Trois scientifiques ont étudié et expliquent la recrudescence du virus
COVID : trois scientifiques expliquent la recrudescence du virus : Un article d’Emilien Lacombe paru dans www.infodujour.fr fournit l’explication de trois scientifiques sur la recrudescence du virus. Il fait suite à de nombreuses polémiques et études sur la prolifération du virus et permet d’apporter quelques précisions sur les mérites des divers gestes barrières. Jean Michel Wendling nous dit « comment remettre en question la théorie des aérosols ».
En résumé, les auteurs concluent qu' inquiéter la population sur le risque de transmission par « aérosols » en le présentant comme étant le risque principal, est une erreur de communication sanitaire. La transmission est très différente de la grippe, et beaucoup plus simplement explicable par sa double source : les postillons et les mains souillées (aux toilettes, par la salive ou les écoulements nasaux).
Les auteurs reprennent les gestes barrières les plus adaptés à la situation actuelle :
- au lavage des mains, surtout en sortant des toilettes,
- aux erreurs régulières lors du lavage (re-contamination des mains) en fermant le robinet ou en retouchant, en sortant, la poignée des WC sans l’essuie main,
- à la désinfection des mains en entrant dans les supermarchés et tout bâtiment public, ce qui devrait être obligatoire,
- à l’importance d’avoir sur soi un petit flacon de gel hydroalcoolique plutôt qu’un masque en milieu extérieur, moins utile dans des zones bien aérées où la distanciation sociale est respectée qui plus est,
- à ne pas toucher son masque ou ses yeux sans avoir au préalable désinfecté ses mains,
- au port d’une barrière anti-postillons surtout pour la préparation ou le service des denrées alimentaires.
Les travaux de ces trois scientifiques reprennent sans le citer, les travaux du médecin Ignace Philippe Semmelweis qui entraina le lavage régulier des mains comme un geste sanitaire généralisé au 19ème siècle.
Nous reproduisons l’intégralité de cet article ci-après
Pascal Mensah, Stéphane Odasso et Jean-Michel Wendling* affirment que le risque de contamination par « aérosol » est peu probable. La source de contamination est ailleurs. Elle est double : les mains sales vers la bouche ou les yeux et de gros postillons vers le verre et l’assiette. Explications et entretien croisé.
Le Dr Pascal Mensah est chercheur en immunothérapie low-doses, Stéphane Odasso, Docteur en physique des matériaux de l’université d’Aix-Marseille (label européen) et le Dr Jean-Michel Wendling, spécialiste prévention santé au travail (consultant pour infodujour).
Avec des éléments factuels tirés d’études très récentes, vous considérez tous les trois que le risque aérosol est l’exception, pouvez-vous nous expliquer comment vous arrivez à cette conclusion ?
Stéphane Odasso : En effet ! Il faut rappeler ici que les aérosols sont ces particules de moins de 5 microns qui restent suspendues dans l’air pendant plusieurs heures, un peu comme la poussière que l’on voit dans une pièce éclairée par le faisceau d’un rayon de soleil. Une étude scientifique très récente d’Asadi et al. montre que la production de ces particules augmente avec la parole, son intensité, le chant, et enfin la toux. Le nombre de particules émises sont de l’ordre de 2.77 particules par seconde en parlant, et 10 particules par seconde en cas de toux (sur une durée courte). La taille de ces particules est majoritairement autour de 0.75 micron (1). Or nous connaissons la charge virale dans un millilitre de salive : elle a été évaluée en moyenne entre 9.92 x 104 à 3.3 x 106 copies/ml (2) (3).
Aérosol : un mode de transmission peu probable
Avec un petit calcul mathématique (volume/diamètre d’une sphère) de niveau terminale que chacun pourra refaire, on arrive à estimer pour la moyenne haute, la charge virale dans une particule de 0.75 micron de diamètre. Et là, surprise !
