Miss France 2020 : polémiques, grandeur et dépendance

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France-Soir
Publié le 11 décembre 2019 - 10:33
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Miss Tahiti, Vaimalama Chaves, élue Miss France 2019, est entourée du présentateur de télévision Jean-Pierre Foucault, de la présidente du comité Miss France Sylvie Tellier (G) et de Miss France 2018
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© FRANCOIS LO PRESTI / AFP
Un concours qui fait systématiquement l'objet de polémiques
© FRANCOIS LO PRESTI / AFP
L’élection de Miss France 2020 n’échappe pas aux petites polémiques qui chaque année surgissent peu avant la date fatidique du concours. Dernier "scandale" (au moins!) : l'affaire de la Miss en costume de poilu. 
 
Evincée du Comité Miss France il y a presque dix ans, elle n’est pourtant jamais loin, et bien souvent source de ces petites polémiques qui chaque année viennent pimenter l’élection de la plus belle femme du pays. Geneviève de Fontenay, puisqu'il s'agit bien évidemment d'elle, n’a pas sa langue dans sa poche mais une carte d’invitée permanente dans de populaires émissions de divertissement ou ailleurs, et ne se prive pas de donner son avis, voire de crier au scandale. 
 
Le costume de Miss Lorraine
 
La dame au chapeau reste la plus grande commentatrice du concours qu’elle prétend avoir créé (une autre histoire sans fin!), et cette année 2019 n’a pas échappé à la règle de ses piques et de ses réactions outragées. C’est ainsi que dame de Fontenay, apprenant que le costume régional de Miss Lorraine s’inspirerait d’un uniforme de poilu, a carrément demandé l’annulation du concours ! 
 « Comment peut-on relier une élection de Miss France, un concours de beauté, avec des poilus qui sont morts pour la France ? C’est inconcevable, il faut vraiment être taré et ne plus avoir d’idées", s'insurge - t-elle. Et bim pour Sylvie Tellier, la présidente du Comité Miss France. 
 
Résultat, on apprenait quelques jours plus tard qu’Ilona Robelin portera finalement un costume inspiré de l’Alerion, l’oiseau d’or qui figure sur le drapeau lorrain. 
 
 
Exit les caméras en coulisses
 
Le 14 décembre au soir, les caméras de TF1 n’auront pas accès aux coulisses. A l’origine de cette décision, une polémique née d’une séquence filmée l’an dernier et au cours de laquelle certaines candidates étaient apparues topless à l’écran. L’une d’elles, Miss Corse, ne décolère d’ailleurs toujours pas et est revenue sur cet épisode dans une interview récente.
 
Du coup, Sylvie Tellier a tenu à rassurer tout le monde : « Il s’est passé ce qu’il s’est passé, ça s’appelle les aléas du direct, a-t-elle souligné en novembre lors d’une conférence de presse. On prend notre grande part de responsabilité dans cet événement et la décision a été prise qu’il n’y aura plus de caméras en coulisses ».  
 
Sylvie Tellier, démineuse en chef
 
A quelques jours de l’élection, la présidente du Comité, elle-même Miss France 2002 et objet à l’époque d’une mini-polémique sur sa taille, a fort à faire pour déminer les polémiques qui surgissent ici et là: le concours accusé de grossophobie, une candidate à Miss Auvergne affirmant avoir été recalée en raison de ses formes, l’éventualité de la participation d’une Miss transgenre, la subvention versée par la Ville de Marseille (150 000€) pour recevoir le concours, etc. 
 
Plus récemment – et dernière polémique en date -, c’est Laurent Ruquier qui dans son émission « On n’est pas couché » a appelé au boycott du concours, « puisqu’il faut arrêter de regarder des femmes comme des objets, cesser de les juger sur leur physique et systématiquement privilégier les plus jolies ».
 
« Laurent Ruquier se trompe de combat » a sobrement estimé Sylvie Tellier, relayée dans sa défense du concours par l’actuelle Miss France, Vaimalama Chaves, et par Camille Cerf, couronnée en 2015. 
Et selon le dégré de sérieux que l'on porte à ce rendez-vous télé, ce serait de toute façon vraiment dommage de se priver d'une manisfestation aussi... surprenante dont attent sans arrêt la suite.
 
 

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