La politique du grand n'importe quoi continue
ÉDITO - Mercredi 12 avril 2023, les députés ont voté en commission des Affaires sociales contre un projet de loi prônant l'abrogation de l'obligation, pour les soignants, de se vacciner contre la Covid.
Cette proposition est intervenue suite à l’annonce du gouvernement qui prévoyait de « simplement » lever cette obligation, par décret, à savoir « afin de conserver l'outil au cas où ».
Les communistes avaient remis le sujet sur la table, après des débats houleux en novembre dernier en séance lors d'une « niche parlementaire » La France Insoumise (LFI). Le camp présidentiel avait alors fait barrage via des amendements pour empêcher la mise au vote d'une proposition similaire.
Mercredi dernier, le rapport de force a de nouveau viré en faveur de la majorité présidentielle. Elle a fait voter pour cela des amendements de suppression de chaque article du texte de la proposition de loi.
Cette proposition du groupe communiste visait à revenir sur cette obligation en vigueur depuis 18 mois, et permettre ainsi la réintégration rapide des professionnels suspendus.
Le texte sera néanmoins au menu de l'Assemblée le 4 mai 2023, avec un ordre du jour qui a été fixé par le groupe communiste. Et suivant la procédure habituelle, la proposition de loi sera ensuite examinée par le Sénat, puis déférée devant le Conseil constitutionnel si elle est votée.
Nous sommes donc encore très loin de l'enterrement officiel de cette proposition de loi.
Cependant le symbole est d'ores et déjà très fort s'agissant de démontrer la soumission du Parlement à l'exécutif en dépit du bon sens le plus évident.
Le vaccin n'empêchant pas de contracter la Covid et ne stoppant pas la contamination, un soignant non vacciné n'est pas plus dangereux pour autrui qu'un soignant vacciné, notamment concernant donc la contamination, point central de l'entêtement des « ayatollahs de l'obligation vaccinale » à camper sur leur position.
Pourtant, compte tenu de ce constat, et dès lors que la France manque cruellement de soignants, réintégrer les soignants suspendus parce que non vaccinés s'impose de fait pour pallier ce manque, puisque, je le rappelle exprès ici, les réintégrer ne constitue aucunement un risque de faire croître la contamination, supérieur au risque que les soignants vaccinés présentent.
Alors pourquoi un tel entêtement encore aujourd'hui, malgré le fait que désormais même ceux qui hier étaient les plus fervents partisans du vaccin, concèdent à ceux qu'ils traitaient de complotistes, qu'ils avaient totalement raison sur ce point crucial, la non-effectivité du vaccin sur les deux éléments médicaux exigés pour pouvoir justifier son utilisation : être efficace contre la contraction du virus, et empêcher la contamination ?
Tout bêtement parce que c'est tellement une évidence manifeste que, admettre qu'ils se sont trompés sur ce point fondamental, ce serait un aveu de culpabilité.
Et bien qu'ils se soient votés une immunité de fait (1) sur la gestion du Covid, leur responsabilité pénale ne pourra pas être engagée.
Cependant, leur responsabilité politique pourrait être lourdement sanctionnée lors des prochaines échéances électorales... si donc ils faisaient cet aveu. Et s’il ne le faisait pas, gageons que le vote sanction serait quand même de mise.
Note :
(1) Une immunité qu'ils ont également offerte aux dirigeants des laboratoires qui ont vendu le vaccin.
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