Si dans une « grosse » gouttelette de 100 microns (facilement arrêtée par un masque) on a 1,7 copie d’ARN, les microparticules de 0,75 µ (aérosols donc) contiendraient 7,29 x 10-7 copies. En théorie, il faudrait alors inhaler en continu 1 370 000 particules pour avoir une chance de rencontrer le premier “virus”. Il faudrait donc parler pendant 137 heures, avant d’être certain d’émettre la moindre particule virale dans une des particules de cette taille (0,75 micron)…Les projections mathématiques basées sur des résultats expérimentaux sont donc en défaveur d’une dispersion majeure par les aérosols évacués habituellement par la parole. Pensez que pour la respiration uniquement, on est encore sur des émissions par 8 fois inférieures !
Dispose-t-on d’études scientifiques permettant d’être rassurés sur cette hypothèse de transmission aérosol ?
Jean-Michel Wendling : Une belle étude suédoise publiée fin septembre va tout à fait dans ce sens : sur 2 chanteurs malades symptomatiques fortement positifs en RT-PCR (CT 24 et 25) ayant chanté dans un tunnel dont l’air a été prélevé et analysé, aucune particule virale n’a pu être recueillie (4).
Pascal Mensah : Et puis, si on regarde les résultats des investigations microbiologiques sur le Diamond Princess (5) ou les relevés de COMETE, l’unité spécialisée COVID19 et risque biologique du Bataillon des Marins Pompiers de Marseille (BMPM), aucun des investigateurs n’a retrouvé de virus dans les prélèvements atmosphériques.
Ces situations de transmission aérosol, si elles sont possibles et publiées, paraissent par conséquent exceptionnelles.
Si les aérosols étaient le mode principal de transmission, on pourrait être inquiet des espaces clos comme les avions : qu’en est-il réellement ?JMW : Les avions ont des systèmes de ventilation performants avec filtration HEPA en vol. Malgré tout, les passagers passent une bonne heure au sol sur les temps d’attente avec la promiscuité qu’on connait lors de l’embarquement ou du débarquement. A cette date, à notre connaissance, seul 44 cas déclarés de COVID-19 ont été attribués au vol aérien depuis début 2020 sur environ 1,2 milliard de passagers qui ont voyagé pendant cette période. Une étude de l’Association du Transport Aérien International (IATA) sur la fréquence des contaminations dans les avions (espaces confinés) conclut d’ailleurs à un risque extrêmement improbable selon les termes utilisés par les auteurs du rapport, et ceci après 300 tests effectués en libérant 180 000 000 particules du traceur fluorescent de la source d’aérosols (aérosols de virus simulés), avec 11 500 mesures localisées sur les sièges en zone respiratoire dans l’ensemble de la cabine (6).
Les masques ou tout dispositif barrière contre les postillons sont utiles
Un dispositif barrière est donc nécessaire selon vous. Que pensez-vous des masques et de leur utilité contre les aérosols et la COVID-19 ?
JMW : Les différentes expérimentations et tests des organismes notifiés montrent que les masques (chirurgicaux ou tissés) ne sont pas étanches pour les particules de moins de 1 micron, et en sus qu’ils fuient aussi massivement vers le haut et les côtés, d’autant plus s’ils sont mal ajustés sur le visage. Il suffit pour le constater de tester son masque avec de la fumée de cigarette électronique ou de voir la buée se former sur ses lunettes à chaque expiration. L’équipe de travail d’Asadi S. a même montré qu’un masque en tissu émettait plus de particules qu’en l’absence de masque : étonnamment, le port d’un masque en coton à base d’un t-shirt à une seule couche non lavé a entraîné (seulement en respirant) une augmentation significative de 384% du nombre des particules émises par rapport à la valeur médiane sans masque (1). C’est plutôt gênant…S’ils sont efficaces, c’est grâce à leur effet barrière contre les postillons; par contre, ils ne sont pas imperméables aux aérosols…Leur port n’est d’ailleurs pas pertinente en extérieur, si la distance d’un mètre peut être respectée en France.
