Elle explique dans un livre comment elle a tué son fils de trois ans et crée la polémique (vidéo)
Anne Ratier a témoigné lundi 4 de l'épreuve qu'elle a vécu en 1987. Cette mère de famille publie un livre dans lequel elle raconte comment, et pourquoi, elle a tué Frédéric, son enfant handicapé âgé de trois ans.
Son témoignage fait polémique. J'ai offert la mort à mon fils, un livre controversé, est sorti le 13 février dernier. Si jusque là le grand public n'en avait pas vraiment fait cas, c'est une interview du média Konbini qui a mis le feu aux poudres lundi 4.
Le journaliste Hugo Clément a rencontré la femme qui a écrit cet ouvrage, Anne Ratier, et qui a en effet tué son fils, les faits sont cependant prescrits.
La mère de famille explique sans détours pourquoi en 1987, elle donné la mort à son fils Frédéric alors âgé de trois ans.
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Dès sa naissance, le petit garçon était très lourdement handicapé. "Le manque d'oxygène avait détruit en grande partie le cerveau", a-t-elle expliqué. Devant son fils tétraplégique, épileptique et sans espoir que son état ne s'améliore, Anne Ratier a choisi de le tuer peu avant ses trois ans.
Son choix mûrement réfléchi, avec son mari d'ailleurs, lui permettait selon elle d'éviter une vie pénible à son fils, qui aurait dû être placé dans un centre et sous calmants chaque jour.
En 1987, Anne Ratier a donné la mort à son fils de 3 ans, lourdement handicapé depuis la naissance.
— Konbini news (@konbininews) 4 mars 2019
Aujourd’hui, elle dévoile son secret dans un livre et explique son geste à @hugoclement. pic.twitter.com/wke6R7EQid
Elle a donc vidé "tout le tube de neuroleptiques" et mélangé les médicaments au lait de son enfant avant de lui faire manger.
Frédéric est alors tombé dans le coma et est finalement mort trois jours plus tard, le jour de ses trois ans.
La séquence de six minutes a vivement fait réagir les internautes. L'interview a soulevé de nombreuses questions sur la légitimité d'une personne "valide", même si c'est une mère, à décider de vie ou de mort sur une personne qui n'a pas la possibilité de raisonner ainsi. Hugo Clément a aussi été pointé du doigt par certains internautes et accusé de "complaisance" et même de faire l'apologie d'un meurtre.
A chaque fois, le journaliste s'est défendu de toute prise de partie.
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