#LyonBordeauxGate  : les Professeurs Lega et Molimard font-ils du blanchiment de fausses informations  ?

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Enquête France-Soir et Xavier Azalbert
Publié le 26 janvier 2024 - 18:17
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Molimard
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AFP
Le Professeur Molimard a assuré la promotion de cette étude en ayant tribune ouverte dans les médias avec pour seul objectif visible de décrédibiliser l’hydroxychloroquine.
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SANTE - Le 4 janvier 2024, une étude très contestable, et contestée, était publiée par la revue à comité de lecture Biomedecine et Pharmacotherapy. Immédiatement, les médias, à l’unisson, relayaient sa conclusion : 17 000 décès à l’hôpital auraient été occasionnés par l’hydroxychloroquine.

Aucune vérification n’était faite par les médias qui se contentaient, comme à l’accoutumée de reprendre la conclusion de la publication et d’interviewer le Professeur Mathieu Molimard de l’Université de Bordeaux ou le Professeur Lega de l’université de Lyon sans aucun contradicteur. Aucun média, hormis France-Soir, ne relevait les erreurs significatives dans les données et la fabrication des résultats de cette étude, entraînant ainsi une manipulation de l’opinion dans les médias.

Outre les nombreux échanges sur les réseaux sociaux ainsi que des commentaires sur Pubpeer, une plateforme internationale dédiée aux relations et interactions entre scientifiques, de nombreux chercheurs ont dénoncé cette étude comme frauduleuse.

Le 18 janvier 2024, lors d’une émission en live du Conseil scientifique indépendant, les maitres de conférences Emmanuelle Darles et Vincent Pavan ainsi que Xavier Azalbert, ont démontré méthodiquement que cette étude comportait de tels biais que l’hypothèse d’une simple erreur de ses auteurs (Alexiane Pradelle, Sabine Mainbourg, Emmanuel Massy, Jean-Christophe Lega de l’université de Lyon et Hospices civils de Lyon (HCL)) était improbable.

En Belgique, le Dr. Jean-Michel Dogné, doyen de la faculté de médecine de Namur, a publié une critique acerbe de cette étude sur le site de prépublication Medrxiv dans laquelle il écrit : ”Ces résultats (...) n'ont pas pris en compte de manière adéquate les analyses de sous-groupe de dose et de sensibilité, ce qui exclut toute conclusion globale ferme sur la mortalité hospitalière attribuable à l'HCQ […] En conclusion, l’application d’un excès de mortalité dans la population traitée avec des doses où aucune augmentation de la mortalité n’est constatée crée une surestimation trompeuse des décès associés à l’utilisation de l’HCQ chez les patients hospitalisés atteints de Covid".

En effet, les auteurs ont utilisé dans leurs calculs (car ce ne sont que des estimations sur la base de calculs fallacieux et non pas des décès constatés), un taux de mortalité potentiel de l’hydroxychloroquine obtenue dans une autre étude (méta-analyse Axford et al.) utilisant pour près de 90 % des données de patients hospitalisés traités avec des doses quatre fois supérieures à ce que fut l’utilisation réelle de la molécule dans les pays qui ont utilisé le produit (posologie normale inférieure à 600 milligrammes par jour).

Le Professeur Molimard a assuré la promotion de cette étude en ayant tribune ouverte dans les médias avec pour seul objectif visible de décrédibiliser l’hydroxychloroquine et de porter atteinte une nouvelle fois au protocole mis en place par le professeur Raoult et l’IHU-Méditerranée. De leur côté, l’IHU et le Pr. Raoult rapportent dans leur étude sur les 30000 patients soignés à l’IHU, un bénéfice très significatif de la molécule lorsqu’elle est administrée en phase précoce de la maladie (comme c’est le cas pour tous les antiviraux).

De nombreuses questions se posent sur les auteurs de cette étude frauduleuse. Qui sont-ils ? Quels sont leurs intérêts et motivations dans cette affaire ? Pourquoi s’en prennent-ils à une molécule comme l’hydroxychloroquine alors que la pharmacovigilance rapporte 114 cas de décès en 50 ans dont 8 en France et encore, dont la causalité n’est pas avérée ? Quels sont les rôles des Pr. Lega et du Pr. Molimard dans cette histoire ? Et quel est le rôle de la SFPT (Société française de pharmacologie et de thérapeutique) dont le professeur Molimard est un des fers de lance ? Et qu’en est-il de la SPILF (Société de pathologie infectieuse de langue française) ?