Désinfection et hygiène
PM : En plus, si les aérosols étaient fortement impliqués, et compte tenu des limites techniques des masques, l’épidémie n’aurait pas été contrôlée par le port généralisé dans les pays asiatiques comme à Singapour ou Hong Kong. La culture prévention, désinfection et hygiène est en outre bien différente de la nôtre avec un lavage des mains beaucoup mieux suivi selon nous. C’est un tout ! Une méta-analyse montre même que le port du masque, malgré ses limites, est associé à une réduction de 96% du risque de contamination pour le Sars-CoV-2 alors que pour la grippe, le résultat est limité à 45%, ce qui suggère que la grippe est bien plus associée à ce mode de transmission « aérosol » plus difficile à maîtriser que le Sars-CoV-2 (7).
De notre bouche à l’assiette et au verre : un coupable le postillon?
SO : Le risque lié à la projection d’un postillon est lui, bien différent : un seul postillon d’un millimètre qui quelquefois sort de notre bouche en parlant, c’est théoriquement selon nos calculs, au minimum 1730 particules virales projetées dans un verre ou une assiette si le cuisinier n’est pas équipé d’une barrière physique de type masque, qui est pour cette raison, indispensable !
PM : En sus, un élément éclairant, les investigations sur le Princess Diamond montre que sur 20 personnes de l’équipage malade, 14 travaillaient en restauration et 2 au service “boissons”…Le masque ou tout autre dispositif barrière est donc indispensable pour retenir les grosses gouttelettes ou postillons qui ont potentiellement des charges virales fortes et cela particulièrement pour les professionnels qui préparent les repas.
Le risque fécal et les mains sales
PM : Le Sars-CoV-2 est présent dans les selles : cette notion n’est pas assez connue et, par voie de conséquence dans les toilettes, où les concentrations virales peuvent atteindre 108/gr, soit en moyenne 100 fois plus que pour la salive (150gr de selles par jour); d’autre part le virus a été retrouvé vivant dans 2 études scientifiques : l’ARN viral a ainsi été détecté dans les selles de 81,8% des cas (8). Il est, dans les eaux usées, un marqueur de suivi précoce et prédictif de la dynamique épidémique. Des suivis peuvent être assurés régulièrement dans les stations d’épuration des grandes villes. D’ailleurs 80 EPAHD de Marseille bénéficient d’un suivi hebdomadaire, ce qui permet d’alerter sur une contamination dans un établissement et d’agir au plus tôt (cf article sur l’unité COMETE).
Pensez-vous que le virus circule des toilettes vers d’autres surfaces ?
JMW : C’est très probable. L’étude des analyses surfaciques du Princess Diamond (5) ont montré que l’ARN du SRAS-CoV-2 a été détecté sur plusieurs surfaces des cabines, dans la salle de bain, ou le plus souvent au niveau du sol autour des toilettes, mais aussi sur les oreillers des lits, jusqu’à 17 jours après la libération des cabines. Le SRAS-CoV-2 trouvé sur les oreillers pourrait provenir lui de la salive libérée lors de la toux, des écoulements nasaux ou bien des larmes émises pendant le sommeil. L’ARN détecté sur le sol autour des toilettes pourrait provenir des selles, bien entendu. Du côté de l’unité COMETE de Marseille, qui a réalisé plus de 8000 prélèvements, dont une majorité de prélèvements surfaciques, il a été trouvé très souvent de l’ARN viral autour des WC et dans les eaux usées des bâtiments. L’analyse des eaux usées est en effet un indicateur collectif précoce ! Des particules virales ont aussi été identifiées sur les surfaces partagées, les commandes d’ascenseur, les touches des distributeurs de billets de banque, les mains courantes, les robinets, les éviers, les souris d’ordinateurs, les touches de clavier…Cependant, l’unité COMETE n’a pas détecté de virus à pouvoir infectieux dans les prélèvements d’air des bâtiments administratifs recevant du public.
