"Petit Paul" : la BD éditée par Glénat accusée de pédopornographie
C'est un scandale peu commun qui touche le monde de la bande-dessinée francophone. Une pétition a été lancée en ligne sur le site Change.org pour dénoncer la publication par les éditions Glénat du titre Petit Paul. Le problème de la BD? Elle met en scène des aventures pornographiques d'un personnage étant un enfant, sur un ton plutôt léger. "Petit Paul" a en effet, comme le présente le résumé de la BD, "un formidable attribut difficile à dissimuler et qui déclenche chez les chastes femmes de son entourage les plus violentes pulsions". Une représentation de pédopornographie selon les détracteurs.
Glénat, maison d'édition installée de longue date sur le créneau de la bande-dessinée, a tenté un pari audacieux en lançant sa collection Porn'Pop devant relancer la BD porno, un genre confidentiel en France.
La maison d'édition a pris le parti de vendre du sexe sous l'angle décalé et humoristique en sortant deux titres, Les joies du sex-toy, présentant des personnages testant des jouets sexuels, et donc Petit Paul, dessiné par l'artiste Bastien Vivès. Ce dernier a rapidement déclenché la polémique, dans un premier temps, comme souvent, sur les réseaux sociaux.
Hey Twitter, comment se fait-il que ça n'ait pas fait plus de bruit, une jolie BD pédopornographique ? Parce que c'est édité chez Glénat, ou parce que c'est dessiné par Bastien Vivès ? En tout cas c'est du grand délire... pic.twitter.com/ipDsBLjVN3
— Cthulh00 (@Cthulh00) 20 septembre 2018
Les détracteurs à l'origine de la pétition avancent l'article 227-23 du code pénal indiquant que "le fait, en vue de sa diffusion, de fixer, d'enregistrer ou de transmettre l'image ou la représentation d'un mineur lorsque cette image ou cette représentation présente un caractère pornographique est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende".
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