France-Soir a enquêté sur ce qui restera probablement comme un LancetGate” à la française et fait la lumière sur des pratiques avec une éthique et une déontologie questionnables voire douteuses des auteurs ainsi que des sociétés savantes auxquelles ils sont affiliés.

Dans la réalité, de nombreuses personnes, y compris parmi les auteurs de l’étude frauduleuse Pradelle, Lega, connaissent les mérites de la bithérapie préconisée par l’IHU-Méditerranée dont la dernière étude sur les 30 000 patients traités par l’IHU-Méditerranée démontre un effet plus que favorable de l’hydroxychloroquine avec ou sans azithromycine. Une diminution du risque de mortalité de 45 % en faveur du groupe traité avec la bithérapie hydroxychloroquine et azithromycine.

Sur fond de querelles de chapelle, des professeurs de médecine (Lega et Molimard), peut-être pour des raisons d’ego, de visibilité, et d’entre soi, ont apporté de l’eau au moulin à la tribune ”Panorama d’une escroquerie, parue en 2021, en cours de mise à jour. Leur étude plonge l’université de Lyon et de Bordeaux au centre d’une polémique sur la qualité des études puisqu’elles sont mises sur le devant de la scène de par l’appartenance de ces chercheurs au corps enseignant de Lyon et Bordeaux. 

Xavier Azalbert, ainsi que d’autres personnes ont échangé sur le réseau social X (anciennement Twitter) avec le Professeur Molimard, sans que celui-ci ne réponde jamais à leurs questions. France-Soir a recueilli de nombreux témoignages sur ce qui se passe réellement à Lyon et à Bordeaux. L’anonymat de ces sources a été respecté étant donné les pressions répétées subies, la censure qui existe sur les traitements précoces et les effets secondaires des thérapies vaccinales Covid. Ce qui est loin d’être triste !

Petit résumé sur l’étude en question 

L’étude Pradelle repose sur une modélisation mathématique complétement fausse. Cela a été démontré lors de la réunion du 18 janvier 2024 du Conseil scientifique indépendant par les chercheurs et maîtres de conférences Vincent Pavan et Emmanuelle Darles, et par Xavier Azalbert, l’un des auteurs d’une “lettre de préoccupation” (letter of concern) envoyée le 8 janvier 2024 à l’éditeur en chef de la revue ayant publié cette étude.

Conformément aux principes de l’éthique des publications scientifiques (COPE), Pavan, Darles et Azalbert, ainsi que d’autres, se sont évertués à mettre en avant la manipulation des données conduisant à la fabrication des résultats

Vincent Pavan a aussi conclu que le modèle mathématique utilisé estnon seulement faux”, mais que son usagedémontre le peu de compétences des auteurs en mathématiques”. Ceci est arrivé malgré le principe de la revue par les pairs, qui est une des bases de la confiance pour les publications scientifiques.

Cette étude avait fait l’objet d’une première tentative de publication en 2022 avec Pradelle, Lega et Cucherat comme auteurs. Le Professeur Cucherat, ponte de la thérapeutique lyonnais disparaîtra de la liste des auteurs, ce que l’un des universitaires lyonnais nous décrit comme “un exemple de l’hypocrisie du système. Cucherat n’est pas fou, il connaît bien ce dont est capable Lega, et était, dans le premier article, une caution tacite si, sur un malentendu, ça pouvait marcher”.

Il laissera sa place à Emmanuel Massy et Sabine Mainbourg. Un des collègues d’Emmanuel Massy explique “qu’il n’a probablement fait aucune diligence, ni n’a eu aucune implication dans cette étude autre que de mettre son nom sur l’article”. Sabine Mainbourg est de son côté décrite comme étant “une caution méthodologique pour Lega” qui “a pris ses distances une fois qu’elle a eu le poste convoité”. Un renvoi d’ascenseur qui est apparemment plus que fréquent dans l’entre-soi lyonnais. 

Tout ce petit monde se côtoie, qui à la SFPT (Société française de pharmacologie et de thérapeutique), qui à la Société savante de médecine interne, qui à la SPILF (Société de pathologie infectieuse de langue française) ou à l’ANSM ou à la HAS. La SFPT est une des sociétés savantes les moins connus puisque la pharmacologie n’intéresserait pas les meilleurs. “Molimard était un inconnu avant la crise Covid, il a touché un public en faisant des communiqués sur le site de la SFPT mais aucune étude n’a réellement été publiées par celle-ci", “des arguments d’autorité en pagaille avec beaucoup d’informations erronées et non mises à jour sur ce site”, déclare un médecin hospitalier de Lyon.

