Christian Perronne réagit à la cabale contre Didier Raoult : "Les traitements précoces fonctionnent, il faut être aveugle pour ne pas le voir"

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Xavier Azalbert, Chloé Lommisan, France-Soir
Publié le 30 mai 2023 - 14:45
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Perronne
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F. Froger / Z9, pour France-Soir
Le professeur Christian Perronne apporte un soutien sans réserve au Professeur Raoult, une nouvelle fois attaqué au sein des médias.
F. Froger / Z9, pour France-Soir

SCIENCE/SANTÉ - Après la publication d’une étude rétrospective qui démontre l’efficacité de l’hydroxychloroquine (HCQ) en traitement précoce de la Covid-19, le professeur Raoult fait l’objet d’une nouvelle fronde. Les attaques proviennent notamment de sociétés savantes, à l'origine de tribunes, analyses et opinions, abondamment relayées par les médias mainstream sans aucune distance critique. 

Le professeur Perronne revient à chaud sur les nouvelles attaques faites contre le Pr Didier Raoult et son équipe de l'IHU-Méditerranée.

Membre de la SFPT (Société Française de Pharmacologie et de Thérapeutique), le professeur Mathieu Molimard (CHU-Bordeaux) se montre particulièrement véhément à l’encontre du professeur Marseillais, multipliant ces derniers temps les entretiens (La Marseillaise, Sud-Ouest) ou alimentant des enquêtes visiblement à charge (Le MondeLe Parisien).

Plus de trois ans après le début de la crise sanitaire du SARS-CoV-2, l'angle d'attaque est toujours le même, sous la forme d'une ritournelle dogmatique : le problème serait méthodologique, l'IHU-Méditerranée aurait utilisé les patients "comme de la chair à publication" (sic), divers essais "sauvages" auraient été menés au sein de l'établissement public, alors dirigé par le professeur Raoult.

Allégations mensongères

À propos d'éventuels essais sauvages, aucune enquête journalistique ou administrative sérieuse n'a démontré l'existence de tels procédés. Pourtant, le 22 octobre 2021, le journal Mediapart portait des accusations similaires à l'encontre du Pr Raoult à propos "d'expérimentation sauvage" contre la tuberculose.

Chargée de l'enquête, l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) a finalement conclu, après inspection : "Il n’y a jamais eu le moindre essai thérapeutique sur la tuberculose au sein de l'IHU".

Derrière les allégations et les attaques se cache une hostilité viscérale au recours à des traitements mobilisables sans délai suite à un repositionnement. Des traitements pourtant bon marché et sans risques particuliers.

L'un d'entre eux, à base d'hydroxychloquine, a été proposé par le professeur Raoult. Ce dernier l'a intégré à un protocole de soins reposant sur le dépistage des malades, une prescription laissée à l'appréciation libre du médecin, et, en cas d'acceptation du patient,  un suivi méticuleux de ce dernier.

L'HCQ efficace pour faire diminuer la mortalité

Issus des patients soignés à l'IHU-Méditerranée, quelques 30 000 dossiers médicaux ont fourni les données nécessaires à l'étude retrospective afin de prouver un fait majeur : en traitement précoce, l'HCQ est efficace pour soigner la Covid-19, diminuant nettement la mortalité.

Pourquoi les autorités ont-elles refusé de prendre en compte les résultats cliniques, obtenus au fur et à mesure de l'observation des malades ?

À l'instar de nombreuses autres au sein du monde occidental, elles se sont appuyées sur la fraude grotesque du LancetGate pour discréditer l'usage de l'HCQ, présentée comme responsable d'effets secondaires mortels par une étude à la méthode bidonnée. 

C'est pourtant au nom de problèmes méthodologiques que des experts, professeurs, médecins, membres de sociétés savantes ou spécialistes, parfois liés à l'industrie pharmaceutique (conflits d'intérêts, consultants rémunérés...), ont refusé tout débat sur la mise en place d'un traitement d'urgence : seules les études en "double aveugle" et "randomisée" pouvaient, selon eux, prouver son efficacité. 

Comme l'a rappelé ce matin le Pr Raoult sur BFMTV lors d'un entretien avec Bruce Toussaint, il est étonnant de constater le deux poids, deux mesures à ce propos : cette réticence ne s'est jamais appliquée, par exemple, au Remdesivir du laboratoire Gilead, qui a rapidement été autorisé en traitement, avant toute étude "randomisée" .

Une médecine du soin défendue par le professeur Perronne

Pour le professeur Raoult, présenter les études en double aveugle comme le "golden standard", le nec plus ultra, de la recherche scientifique : "C'est de l'opinion". De fait, les études dites randomisées, particulièrement appréciées par l'industrie pharmaceutique, peuvent comporter de nombreux biais. Et en situation d'urgence, elles apparaissent  complètement incompatibles avec la médecine du soin.

Une médecine qui a fait le choix, à première vue très compatible avec le serment d'Hippocrate, de ne pas attendre le résultat de tests randomisés pour un médicament connu pour son absence d'effets secondaires et qui pouvait augmenter les chances de survie de certains patients.

Le professeur Christian Perronne, à l'époque, a immédiatement rejoint cette démarche en temps que praticien à l'hôpital de Garches, en région parisienne, où il effectuait ses consultations.

De nombreux patients ont été soignés et une étude publiée alors avait démontré l'efficacité de la bithérapie, avant d'être rétractée à cause de la peur de représailles envers certains membres de l'équipe et pour la suite de leurs carrières.

Des attaques similaires contre ceux qui voulaient soigner les malades

Lui aussi attaqué, le Pr Perronne a été totalement blanchi par la chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins, qui lui a reconnu un devoir critique de la politique sanitaire du gouvernement et de son administration sanitaire.

Le professeur ajoute que "de nombreuses vies auraient pu être sauvées" avec les traitements précoces et invite les patients qui ont subi une perte de chance "à se regrouper". Selon lui, "les traitements précoces contre la Covid fonctionnent, il faut être aveugle ou corrompu pour ne pas le voir".

Puisqu'il est désormais établi par la science que des traitements précoces fonctionnaient contre la Covid-19, pourquoi ont-ils été balayés d'un revers de main par les autorités ? Pourquoi des avis fallacieux, voire grotesques ou simplement dépourvus d'arguments ont-ils été aveuglément suivis ?

Alors que la problématique de ce refus de soigner les malades apparaît désormais de plus en plus liée à "un choix politique", comme l'a signifié le professeur Raoult, le professeur Perronne appelle de son côté à un retour à "la vraie médecine : celle qui soigne les patients".

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