Pétition contre le passe vaccinal : "nous atteignons un point de non-retour" Rodolphe Bacquet
Aujourd'hui à 14 h 30, entre Noël et le jour de l'An, l'Assemblée nationale entamait les débats sur l'instauration du passe vaccinal, en commission.
Nous avons reçu Rodolphe Bacquet, rédacteur en chef d'Alternatives Bien-Être et éditeur d'une part, mais aussi initiateur d'une pétition contre ce passe vaccinal, qui dépasse les 850 000 signatures à l'heure où nous écrivons cet article.
« Cette pétition est la nôtre »
Le 17 décembre 2021, en entendant les annonces du Premier ministre, Rodolphe Bacquet estime que le gouvernement va trop loin. Aussi lance-t-il, le lendemain, un appel à un ultime effort démocratique, dans l'espoir que les élus parlementaires se saisissent de la question et s'opposent aux dérives liberticides du gouvernement.
Huit jours plus tard, la pétition dépasse les 850 000 signatures. Son auteur nous confie qu'il ne voit dans ce chiffre que "la partie émergée de l'iceberg", et que ce résultat n'aurait certainement pas été atteint s'il était passé par le site de l'Assemblée nationale. En cause, un processus de signature trop compliqué, qui implique par exemple l'enregistrement à partir de ses identifiants de l'Assurance maladie ou des impôts, qui rebute ceux qui s'inquiètent d'un potentiel fichage.
« J'ai été débarqué dans l'arène »
LCI s'est saisi de l'événement que cette pétition représente et a reçu Rodolphe Bacquet le 28 décembre au soir sur son plateau. Aujourd'hui, l'intéressé ne cache pas le désarroi ressenti au moment où il a été "débarqué dans l'arène". "Ça a été très rapide. J'ai été invité pour parler de la pétition et je ne m'attendais pas à être jeté en pâture à des polémistes. Je me demandais simplement à quelle sauce j'allais être mangé." nous confie-t-il.
Sur le plateau, ses adversaires ont mis en cause son interprétation des chiffres, notamment ceux relatifs aux hospitalisations. "Toujours la même rengaine", prend-il la liberté de conclure avec nous. Il nous explique avoir fait le travail de contextualisation de ces chiffres, et avoir conscience de la question de proportionnalité entre non-vaccinés et vaccinés, mais n'en démord pas : "le vaccin n'est pas assez efficace". "Je ne suis pas contre, et je ne dis pas qu'il est inefficace. Je dis qu'il ne remplit pas ses promesses et qu'il ne devrait en aucun cas conditionner la vie quotidienne des Français." ajoute-t-il pour expliciter sa pensée.
Devant les députés, @olivierveran justifie le #passvaccinal comme permettant d'avoir des lieux "indemnes" de toute contagiosité. Mais comment peut-il affirmer des telles fadaises avec les vagues Delta et Omicron qui démontrent que la contagion existe bel et bien entre vaccinés ?
— Loïc Hervé, Sénateur de la Haute-Savoie (@loichervepublic) December 29, 2021
Il souligne aussi que sa pétition ne s'adresse pas aux non-vaccinés uniquement, mais bien à tous ceux qui refusent ce nouveau modèle de société.
Voir aussi : Sylviane Noël : "une société de flicage aux antipodes des valeurs de mon pays"
Un ultime espoir, ou effort démocratique
Le Conseil constitutionnel et le Conseil d'État, institutions supposées tenir le rôle de gardiens des libertés, s'étant dédits plusieurs fois depuis le début de la crise, Rodolphe Bacquet se tourne plus volontiers vers les assemblées parlementaires et vers leurs élus, qu'ils soient députés ou sénateurs.
« Faire peser la contrainte sur les non-vaccinés ». Je ne voterai pas le projet de loi pour le passe vaccinal. L’élu que je suis se refuse à cautionner le harcèlement des citoyens au nom d’une idéologie sanitaire qui démontre son échec. pic.twitter.com/Ex5cagEEXX
— Alain Houpert (@alainhoupert) December 27, 2021
Il nous confie avoir déjà été contacté par des élus assurant qu'ils allaient voter contre ce projet de loi. Aussi cette pétition s'adresse-t-elle à ceux qui n'ont pas encore sauté le pas et qui pourraient faire que "cet effort démocratique soit reçu par le pouvoir".
Le projet de loi sera débattu dans les prochains jours à l'Assemblée nationale et devrait être en discussion au Sénat le 5 janvier. S'il était voté, il devrait entrer en application mi-janvier.
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