Cependant, au-delà de la promotion sans réserve ni limite faite par le Professeur Molimard, la personnalité du Professeur Lega peut interpeller. Celui-ci n’a pas répondu à nos sollicitations pour fournir les données ou répondre aux questions. 

Les langues se délient, car cette étude est comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Tour à tour sont évoqués la personnalité du Pr. Lega qui serait un “éternel incompris n’ayant jamais tort, qui n’hésite pas à faire pressionpour atteindre ses buts”, mais aussi d’autres sujets ayant trait à la crise sanitaire. Un médecin de Lyon, qui connaît bien les auteurs, évoque la censure sur l’efficacité de la bithérapie prescrite à l’IHU-Méditerranée, “on ne peut pas parler de l’hydroxychloroquine et de son efficacité alors que beaucoup d’entre nous en ont pris ou prescrit”. “De plus, on ne peut pas parler des effets secondaires sans se faire regarder de travers”, ajoute-t-il.

Un autre soignant décrit les “diverses prises de positions et jeux du Professeur Lega, à Lyon, plus ou moins cautionnés par les grands pontes”. S’exprimant aussi à propos de l’étude et le fait que certains n’ont rien dit, “après tout sur un malentendu cette étude pourrait passer”,mais les gens s’en tiennent à distance considérant le comportement sulfureux du Dr. Lega.”

Mais qui est donc le Docteur Lega ?

Interne aux Hospices civils de Lyon, il aurait été rapidement identifié comme “problématique” par les patrons en particulier des internes ou des cardiologues. Cependant, "il séduit par son phrasé et, il faut l’admettre, un intellect”, déclare un de ses pairs. 

Il sera alors retenu pour un clinicat (CCA - chef de clinique des universités - assistant des hôpitaux) malgré les "réticences et inquiétudes exprimées par des praticiens hospitaliers du service où il est passé en temps qu’interne, et qui l’ont côtoyé au quotidien", explique ce pair.

C’est en 2008 qu’il prend son poste de CCA où, dès le départ, il fera preuve de ses qualités intellectuelles, mais aussi de certains défauts, comme l’évoque un autre collègue médecin : “Ego démesuré, imbu de sa personne, expliquant à qui veut l’entendre que le costume est trop étroit pour lui et que lorsqu’il sera nommé PU (Professeur des universités), les choses changeront. Sur le terrain, il n’est pas fiable au quotidien, trop occupé à créer son carnet d’adresses et délaissant les activités cliniques aux ‘petites mains’, s‘occupant, lui, “de la science” et des “méta analyses”.

Sa carrière devait se poursuivre à Saint-Etienne comme praticien hospitalier (PH) en médecine vasculaire, de par ses premiers travaux de recherche sur les nouveaux anticoagulants (les AOD). Cependant, celui qui devait être nommé (il y a toujours dans les écuries plusieurs poulains en concurrence !), abandonne et part en Suisse. Lega revient donc dans la course puisqu’il n’y a personne d’autre à mettre en remplacement. "Laisser le poste vide aboutirait à un parachutage extérieur, ce qui dans le milieu lyonnais est mal vécu, surtout s’il s’agit d’un parisien !“

Lega suivra alors le parcours classique avec l’habilitation à diriger des recherches (HDR) et sa nomination en 2017 à un poste de thérapeutique puisque l’interniste partant à la retraite au Centre hospitalier Lyon Sud (CHLS) à cette date était nommé dans cette discipline.

“A partir de là, c’est open bar et Lega s’éparpille”, déclare un praticien hospitalier. Il devient le référent de la post-urgence du CHLS des Hospices civils de Lyon, un poste capital quand on connaît le problème et le poids des urgences dans les hôpitaux, avec à la clé “un échec. Toujours les mêmes raisons : je commence tout et je ne finis rien”. On le décrit comme étant “un penseur qui sait tout mais pas un gros bosseur sur le terrain”.

Ce comportement le coupe des acteurs de terrain qui ne veulent plus travailler avec lui. “Agacé, il ne se remet pas en question mais considère que ce sont les autres qui dysfonctionnent et lui mettent des bâtons dans les roues.”

De fil en aiguille, Lega, isolé dans son service et au sein de l’institution HC, finit par être débarqué et exfiltré du service de médecine interne pour être recueilli par le service de rhumatologie.

Et là, c’est la dégringolade. Il perd tour à tour ses postes de référent en médecine interne et est blacklisté aux HCL, n’est plus le représentant des Lyonnais à Paris pour la médecine interne et n’apparaitra pas dans une nouvelle édition de l’ouvrage de référence nationale de médecine interne. Bref, à Lyon, “il n’est plus rien”, poursuit ce praticien hospitalier.

