Google modifie son algorithme après la polémique sur les sites négationnistes

Google a annoncé dans un communiqué mardi, la modification de l'algorithme de son moteur de recherche pour éviter les informations "ne faisant pas autorité". Elle fait suite à la révélation du "Guardian" qui indiquait que le site en tête des recherches sur l'Holocauste était négationniste.

Google a annoncé, le 20 décembre, dans un communiqué que l'algorithme de son moteur de recherche allait être modifié suite à une polémique déclenché par un article du Guardian. Le quotidien britannique a révélé la semaine dernière qu'à la question "L'Holocauste a t-il eu lieu?" la première réponse, sur les 14 millions apparues, émanait du site Stormfront, un forum suprémaciste blanc niant la réalité du génocide des Juifs par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.

Devant le tollé qu'a provoqué cette information, la firme de Mountain View, a tenté de rectifier le tir en affirmant que son objectif était de fournir des "résultats faisant autorité" tout en proposant "une variété de contenus divers venus de différentes sources". Le groupe américain a fait son mea culpa dans un communiqué: "juger quelles pages internet sont les mieux à même de répondre à une question est un problème complexe et nous ne le faisons pas toujours de la meilleure façon". Avant d'expliquer sa méthode pour gérer les contenus fallacieux: "lorsque des informations ne faisant pas autorité se classent trop haut dans les résultats de recherches, nous développons une approche évolutive et automatisée pour résoudre le problème, plutôt que de les retirer une à une manuellement".

L'entreprise californienne a déjà été mise en cause pour la diffusion de fausses informations lors de la campagne présidentielle américaine. Elle a donc annoncé que les algorithmes de son moteur de recherche ont subi des ajustements. Ces derniers devraient lui permettre de "faire apparaître des contenus plus crédibles et de meilleure qualité". La lutte contre les contenus mensongers est devenue une question clé pour Google, son patron Sundar Pichai a estimé lors d'une interview avec la BBC le mois dernier, qu'il ne devrait y avoir "aucune situation dans laquelle de fausses informations sont répandues".