Les jeunes sont "heureux" mais victimes fréquemment de symptômes mentaux
Le bilan est rassurant mais relève tout de même certains problèmes. Selon un sondage commandé par la Fondation Pierre-Deniker, qui œuvre pour la recherche et la prévention en santé mentale, les jeunes âgés de 15 à 25 ans seraient "heureux et intéressés par la vie". Toutefois, certaines confidences viennent contraster ce constat positif.
En effet, 37% des jeunes interrogés ont avoué se sentir "souvent stressés" et plus de la moitié (55 %) auraient déjà été gênés par des symptômes de troubles mentaux (anxiété, phobie, dépression, paranoïa, etc..). Pire encore: 22% "de manière importante"."Les trois quarts des maladies mentales se déclarent avant l'âge de 25 ans, 80% des troubles psychotiques se révèlent entre 15 et 25 ans. Leur dépistage précoce est une des conditions pour le succès de leur prise en charge", a expliqué la Fondation Pierre Deniker.
Seulement voilà: si 98% des parents et 86% des enseignants perçoivent l'état de bonheur dans lequel se trouve la plupart des jeunes, ils ne sont respectivement que 18% et 43% à avoir conscience de leur état de stress. La Fondation conseille donc aux adultes d'être à l'écoute des plus jeunes car contrairement à ce qui est généralement présupposé, l’immense majorité d’entre eux (87 %) est prête à en parler à quelqu’un. Ainsi, plus des trois quarts d’entre eux (71 %) pensent qu’un membre de leur famille est la personne la mieux placée pour cela. La sensibilisation des parents serait donc un enjeu crucial.
De nombreux obstacles freinent toutefois le bon déroulement du processus de dialogue. Certains se disent ainsi mal informés et démunis, en particulier les enseignants, qui ignorent pour la plupart (92%) la conduite à tenir en cas de problème de santé mentale. Leurs connaissances sont "contrastées entre une bonne appréciation de certains facteurs de déclenchement (choc émotionnel, consommation de drogues, etc) et la survalorisation de certains autres dont la nocivité n'est pas prouvée (télévision, jeux vidéo, internet)", a souligné l'étude. En parallèle, les personnes atteintes de maladies mentales feraient peur à une grande majorité de jeunes. Près de deux sur trois (64 %) ne partiraient pas en vacances avec une personne qui en est atteinte, et un sur deux pensent que les personnes atteintes de maladies mentales sont dangereuses pour les autres.
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