Cependant, il a beaucoup travaillé avec l’hydroxychloroquine qu’il prescrivait et prescrit encore, car il garde une activité clinique. Cela lui servirait d'étendard pour étaler sa connaissance et son savoir. A Lyon, il est connu comme “la grande gueule de la méta analyse, ce qui impressionne les plus jeunes“. Il entraine dans son sillage des personnes décrites comme “gentilles mais hors sol” (Emmanuel Massy, rhumatologie) ou “opportunistes” (Sabine Mainbourg en médecine interne) qui seraient subjuguées par la personnalité de Lega. “Ce sont des représentants de la médecine actuelle, sans âme, sans réelle volonté de soigner tout en s’en réclamant, qui ne jurent que par les chiffres, les mathématiques, les méta analyses et les petits p” (p : mesure qui caractérise la puissance des tests statistiques utilisés, NDLR). 

De manière générale, Lega est décrit comme ayant un carnet d’adresse qui s’est réduit, mais il est encore membre de la HAS avec des motivations profondes entretenues par l’entre-soi .

Aux Hospices civils de Lyon, Lega a fait l’objet de plusieurs enquêtes internes suite à des problèmes de fonctionnement des services.

A Bordeaux, une girouette

Du côté de Bordeaux, un interne décrit le Professeur Molimard comme "potache" et "plutôt jovial et pas très exigeant” malgré "un besoin de reconnaissance important."

Inconnu avant la crise sanitaire de 2020, il a commencé par s’illustrer dans les médias comme Libé, soufflant le chaud ou le froid au gré des sujets, comme celui de l’hydroxychloroquine. Dans un article d’avril 2020, il déclare que “l’hydroxychloroquine ne peut pas marcher, sans observation clinique de terrain. La raison est simple. Les doses qu’il faudrait utiliser pour atteindre l’efficacité supposée de l’hydroxychloroquine sont tellement énormes, qu’elle tuerait les patients à coup sûr.Il faudrait donc un dosage énorme.

Interrogé à plusieurs reprises sur le modèle pharmacocinétique lui permettant de conclure cela, le Professeur Molimard n’a toujours pas répondu. Rappelons que les posologies habituelles de l’hydroxychloroquine sont de 400 à 600 mg par jour pour le Lupus et que l’ANSM considère la dose toxique à 1875 mg jour pour une personne de 75 kilos.

En juin 2020, à propos de l’étude Recovery qui prescrivait des doses très importantes, ce dernier déclarait : "La dose administrée dans Recovery est le maximum de ce qui pouvait être donné, dans des conditions de surveillance strictes, sans trop augmenter les risques. Ils se sont donné les chances de voir quelque chose. Mais, à vrai dire, les dernières données disponibles (et notamment une étude réalisée par la Food and Drug Administration) montrent qu'il faudrait des doses encore plus élevées – et donc beaucoup plus dangereuses – pour avoir un effet.

Il n’avait vraisemblablement pas pris en considération, l’étude de Yao et al, qui démontrait le dosage optimal de l’hydroxychloroquine dans le plasma et dans les poumons en montrant que la concentration en hydroxychloroquine dans les poumons était 400 fois supérieure. Il omet aussi de regarder le travail effectué par Glaxo en 2020 qui permet de déterminer que la combinaison d’azithromycine avec l’hydroxychloroquine permet d’en diminuer la quantité prescrite par 20 pour avoir la même efficacité. 

On pourrait aussi rappeler ses prises de positions en faveur de l’étude du “Lancetgate” sans aucune réserve ainsi que ses positions sur l’efficacité vaccinale qui changent. 

On ne peut que se poser la question : comment un professeur peut considérer en 2020, que Recovery ne donne pas de dose toxique et, avec l’étude Pradelle et al., avancer qu’il y aurait eu des décès à l’hôpital liés à l’usage de l’hydroxychloroquine. Cela ne tient pas debout et démontre une communication à géométrie pour le moins variable.

Alors qu'une nouvelle étude randomisée publiée sur 1000 patients conclut de manière significative à l'efficacité de l'hydroxychloroquine, notamment en ce qui concerne la réduction du risque de contamination au SARS-CoV2 d'un facteur 2, et du risque d'hospitalisation. Aucun effet indésirable grave n'a été observé. Cette étude qui vient contredire les communications du Pr Molimard, est omise de ses communications. On n'est plus à un biais de sélection près.