Prélèvements dans les eaux usées de Marseille (photo BMPM)
Comment explique-t-on alors qu’en France, les chiffres se dégradent alors que le port du masque semble plutôt bien suivi ?
JMW : Tous les jours, on constate que le lavage des mains, qui était plus systématique pendant le confinement, est malheureusement oublié. Sur nos dernières évaluations (comptage entrée de magasin) qui datent d’hier, 89% des clients qui sont entrés dans une grande surface alimentaire de Strasbourg n’ont pas désinfecté leurs mains en entrant. Aucun vigile pour surveiller ni inciter. Aucune obligation…
On sait que les Français ne sont pas les champions du lavage des mains. Une étude de Santé Publique France en 2016 (9) a mis en évidence qu’environ 21% d’entre eux (soit 14 millions par extrapolation) ne se lavent pas les mains systématiquement en sortant des toilettes alors qu’on sait que le virus est bien présent dans les selles. La dernière enquête de l’IFOP du 15 octobre montre que depuis cet été, les gestes barrières ne sont pas devenus des gestes naturels. Les Français sont ainsi nettement moins nombreux qu’au printemps dernier à se laver systématiquement les mains en rentrant chez eux (- 23 points), avant de passer à table (- 16 points) ou après s’être mouchés (- 19 points). Cette baisse est particulièrement visible chez les jeunes « déjà très réfractaires à l’application des gestes barrières », pointe le rapport. On peut donc légitimement s’inquiéter de la contamination de toutes les surfaces partagées comme les mains courantes, les barres des bus, les poignées des caddies, voire possiblement les aliments et les étals de fruits et de légumes dans les supermarchés où plus de 3000 personnes par jour peuvent se succéder en moyenne …C’est sans doute là que se situe le trou dans la raquette.
Une bio-persistance inédite, Sars-Cov-2 vs Grippe
Le virus persiste-t-il longtemps sur les mains et les surfaces ?
PM : Le Sars-CoV-2 est un coronavirus qui a une bio persistance inédite sur les mains (9 à 11h), beaucoup plus longue que le virus de la grippe (1,8h). Il persiste environ 5 journées sur les plastiques et sur l’inox, et ce jusqu’à 28 jours dans le froid et dans l’obscurité (10). Un lavage des mains régulier et des surfaces est donc essentiel ! Le transfert rapide des mains sales vers les surfaces, les assiettes, les aliments, le visage, les yeux, les poignées de porte, les interrupteurs a ainsi été démontré au Japon par une expérience avec un marqueur fluorescent* : à la fin d’un repas réalisé autour d’une même table, tous les convives étaient souillés par le marqueur. Un masque serait par ailleurs immédiatement contaminé sur sa surface externe en cas de réajustement avec des mains souillées par le coronavirus.
Une erreur de communication sanitaire
En résumé, inquiéter la population sur le risque de transmission par « aérosols » en le présentant comme étant le risque principal, est de notre point de vue, à tous les trois, une erreur de communication sanitaire.
Nous pensons que la transmission est très différente de la grippe, et beaucoup plus simplement explicable par sa double source : les postillons et les mains souillées (aux toilettes, par la salive ou les écoulements nasaux).
Bien entendu, on ne peut pas négliger totalement les aérosols dans la transmission du coronavirus, cependant cette transmission devrait être considérée à nos yeux comme étant exceptionnelle en ne se réalisant qu’au cours de circonstances conjuguant un ou plusieurs facteurs favorables à une plus grande circulation du coronavirus : présence de super-épandeurs pendant des rassemblements relativement festifs, protocoles irréguliers de désinfection des surfaces les plus touchées, aération défaillante des lieux clos mal ventilés, non-respect des gestes barrières.
