Fin de vie : des malades autorisés à soigner leur dépression grâce à des champignons hallucinogènes
Sous sa forme naturelle ou synthétique, la psilocybine permet de soigner les troubles anxieux et la dépression. Pour la première fois, au Canada, des patients en fin de vie ont reçu l'autorisation de soulager leurs souffrances grâce à des champignons hallucinogènes. Un espoir pour des millions de personnes.
C’est une grande victoire pour ceux qui se battent depuis des années pour venir en aide aux personnes en fin de vie : le gouvernement canadien a autorisé, début d’août, le recours à la psilocybine. Cette molécule contenue dans les champignons hallucinogènes est connue pour ses nombreux effets thérapeutiques et notamment sur les troubles de l’anxiété et la dépression. Mais, comme dans l’immense majorité des pays du monde, la consommation des champignons magiques est interdite.
A la faveur d’une dérogation à la loi sur les drogues, qui a été délivrée par la ministre canadienne de la Santé Patty Hadju, quatre personnes atteintes d’un cancer en phase terminale ont donc pu consommer légalement des champignons hallucinogènes.
La psilocybine n'est pas adaptée à tous les malades
En 2016, une étude clinique menée aux États-Unis avait montré qu’une prise unique de psilocybine permettait de soulager l’anxiété et la dépression de patients atteints de cancer pendant 6 mois. Les recherches psychiatriques s’intéressent en effet depuis une vingtaine d’années à cette substance psychédélique dont on connait les effets bénéfiques depuis les années 1950.
Selon les auteurs de cette étude, ce traitement pourrait également être efficace chez les patients souffrant de dépression sans être atteints de cancer. Tout en précisant que certaines personnes (adolescents et schizophrènes notamment) ne doivent pas toucher à cette molécule, qu’elle soit d’origine naturelle (champignons hallucinogènes) ou synthétique (LSD). Il est également précisé qu’il est vivement déconseillé de tenter de se soigner seul avec cette molécule.
A lire aussi : Petite déprime ou vraie dépression, à quel moment s'inquiéter ?
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.