Bernard Kron : le système de santé malade de son administration
"Blouses blanches, colère noire" (éditions Max Milo) : le docteur Bernard Kron était venu nous présenter son constat et ses propositions au printemps dernier. Huit mois après, le système de santé français semble toujours aussi mal en point, voire dans un état aggravé : comment et pourquoi en est-on arrivé là ? Quels remèdes préconise-t-il ? C'est sur le plateau du "Défi de la vérité" que Bernard Kron, chirurgien, membre de l'Académie nationale de chirurgie et vice-président de l'Association des anciens Internes des Hôpitaux de Paris, est venu livrer son analyse, alors que la campagne présidentielle se met en route et qu'il espère que quelques-unes de ses propositions seront reprises par les candidats.
Convaincu que les injections anti-covid sont d'une efficacité avérée pour prévenir les "formes graves" le Dr Bernard Kron rappelle le caractère éminemment politique de ces campagnes de vaccination massives, notamment avec l'exemple d'Israël.
Loin des assertions de fonctionnaires qui imputent la saturation des hôpitaux aux non-vaccinés, qu'il juge farfelues, c'est la crise de l’hôpital qui a son attention : une crise structurelle et ancienne.
Principal problème : la difficulté des conditions de travail du personnel soignant. « On recommence à avoir des démissions à l’hôpital, car le personnel qui était extrêmement dévoué, qui dormait même parfois dans sa voiture pour ne pas contaminer sa famille en a assez que l’Assistance Publique, notamment, ne trouve pas solutions pour recruter du personnel. »
Pour Bernard Kron, l’hôpital français est malade de l’obésité de son administration, qui représente à elle seule 32% des effectifs, contre 22% en Allemagne. En supprimant un tiers des postes administratifs, cela dégagerait des fonds pour employer « 100 000 soignants supplémentaires », explique-t-il.
Il avance trois propositions concrètes pour aider à sortir de cette crise structurelle : mieux former les étudiants en médecine, raccourcir l’internat de médecine d’une ou deux années, et recruter des médecins via un concours qui serait ouvert à tous les ressortissants européens et des pays francophones.
Sera-t-il écouté par les candidats à l'élection présidentielle ? Lui n'exclut pas d'apporter son expertise à qui la demandera, quel que soit le bord politique.
Voir aussi : Requiem pour la "médecine humaniste" ? Dr Bernard Kron, l'entretien essentiel
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.