Delfraissy assume l'atteinte aux libertés individuelles des Français lors de la crise du Covid-19
Lors d'un débat consacré aux libertés publiques, « La liberté en danger ? », organisé le 2 octobre par La Revue politique et parlementaire à Saint-Raphaël (Provence-Alpes-Côte d'Azur), l'ancien président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy a pleinement assumé les restrictions de libertés mises en œuvre au cours de la crise du Covid-19 au motif qu’elles ont servi, selon ces termes, à préserver « la liberté collective ».
Revenant sur la gestion de la crise du Covid-19, l'immunologiste a soutenu que si « les mesures de santé publique », en particulier sous la forme de différents confinements, ont bel et bien privé les individus de certaines libertés, « cette atteinte aux libertés individuelles, qu’il y a eu et que je revendique, s’est faite pour mieux assurer une liberté collective ».
Sur la #censure #médiatique : « Il n’y a plus la même #liberté (..) Au niveau des articles et de la critique #littéraire, quand on [impose aux textes un discours], on fait aussi leur vie économique (..) Il y a une puissance médiatique et de #publicité (..) » Françoise Nyssen pic.twitter.com/xP1p3pVhn3
— La Cité des débats (@Citedesdebats) October 2, 2022
Interrogé ensuite sur les passes sanitaire et vaccinal, Jean-François Delfraissy a défendu ces dispositifs comme outils d’incitation à la vaccination, notamment face à l'émergence du variant Omicron. « Ce sont les autorités politiques qui décident, il n'y a jamais eu de troisième pouvoir médical », a-t-il fait valoir, rappelant que les décisions prises pendant la crise ont été un mélange de considérations politiques et sanitaires.
Dans une interview accordée à Var-Matin le 2 octobre, le médecin a néanmoins confié nourrir quelques regrets par rapport à certaines mesures adoptées pendant la crise. « Au moment du premier déconfinement, en juin 2020, on a peut-être fait passer la santé avant l'humanité au sein des Ephad », a-t-il concédé, remarquant qu'une plus grande souplesse aurait pu permettre d'éviter « l'isolement » des personnes âgées.
Le Conseil scientifique a cédé la place au Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars), installé fin septembre et présidé par l'immunologiste Brigitte Autran. Le Covars, chargé de formuler des recommandations face à une menace ou à une crise sanitaire avérée, a pour mission de surveiller « les risques sanitaires liés aux agents infectieux atteignant l'homme et l'animal », les « polluants environnementaux et alimentaires », ainsi que le « changement climatique ».
Lire aussi : "Encore trop de personnes non vaccinées", dénonce Brigitte Autran, présidente du nouveau comité scientifique
Le 30 septembre, Brigitte Autran a estimé sur France Info qu' « il faut vraiment recommencer à porter le masque dans les transports et dans tous les endroits peuplés » face à la remontée du nombre de contaminations, l'assimilant à « une sorte de geste civique ». Indiquant que la huitième vague de l'épidémie n'inquiétait pas outre-mesure les autorités, elle a toutefois appelé la population à continuer de se vacciner.
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