Gaspillage alimentaire : les grandes surfaces pourraient être contraintes à ne plus jeter leurs invendus
Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, l'ancien ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, a décidé de prendre les choses en main. Dans un rapport qu'il doit rendre ce mardi au gouvernement, le député PS de Mayenne fait une série de propositions pour mettre un terme à ce fléau. Parmi elles, "l'interdiction pour la grande distribution de jeter l'alimentation". L'ancien ministre souhaite ainsi que les invendus soient donnés à des associations qui en font la demande.
Si sa proposition est acceptée, elle sera obligatoire pour toutes les enseignes. Pour les entreprises qui ne respecteront pas ce dispositif, une sanction sera alors infligée. Guillaume Garot souhaite également "mettre en œuvre des rayons anti-gaspi" dans les magasins d'alimentation. Des étalages où seraient rassemblées des denrées alimentaires vendues peu chères. "Plus on s'approche de la date limite, meilleur marché sont les prix", résume-t-il au micro de RTL. Toutefois, si les aliments ne peuvent plus être consommés en raison d'une date de péremption déjà dépassée, le rapport préconise de nouveaux circuits, vers l'alimentation animale par exemple ou la valorisation énergétique.
Pour le député, qui rappelle que le gaspillage équivaut à 160 euros par an et par personne jetés à la poubelle, lutter contre le gaspillage est un "enjeu de pouvoir d'achat". Chaque année, un Français jette 20 à 30 kilos de nourriture, dont 7 encore emballés.
Si ce rapport devrait permettre de déceler le cœur du problème, les mesures pour lutter contre le gaspillage sont déjà minutieusement étudiées. Le Sénat a autorisé vendredi 10, à l'unanimité et sous les applaudissements, les supermarchés à distribuer les invendus alimentaires à des associations, à l'occasion de l'examen sur le projet de loi Macron. Mais pour que cette disposition puisse entrer en vigueur, il faut qu'elle soit également votée à l'Assemblée nationale.
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