"The Interview" : près de 15 millions d'euros de recettes pour le film de Sony

Dénoncé par la Corée du Nord, le film de Sony Pictures "The Interview" a généré, depuis sa diffusion mercredi 24, près de 15 millions d'euros de recettes, tous supports confondus. La comédie, qui met en scène l'assassinat de Kim Jong-Un, était à l'origine du piratage informatique dont a été victime le studio.

Sony Pictures a eu raison de faire volte-face. Quelques jours après la sortie du film The Interview ("L'interview qui tue" en français) dans les salles de cinéma et sur le web, le groupe a annoncé, dimanche 28, avoir déjà engrangé 18 millions de dollars de recettes (14,7 millions d'euros), tous supports confondus.

La comédie, dont la sortie avait été annulée suite au piratage de Sony avant que le studio ne revienne sur sa décision, a été achetée ou louée plus de deux millions de fois lors des quatre premiers jours de son exploitation, a précisé le studio. Jusqu'à ce jour, aucun des films signés Sony n'avait connu un tel succès en téléchargement ou en VOD (vidéo à la demande).

Mise en ligne mercredi 24 sur YouTube, Google Play et d'autres plateformes de VOD, le film, qui relate les aventures de deux journalistes recrutés par la CIA pour assassiner le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, est désormais accessible via iTunes, a annoncé dimanche Apple.

Il est également sorti le jour de Noël dans quelque 331 salles du réseau indépendant, soit moins de 10% du nombre d'écrans initialement prévus aux Etats-Unis et au Canada. Au total, The Inteview a récolté à ce jour 2,8 millions de dollars de recettes en salle (2,3 millions d'euros) et 15 millions de dollars en ligne (12,3 millions d'euros). Pour le site Boxoffice.com, la comédie n'est pas loin des recettes qu'une exploitation commerciale classique aurait pu rapporter. Il estime qu'en temps normal, le film aurait tourné autour des 20 millions de dollars de recettes.

"C'est un chiffre énorme", a estimé Jeff Bock, spécialiste du box-office chez Exhibitor Relations. "On est presque au niveau de ce que ce film aurait fait s'il était sorti normalement. Il a presque atteint les objectifs mais d'une manière totalement différente". Une semaine plus tôt, Sony Pictures avait pourtant décidé d'en suspendre la diffusion suite à la cyber-attaque qui a visé le groupe. Les Etats-Unis croient savoir que le piratage provient de la Corée du Nord, information démentie par les principaux intéressés.