Cannabis : bientôt un médicament pour lutter contre l'addiction ?
Ils sont des milliers en France à consommer du cannabis et nombreux sont ceux qui ne parviennent pas à se détacher de cette addiction. Partant de ce constat, une équipe bordelaise, dirigée par le chercheur Pier Vincenzo Piazza, a l'intention de mettre au point d’ici à 2024 une molécule pour soigner la dépendance au cannabis.
Pour cela, les chercheurs ont dû dans un premier temps analyser les effets du cannabis sur le cerveau. Et ils ont remarqué que la marijuana déclenchait la production d’une molécule appelée prégnénolone dont l'effet est de défendre l’organisme contre les effets de cette drogue. Suite à cette découverte, ils ont donc créé la société Aelis Farma et ont développé un dérivé stable de cette molécule.
"Avoir eu la possibilité de trouver le mécanisme naturel qui protège contre le cannabis, avoir la possibilité de trouver la solution jusqu’à l’homme, c’est l’accomplissement de toute une carrière et du travail de toute l’équipe. Si le succès continue, un déploiement sur le marché est envisageable d’ici à fin 2024. Ce serait une satisfaction immense pout toute l’équipe", a déclaré Pier Vincenzo Piazza à France 3 Nouvelle-Aquitaine.
A lire aussi - Le cannabis reste la drogue préférée des Français
D'après les informations rapportées par le média, des tests vont être effectués en 2018 aux Etats-Unis. Le pays a participé au financement de la recherche à hauteur de trois millions d’euros dans le cadre de l'aide au développement de nouvelles thérapies. Un grand espoir pour les chercheurs qui espèrent que leur projet arrivera à terme et qu'il pourra aider de nombreuses personnes à se sortir de cette addiction. "Prendre cette drogue, ce n'est pas une maladie. Mais quand la personne veut arrêter et qu'elle a du mal, mieux vaut intervenir dès les premiers signes d'addiction", a-t-il ajouté précisant que la posologie devrait être "d'une gélule par jour sur une durée à déterminer".
Pour rappel, le cannabis reste la drogue illicite préférée des Français. Au total, un adulte sur dix déclare en avoir consommé au cours de l’année, selon les résultats du Baromètre santé 2016 de Santé publique France, publié en juin dernier par l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.