"Charlie Hebdo" : les Anonymous annoncent une riposte pour venger les victimes

Au lendemain du drame survenu dans les locaux de "Charlie Hebdo" à Paris, le collectif mondial d'hackers activistes, Anonymous, a promis une opération de représailles pour venger les victimes. Leur cible: les ennemis de la liberté d'expression.

Après avoir suspendu leur cyberattaque contre le ministère de la Défense, les Anonymous veulent désormais s'en prendre aux organisations terroristes. Le collectif mondial de hackers activistes a annoncé mercredi, via un communiqué, son intention de riposter après l'attentat au siège de Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts et 11 blessés.

Dans un texte publié sur le site Pastebin, dans lequel les Anonymous expriment leur envie de représailles, ils rendent d'abord hommage à "Cabu, Charb, Tignous et Wolinski, des géants du dessin qui ont marqué par leur talent toute l'histoire de la presse et qui sont morts pour sa liberté", mais aussi aux autres victimes.  

Les Anonymous affirment également qu'ils ne laisseront jamais la liberté d'expression être "bafouée par l'obscurantisme et le mysticisme", ajoutant que "la liberté de la presse est un des principes fondamentaux des pays démocratiques". "Nous combattrons toujours et partout ses ennemis", proclament-ils. "Attendez-vous à une réaction massive et frontale de notre part car le combat pour la défense de ces libertés est la base même de notre mouvement".

L'opération, baptisée #OpCharlieHebdo, a été relayée sur le compte Twitter du collectif. Pour le moment, les Anonymous n'ont donné aucune précision. Néanmoins, les pages web d'organisations terroristes ou fondamentalistes pourraient être visées ainsi que certains comptes Twitter ou Facebook.

Depuis mardi, le site du ministère de la Défense était inaccessible suite à une cyberattaque émanant des Anonymous. L'opération, baptisée GPII (Grands projets inutiles et imposés), avait pour but de venger la mort de Rémi Fraisse. Alors que l’attaque du site gouvernemental devait reprendre mercredi, le groupe annonçait à 13h15 sur Twitter l’annulation de l’opération, suite à l'attentat contre Charlie Hebdo.