La politique poursuivie par E. Macron se traduit par une diminution de l’influence de la France à l’étranger confirme un sondage exclusif. Partie III
Rien ne va plus tant sur la scène nationale qu'internationale - explications.
Dans un sondage exclusif France-Soir/Bonsens.org sur la situation nationale et internationale, la première partie présentait l’évaluation de la politique de Macron et son gouvernement. Pour 80 % les politiques n’agissent pas dans l’intérêt des Français et 61 % jugent que Macron doit partir. La fracture entre les Français et les politiques est donc vraiment consacrée. La seconde partie du sondage illustrait les détails des éléments de politique générale en France sur les sujets particuliers de la vie des Français qui permettent d’éclairer cette fracture. À ce titre, ils sont 78 % à juger que la corruption est trop importante en France. La troisième partie s’attache aux aspects internationaux.
L’enquête a été conduite le 16 janvier 2025 sur un échantillon représentatif de 1200 Français. En temps normal, les sondages utilisent des échantillons de 1000 personnes répartis selon la méthode des quotas, cependant augmenter le nombre de personnes interrogées permet des analyses bien plus fines. Le sondage a été mené par la société MISGroup.
Résultats principaux de cette troisième partie
Malgré une augmentation massive de la dette, jugée trop importante par 92 %, la France n’arrive toujours pas à répondre aux besoins des Français et aux problèmes de la France. Les problèmes se voient non seulement à l’intérieur du pays, mais se traduisent par une perte d’influence de la France sur la scène internationale, ainsi que des risques accrus par l’immigration non contrôlée et la politique étrangère de la France en soutenant l’Ukraine. La France a toujours été une terre d’accueil, cependant les problèmes intérieurs rencontrés par la France engendrent une demande de protection de plus en plus croissante, de réduction de l’immigration. Les Français attendent du gouvernement qu’il s’occupe en priorité de leurs difficultés. Pour,
- 65 %, l’influence de la France sur la scène internationale est en baisse ;
- 84 %, la France devrait mieux contrôler sa politique migratoire comme le font beaucoup de pays ;
- 77 %, le risque de déclenchement d’une guerre nucléaire mondiale est probable ou certain, avec 53 % qui voient le Proche-Orient comme la zone d’où vient le risque et 50 % perçoivent la Russie comme le pays d’où vient le plus grand risque.
- Sur les dépenses militaires. Pour,
- 64 %, les dépenses militaires de la France ne doivent pas être réduites ;
- 55 %, la France ne devrait pas envoyer d’armes dans des pays en guerre ;
- 67 %, le vote des députés européens du 20 septembre 2024 autorisant les frappes profondes sur le territoire russe est un réel danger pour la paix ;
- 41 %, l’aide militaire à l’Ukraine doit être réduite ;
- 80 %, la France ne doit pas envoyer de troupe en Ukraine.
- L’Europe et les attentes. Pour,
- 45 %, l’Union européenne existe aux dépens de la France et qu’il n’est pas rentable pour nous de continuer à rester dans l’Union européenne ;
- 58 % veulent une Europe des Nations avec des États souverains dans leurs pays et qui gèrent entre eux uniquement des accords commerciaux ;
- 53 % s’opposent à une Europe fédérale avec un Président et des ministres européens qui remplaceraient nos dirigeants nationaux ;
- 72 %, la corruption est trop importante dans le fonctionnement de l'Union européenne ;
- 50 %, Ursula von der Leyen fait de l'abus de pouvoir en UE et qu'il y a des doutes raisonnables sur des faits de corruption la concernant.
- Dans les relations internationales – avec la Russie :
- 44 % estiment qu’il est nécessaire de lever une partie des sanctions économiques et de restaurer les relations économiques avec la Russie ;
- 41 % pensent que les difficultés de la France sont liées à l’imposition des sanctions contre la Russie et à la rupture des relations économiques avec la Russie autant que ceux qui pensent l’inverse (41 %).
- Sur l’élection de Donald Trump comme 47ᵉ président des États-Unis
- Seulement 25 % à penser que c’est une aubaine avec 49 % qui estiment l’inverse. Il y a donc une modification de perception par rapport à octobre 2024. Cependant, l'influence des médias traditionnels contribue toujours à donner une opinion sur la politique américaine masquant la réalité du terrain aux États-Unis.
Influence de la France
L’influence de la France sur la scène internationale est en baisse pour 65 %. Une estimation identique à la vague d’octobre 2024.
La politique migratoire est perçue comme un vrai problème
Au-delà de la baisse d’influence de la France sur la scène internationale, 84 % pensent que la France devrait mieux contrôler sa politique migratoire comme le font beaucoup de pays. Ils étaient 75 % lors de la vague d’octobre 2024.
Et, ils sont 68 % à penser que la France devrait cesser d’accepter de nouveaux migrants en provenance d’Afrique, d’Asie et d’Ukraine. (63 % en octobre 2024).
Le risque de conflit généralisé est perçu comme important
77 % estiment que le risque de déclenchement d’une guerre nucléaire mondiale est probable ou certain. Une augmentation significative depuis la vague précédente à 67 %.
