NewsGuard continue la désinformation sélective et ciblée, fake news et censure
ANALYSE : Le 30 juin 2020, NewsGuard (NG) émettait une opinion sur le média FranceSoir et dégradait sa notation, sans nous avoir préalablement contactés, alors que le numéro de téléphone du directeur de la publication, Xavier Azalbert, est facilement accessible en ligne. En réponse, le 1er juillet, FranceSoir publiait un article « NewsGuard un site qui pratique la désinformation sélective et ciblée à des fins commerciales. » Le 9 juillet, la société NewsGuard publiait une note modificative incluant des commentaires du directeur de la publication FranceSoir. « En juin 2020, son évaluation a changé pour refléter le fait que FranceSoir.fr ne respecte plus le critère de NewsGuard relatif au recueil et à la présentation responsable de l’information, ni le critère relatif à la publication régulière de corrections, mais respecte désormais le critère de NewsGuard relatif à la labellisation claire de la publicité, et à la publication d’informations sur les responsables éditoriaux. La liste des critères a été ajustée en fonction. ». Nous précisons que cette note est non seulement difficilement trouvable sur le site de l’évaluateur (tout à la fin de l’article) mais ne tient pas compte de bien d’éléments qui se sont pourtant produits.
NewsGuard maintient son rating à rouge au motif que FranceSoir ne respecte pas son critère sur la présentation responsable de l’information ni le critère relatif à la publication régulière de corrections.
Rappelons que les points importants pour la présentation responsable de l’information étaient liés à :
- un article sur l’aberration économique, sociale et humaine du confinement,
- une interview que nous avions fait de Mr Trotta (dont une vidéo avait été censurée par YouTube),
- un article sur l’origine du virus qui rapportait une étude de 2005 sur les virus de type Covid avançant que ceux-ci avaient été manipulés à Wuhan.
Plusieurs informations clés apparues depuis n’ont toujours pas fait réagir NewsGuard, malgré le fait que nous les en ayons informés.
- Les effets négatifs du confinement : plusieurs sites d’information, dont The Telegraph et le Daily Mail, ont désormais publié des articles sur le fait que le confinement aurait tué 21000 personnes ou aurait affecté la santé mentale des personnes. Le chercheur américain Harvey Risch de l’université Yale s’est aussi exprimé à ce sujet dans une tribune. Alors que notre article de début juillet expliquait ces effets et que nous avions répondu point par point à NewsGuard, nous sommes donc surpris d’avoir été repris sur notre analyse alors que bien d’autres sites d’information commencent à leur tour à parler du confinement de manière très critique.
- Sur l’article sur Silvano Trotta : non seulement, il nous a été reproché les propos tenus par M. Trotta, jugé « complotiste » par NewsGuard suite à la demande de retrait d’une vidéo de sa chaîne YouTube par le Docteur Franco Palliard. Nous avons non seulement précisé que les propos tenus dans l’interview étaient ceux de M. Trotta, mais avons de plus envoyé à NewsGuard les informations de Mme Palliard publiées sur notre site (sans que celle-ci n’ait demandé la moindre correction).
- Sur l’origine du virus : nous avions publié un article signé de son auteur, docteur en biologie cellulaire, sur ses recherches sur les virus de type Covid à Wuhan. NewsGuard nous a opposé la position prise par l’Agence nationale américaine du renseignement. Depuis cet article, bien d’autres médias, comme par exemple La Dépêche, ont écrit des articles sur l’origine du virus et le fait que le consensus scientifique n’existait pas sur le sujet. Pour illustrer ce point, en juillet, les Chinois ont même accusé les Espagnols d’être à l’origine du virus, il y a visiblement encore des incertitudes sur son origine. Nous n’avons pas vu NewsGuard faire une évaluation de La Dépêche.
La censure et la selection des informations est bien là
Les Big Tech américaine Facebook, Twitter & Co ont censuré des médecins américains et elle atteint un paroxysme avec la déclaration de Mark Zuckerberg :
« Si quelqu'un dit que l'hydroxychloroquine est un remède contre la COVID, nous retirerons le message».
Suivi d’effet puisque la docteur urgentiste américaine Simone Gold était effectivement censurée par Facebook et Twitter, comme d’autres médecins.
Nous avons écrit un article censure et désinformation : dans les médias et sur les réseaux sociaux, la sélection des informations “acceptables” pose question, article pour la rédaction duquel nous avions sollicité NewsGuard pour répondre à nos questions au sujet de l’évaluation des informations. Leur PDG Brim a non seulement répondu de manière peu amène, mais s’est contenté de porter une évaluation infondée sur notre média, démontrant par là même la mission non objective et la pratique de désinformation sélective de ce site.
« Vous continuez à prouver que (...) vous n’avez aucun désir de faire le travail le plus élémentaire – ce qui dans ce cas signifierait simplement lire ce qui est sur le site Web" écrit Brim.
Nous avions lu ce qu’il y a sur leur site mais cela est non seulement insuffisant, mais de plus nous n’avons jamais eu aucune réponse à nos questions. Surprenant pour un site, qui est censé faire l'évaluation de l'information, de ne pas répondre aux questions.