Molimard serait donc un expert en pharmacocinétique qui ne connaît pas les études références... Est-ce bien scientifique de ne pas chercher à connaitre les études qui viennent contredire sa communication ? Est-ce un nouveau biais de sélection ou alors l'illustration d'autres motivations plus obscures ?

Sur l’étude Gautret, quelques anecdotes sont avancées

Rappelons que l’étude Gautret, sur 40 patients, a formé la base de la bithérapie proposée par l’IHU-Méditerranée en mars 2020. Elle démontrait la diminution de la charge virale par suite de la prise d’hydroxychloroquine et d’azithromycine. Décriée par certains en France, elle a fait l’objet de l’émission Complément d’enquête qui tentera à tort de démontrer que certains tests PCR auraient été modifiés. Une plainte de la part de l’IHU est en cours à ce sujet qui semble potentiellement être une manipulation journalistique.

Sabine Mainbourg, qui fut mise au courant de l’étude Gautret en 2020, ne crut d’abord pas au résultat. Elle refit les calculs pour s’apercevoir que cela marchait. Et donc, “ce qui marche en 2020 pour elle ne semble pas la déranger pour publier une étude concluant que 17000 patients seraient décédés de la prise d’hydroxychloroquine”, déclare l’interne lyonnais.

HCL aussi le centre de choix pour Discovery, l’essai français raté

Les Hospices civils de Lyon avaient aussi été choisis pour l’essai Discovery, la grande étude française qui avait notamment testé l’hydroxychloroquine avec une dose thérapeutique normale. Rappelons que l’hydroxychloroquine n’était pas prévue comme traitement initialement et que ce serait à la demande du président Macron qu’elle fut incluse ! En revanche, “Discovery était bien prévue pour inclure le remdesivir de Gilead aux nombreux effets secondaires connus”. Discovery fut arrêtée avec le LancetGate avant que le signal positif visible de la molécule puisse être statistiquement significatif – un autre scandale. 

Cette étude consacrera “la mise en avant de Florence Ader qui était inconnue au bataillon pour servir le remdesivir, aucun grand ponte lyonnais ne s’y est laissé prendre”. “Ader travaillera avec un interne parisien parachuté pour l’occasion, Nathan Peiffer-Smadja, un proche du Pr. Yazdanpanah”, nous déclare l’interne Lyonnais avant d’ajouter : “Peiffer Smadja n’avait aucune expérience et était imposé par Paris.” (Yazdanpanah était au Conseil scientifique et ayant eu de nombreux liens d’intérêts notamment avec Gilead).

En conclusion à Lyon, pour le médecin interne, "Lega, Mainbourg, Pradelle sont persuadés qu’ils ont raison, et ne comprendraient pas pourquoi il y a un tel battage médiatique autour de leur article. Pourtant, quand on ne voit pas de malades [ce qui semble être le cas de Lega et Mainbourg], alors les morts n’existent pas. En revanche, les morts de la vaccination par ARNm, j’en ai vu”. Et il ajoute : “J’ai de réelles raisons de croire que ce papier n’a pas été revu”.  

Et la suite 

En termes de scénarios pour cette étude, deux options sont possibles nous explique le médecin Lyonnais : “La première option serait la rétractation de l’étude et une nouvelle exfiltration de Lega avec cette nouvelle casserole à son actif. La seconde option serait que tout le monde se mette à protéger le soldat Lega.”

Depuis 18 mois, le Pr. Lega "voulait ce papier qui lui donnait de nouveaux points SIGAPS" et de son côté le Pr. Molimard lui, "voulait la communication médiatique".

N’étant pas un auteur identifié, le Pr. Molimard est finalement celui qui risque le moins : “Il retournera d’où il vient après avoir essayé de défendre le soldat Lega.” 

Cependant, ce qui risque de rester comme la fraude française, jette un véritable discrédit sur l’université de tutelle de ces médecins de Bordeaux et Lyon et laisse donc une très mauvaise image de la science française et de ses travaux. Un réel challenge pour les présidents des universités qui se seraient probablement passés d’avoir à gérer une telle affaire.

Xavier Azalbert a, par déontologie, contacté les présidents des universités de Bordeaux et de Lyon afin de comprendre les processus en place quand un tel problème d’intégrité scientifique apparait. Aucune réponse ne lui a été donnée. Il a en outre contacté le Professeur Lega, ainsi qu’Emmanuel Massy et Sabine Mainbourg. Aucune réponse non plus. C’est de l’omerta.

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