À savoir ces 50 jours durant lesquels, série en cours, ces messieurs et dames n'ont de cesse d'enchaîner les apparitions médiatiques dans la pièce de théâtre à succès du moment :
Affiche film

Notamment, les articles 5, 8, 20 et 21 de la Constitution (fonctionnement régulier des institutions, nomination d'un Premier Ministre et du gouvernement exigés pour déterminer et mener la politique de la Nation), des dispositions qui, si elles ne sont pas scrupuleusement respectées, font que, effectivement, « Abracadabra » : la 5 ème République a disparu.

Disparu juridiquement, mais dans les faits, nous savons tous ce qui s'est passé : Emmanuel Macron l'a prise en otage. Et, comme aucune des deux autorités constitutionnelles encore en fonction officiellement, elles, autres que le président de la République, qui ont le pouvoir, et donc le devoir de sortir le pays de cette situation périlleuse au possible pour les institutions ( le Parlement et le Conseil constitutionnel), les personnes qui composent ces deux autorités constitutionnelles, toutes dépositaires de l'autorité publique agissant dans l'exercice de leurs fonctions, seraient coupables, selon moi, du délit politique gravissime de non-assistance en danger.

Car si certes la Cour de cassation a jugé, concernant l'infraction de « mise en échec de l'exécution de la loi par personne dépositaire de l'autorité publique agissant dans l'exercice de ses fonctions (article 432-1 et 432-2 du Code pénal), que seul un acte « positif » peut la matérialiser, et non pas également le refus d'accomplir tel acte commandé par la loi, en l'espèce, c'est précisément leur refus de faire le nécessaire à ce que cette prise d'otage cesse, qui fait qu'elle perdure en flagrance. (2)

A fortiori en ce qui concerne cette fois de l'article 121-7 du Code pénal, la Cour de cassation n'a pas écarté le refus d'accomplir un acte, on doit considérer, qu'en fait, les députés, sénateurs et membres du Conseil constitutionnel sont complices de ce délit politique :

« Est complice d'un crime ou d'un délit la personne qui sciemment, par aide ou assistance, en a facilité la préparation ou la consommation. »

Pardi ! La rente est bonne.

Voilà pourquoi, médias compris, qui dès ce matin vantaient les mérites de Louis Sarkozy alors que François Hollande et Nicolas Sarkozy sont attendus à l'Elysée ce jour, tous autant qu'ils sont, ces personnes laissent faire Emmanuel Macron

Vu que ces messieurs et dames, grands maîtres en « foutage de gueule » qu'ils sont tous, revendiquent tous œuvrer pour « le bien » commun, j'ajoute ici, histoire de leur rendre la pareille, qu'ils sont aussi coupables de cet autre délit politique : association de bienfaiteurs. (3)

Et celui-là de délit, ça ne fait pas « seulement » 40 jours qu'il perdure en flagrance. Cela fait 40 ans.

Lui qui était ministre de François Mitterrand à l'époque, sourire narquois aux lèvres, Laurent Fabius confirme.

 

1) dans «(the Little) « Bob », le dictionnaire d'argot équivalent à ce titre du Petit Robert, le mot « Pépée » a deux entrées. L'entrée 1 édicte que « Pépée » est l'appellation donc argotique d'une « jolie jeune femme », et l'entrée 2 ajoute que « Poupée » est également un sobriquet d'homosexuel.

2) jeudi 29 août 2024, en déplacement en Serbie, Emmanuel Macron ayant déclaré aux journalistes qu'il s’adresserait aux Français sur ce sujet « le moment venu et dans le bon cadre », comme le dit Fernand Raynaud dans le sketch « le fut du canon », cela risque de durer encore « un certain temps » https://youtu.be/wroEYlJAyyE, ou plus exactement un temps certain.

3) En novlangue macronienne, il y a eu inversion du sens de certains mots, le mensonge ayant été consacré au rang de vérité.

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