Nous insistons sur le fait que le masque, ou tout autre écran anti-postillons, est donc indispensable, en particulier pour ceux qui préparent les repas pour les autres.
Le risque de contamination des mains après un mouchage, ou en sortant des toilettes, ou des aliments et des boissons par la projection de postillons** est par conséquent à prendre en compte à la lumière des informations disponibles.
Au total, il nous semble essentiel de prioriser et de sensibiliser la population :
- au lavage des mains, surtout en sortant des toilettes,
- aux erreurs régulières lors du lavage (re-contamination des mains) en fermant le robinet ou en retouchant, en sortant, la poignée des WC sans l’essuie main,
- à la désinfection des mains en entrant dans les supermarchés et tout bâtiment public, ce qui devrait être obligatoire,
- à l’importance d’avoir sur soi un petit flacon de gel hydroalcoolique plutôt qu’un masque en milieu extérieur, moins utile dans des zones bien aérées où la distanciation sociale est respectée qui plus est,
- à ne pas toucher son masque ou ses yeux sans avoir au préalable désinfecté ses mains,
- au port d’une barrière anti-postillons surtout pour la préparation ou le service des denrées alimentaires.
Références :
1) Asadi, S., Cappa, C.D., Barreda, S. et al. Efficacy of masks and face coverings in controlling outward aerosol particle emission from expiratory activities. 24 sept 2020 Sci Rep 10, 15665 (2020). https://doi.org/10.1038/s41598-020-72798-7 2) Wang W, Chen S, Liu I, Chen Y, Chen H, Yang C, et al. Detection of SARS-associated Coronavirus in Throat Wash and Saliva in Early Diagnosis. Emerg Infect Dis. 2004;10(7):1213-1219. https://dx.doi.org/10.3201/eid1007.031113 3) To KK, Tsang OT, Yip CC,Consistent Detection of 2019 Novel Coronavirus in Saliva. Clin Infect Dis. 2020 Jul 28;71(15):841-843. doi: 10.1093/cid/ciaa149 4) M. Alsved, A. Matamis, R. Bohlin, M. Richter, P.-E. Bengtsson, C.-J. Fraenkel, P. Medstrand & J. Löndahl (2020) Exhaled respiratory particles during singing and talking, Aerosol Science and Technology, 54:11, 1245-1248, DOI: 10.1080/02786826.2020.1812502 5) Takuya Yamagishi, Descriptive study of COVID-19 outbreak among passengers and crew on Diamond Princess cruise ship, Yokohama Port, Japan, 20 January to 9 February 2020 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7403638/ 6) David Silcott, Sean Kinahan, Joshua Santarpia. Commercial Aircraft Cabin Aerosol Dispersion Tests Submitted To: United States Transportation Command (USTRANSCOM) & Air Mobility Command (AMC) https://www.ustranscom.mil/cmd/docs/TRANSCOM%20Report%20Final.pdf 7) Liang M, Gao L, Cheng C, Zhou Q, Uy JP, Heiner K, Sun C. Efficacy of face mask in preventing respiratory virus transmission: A systematic review and meta-analysis. Travel Med Infect Dis. 2020 Jul-Aug;36:101751. doi: 10.1016/j.tmaid.2020.101751. 8) Masaaki Kitajimaa. SARS-CoV-2 in wastewater: State of the knowledge and research needs. Volume 739, 15 October 2020, 139076. Science of The Total Environment. https://doi.org/10.1016/j.scitotenv.2020.139076) 9) Colette Ménard Pratiques d’hygiène et prévention des infections respiratoires de l’hiver : résultats du Baromètre santé 2016 BEH : Santé publique France, Saint-Maurice, France http://beh.santepubliquefrance.fr/beh/2017/22/2017_22_3.html) 10) Riddell, S., Goldie, S., Hill, A. et al. The effect of temperature on persistence of SARS-CoV-2 on common surfaces. Virol J 17, 145 (2020). https://doi.org/10.1186/s12985-020-01418-7
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