Van Gogh : les dessins du carnet seraient des "imitations"
Plusieurs éditeurs, dont Le Seuil à Paris, ont présenté ce mardi 15 comme une œuvre inédite un carnet contenant 65 dessins de Vincent Van Gogh, mais son authenticité a été vivement contestée par le musée Van Gogh d'Amsterdam. "Sur la base d'années de recherches, sur les dessins de Van Gogh dans la collection du musée et à d'autre endroits", les experts "ont conclu que ces dessins sont des imitations", a affirmé le musée.
Dans un communiqué publié alors que le livre était dévoilé par Le Seuil, lors d'une conférence de presse à Paris, le musée d'Amsterdam pointe notamment du doigt la qualité de l'encre utilisée, le style des dessins et des erreurs topographiques. "Il y a un temple, il y a donc des gardiens du temple, c'est inévitable", a réagi à Paris l'éditeur de l'ouvrage, Bernard Comment.
Le carnet, qui appartiendrait à des propriétaires privés, figure en fac-similé dans un livre qui doit paraître simultanément jeudi en France (Le Seuil), aux États-Unis et au Royaume-Uni (Abrams), en Allemagne (Knesebeck), aux Pays-Bas (Lannoo) et au Japon (Kawade Shobo). Cet ouvrage de 288 pages est signé par une des meilleures spécialistes de l’œuvre du peintre néerlandais, la Canadienne Bogomila Welsh-Ovcharov, une des commissaires de l'exposition Van Gogh à Paris en 1988 au Musée d'Orsay.
Selon elle, les dessins ont été réalisés à l'encre sur le livre de comptabilité d'un hôtel d'Arles, le Café de la Gare, où séjournait le peintre néerlandais. La plupart d'entre eux représentent des paysages de la région d'Arles. On trouve également des portraits (Gauguin), des fleurs (iris, arum), des arbres (cyprès). Ces dessins couvriraient la période où Van Gogh se trouvait en Provence, de son arrivée en Arles en février 1888, jusqu'à son départ de la maison de santé de Saint-Rémy pour Paris, en mai 1890.
Il est intitulé Vincent Van Gogh, le brouillard d'Arles, carnet retrouvé, le brouillard étant un genre de carnet utilisé pour tenir les comptes d'un commerce.
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