Pour finir, il nous a été reproché de ne pas mentionner les modifications que nous effectuons sur les articles, ce que nous réfutons totalement puisque non seulement nous les mentionnons, mais c'est même en début d’article afin que le lecteur en soit préalablement informé. Nous regrettons en revanche que NewsGuard puisse ne pas mentionner clairement les modifications qu’ils font en tout début de leurs évaluations.
De plus pour illustrer, l’écoute que nous apportons à la critique quand elle est constructive et objective, nous avons ajouté un thème sur notre formulaire de contact pour le correctif et modification d’un article ainsi qu’explicité notre politique en manière de correction.
Une désinformation sélective et ciblée et des fake news
Nous déplorons donc le manque de professionnalisme et la partialité de NewsGuard qui émet des opinions très subjectives sur les informations et les analyses publiées dans FranceSoir. Leurs critères ne sont manifestement pas appliqués de la même manière aux autres médias qui peuvent publier des informations erronées, par exemple sur l’étude viciée du Lancet, la vaste majorité des sites d’information ayant publié sans faire d’analyse et titré sur la fin de l’hydroxychloroquine sans apporter la moindre analyse critique. Nous pourrions dire la même chose du traitement journalistique des effets du confinement.
L’évaluation de NewsGuard ne peut donc être que partiale et ciblée afin de dégrader la notation de FranceSoir.
Cependant, ce qui est le plus regrettable est que ce site qui se targue d’utiliser le journalisme pour évaluer l’information et éviter la désinformation se contente in fine de critiquer et dévaluer le travail journalistique effectué. En effet, en n’ayant pas de capacité d’analyse sur les sujets complexes à traiter, NewsGuard fait des erreurs importantes dans l’évaluation de l’information ; cela n’incite pas les médias à faire de véritables analyses et à agir en tant que source d’information (et non simple relai). Par exemple, pourquoi ne donner que des points négatifs quand on ne remplit pas certaines conditions ? Pourquoi ne pas donner des points positifs quand justement des analyses et des informations ont été faites ou trouvées pour améliorer la qualité de l’information fournie aux citoyens ?
En l’état, NewsGuard pratique donc le contrôle sélectif et ciblé de l’information et n’applique pas cette procédure de manière équitable. Cette approche ne favorise pas l’indépendance d’analyse, la critique et favorise la fakenews. La remise en cause de leur notation n’est pas visible ni effectuée, comme ils le prétendent, en temps et en heure. C’est une forme de censure de l’activité journalistique et, comme nous leur écrivions précédemment :
« Le vrai journalisme est dans la liberté d’expression, pas l’exercice de la censure ».
Pour être complet, nous publions ci-dessous la liste des questions posées à NewsGuard et auxquelles ils n’ont toujours pas répondu.
SUR LES QUESTIONS DE NOTRE PROCHAIN ARTICLE SUR LES PRATIQUES DE CENSURE ET DE DÉSINFORMATION DANS LES MÉDIAS CAUTIONNÉS PAR NEWSGUARD
- Quel est le processus utilisé « derrière la scène » pour évaluer la pertinence d’une information / article
- Qui à l’intérieur de votre organisation valide ce 1.
- Comment appliquez-vous le principe de prudence en matière d’informations sensibles ou d’information scientifique ? Faites-vous appel à des experts ?
- Pouvez-vous décrire le type de personnes (et leurs compétences) qui effectuent l’analyse d’articles comme celui sur le confinement ? Quelles sont leurs références scientifiques ?
- En ce qui concerne votre processus de modification d’article, puisque vous avez mentionné dans notre conversation que vous aviez eu un tel processus, nous avons abordé plusieurs points dont vous n’avez pas parlés, comme la modification des documents. Comment pouvons-nous identifier vos modifications ?
- Vous avez mentionné que vos actionnaires n’avaient rien à dire dans le processus d’information. Comment peut-on s’en assurer ? Pouvez-vous nous montrer une charte ou un compte-rendu de rédaction ou du rédacteur en chef ?
- Sur le sujet du Lancet et de l’étude Mehra, comment avez-vous évalué l’information de tous les médias qui ont produit des articles selon lesquels cette étude sonnait la fin de l’hydroxychloroquine ?
- Sur une question plus précise, comment évaluez-vous les médias qui signalent simplement l’approbation du remdesivir par l’EMA sans enquêter sur le fait qu’il n’y a pas d’information disponible sur la toxicologie ?
- L’addendum que vous avez fait dans votre papier « modifié » a censuré certaines informations et signalé à tort d’autres apportées concernant les sites Web. Vous avez oublié de mentionner que l'« exploitation sous licence » est différente de la « possession » et qu’il peut y avoir des raisons juridiques et concurrentielles à cela. Tant qu’un site Web indique clairement le directeur de la publication et qui est l’éditeur du site, il respecte la législation. Vous imposez quelque chose qui pourrait affaiblir la position concurrentielle de certaines entreprises. Comment expliquez-vous cette position ?
- En ce qui concerne la marque, j’ai mentionné que vous auriez pu ne serait-ce que vérifier la base de données INPI. Pourquoi n’avez-vous toujours pas corrigé cela ?
- En ce qui concerne la publication du numéro de téléphone du directeur de la publication FranceSoir, vous ne mentionnez pas que vous avez fait une erreur. Pourquoi ?
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