Pour 54 % des interrogés, la Russie est le pays qui représente actuellement la menace la plus grande pour la sécurité de la France, devant la Chine (24 %) et l’Iran (24 %). Respectivement 39 %, 15 %, et 23 % en octobre 2024. Il est vrai que le conflit Russo-ukrainien reçoit toujours une couverture très importante dans les médias avec un engagement des politiques français qui ne cesse d'augmenter.
Cependant, 53 % pensent que la région du monde qui représente la plus grande menace est le Proche-Orient, devant la Russie, à 50 %.
Avec le risque accru de conflit généralisé, 64 % pensent que la France ne devrait pas réduire ses dépenses militaires.
En revanche, 55 % pensent que la France ne devrait pas envoyer d’armes dans des pays en guerre. Et, pour 67 % le vote des députés européens du 20 septembre 2024 autorisant les frappes profondes sur le territoire russe est un réel danger pour la paix. Respectivement 50 % et 62 % en octobre 2024.
41 % pensent que l’aide militaire à l’Ukraine doit être réduite avec seulement 12 % qui estiment qu’elle devrait être augmentée. Ils étaient 22 % à penser que l’aide de la France à l’Ukraine devait être augmentée en octobre 2024.
Quant à l’envoi de troupe en Ukraine, ils sont 80 % à s’opposer à l’envoi de troupes françaises en Ukraine, une augmentation très importante depuis octobre 2024 avec 61 %.
Quant à l’OTAN, les avis sont assez partagés avec 38 % estimant que la participation coute trop cher et que le maintien dans le bloc militaire n’est pas rentable pour la France alors qu’ils sont 40 % à penser l’opposé. Pour rappel, en octobre 2024, ils étaient 20 % à penser que la France devait sortir de l’OTAN et 42 % l’inverse.
Les relations avec l’Europe
Malgré le fait que seulement 12 % estiment qu’Ursula von der Leyen est responsable des problèmes des Français et 71 % qu’Emmanuel Macron en est le principal responsable, ils sont aujourd’hui 45 % à déclarer que l’Union européenne existe aux dépens de la France, et qu’il n’est pas rentable pour nous de continuer à rester dans l’Union européenne. Et 38 % qui pensent l’opposé. Cette augmentation est significative depuis octobre 2024 où ils étaient 33 % (45 %, vague janvier 2025) à le penser. 17 % déclarent ne pas savoir).
Cela se traduit par la volonté de 58 % d’une Europe des Nations avec des États souverains dans leurs pays et qui gèrent entre eux uniquement des accords commerciaux. Et 53 % sont contre une Europe fédérale avec un président et des ministres européens qui remplaceraient nos dirigeants nationaux.
D’ailleurs, ils sont 72 % à penser que la corruption est trop importante dans le fonctionnement de l'Union européenne ! Et, pour 50 % qu’Ursula von der Leyen fait de l'abus de pouvoir en UE et qu'il y a des doutes raisonnables sur des faits de corruption la concernant.
Dans les relations internationales – avec la Russie
44 % (41 % en octobre 2024) approuvent la nécessité de lever une partie des sanctions économiques et de restaurer les relations économiques avec la Russie, contre 35 % qui s’y opposent.
Et, à 41 %, ils sont autant à penser que les difficultés de la France sont liées à l’imposition des sanctions contre la Russie et à la rupture des relations économiques avec la Russie que ceux qui pensent l’inverse (41 %).
Sur l’élection de Donald Trump comme 47ᵉ président des États-Unis
Seulement 25 % pensent que l'élection de Trump est une aubaine, avec 49 % qui estiment l’inverse. Ce qui ne correspond pas à ce que pensent les Américains qui ont voté pour lui en lui conférant la majorité du vote populaire, au Sénat et à la Chambre des représentants. Cela peut s’expliquer par les attaques incessantes contre Donald Trump et son équipe dans les médias français. Lors de la vague d’octobre 2024, seulement 16 % avaient déclaré que l’alliance républicaine de Donald Trump et Robert Kennedy devait remporter les élections américaines. Il y a donc une modification de perception, mais l’influence des médias traditionnels contribue toujours à donner une opinion sur la politique américaine masquant la réalité du terrain aux États-Unis.
Cela conclut la troisième partie de la vague de janvier 2025 du sondage. Voilà les liens pour la partie I (La fracture entre les Français, le Président Macron et son gouvernement est vraiment consommée) et la partie II (Confiance dans les dirigeants français : le bateau coule, on a déjà les pieds dans l'eau).
Étude BonSens.org et France-Soir analysée par FranceSoir.fr sur la situation en France, à l’international mené le 16 janvier 2025 sur un échantillon représentatif de la population française de 1200 personnes. Méthode des quotas sur les critères de sexe, âge, catégorie socio-professionnelle et répartition géographique. L'enquête a été réalisée par MIS Group pour l’association Bonsens.org et la société Shopper Union France SAS qui publie et édite le site www.francesoir.fr. Tout sondage comporte statistiquement des marges d'erreurs, réduites en l'espèce de par la taille de l'échantillon de 1200 personnes Toute personne a le droit à consulter la notice prévue par l'article 3 de la loi.
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