Chronique Covid N°13 – « Halte à la manipulation : Ils ont baissé le seuil épidémique pour le covid !
CHRONIQUE : A ma connaissance, aucun média n’en a parlé, mais, il s’agit pourtant d’une grossière manipulation.
Qui en est le responsable ? Jean-Francis Treffel, le préfet ? Jean-Jacques Coiplet, le directeur général de l’Agence Régionale de Santé « Pays de Loire » ? Geneviève Chêne, directrice de Santé Public France ? Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé ? Le Ministre Olivier Véran ? Le Premier Ministre ? On ne sait pas. Mystère…
Mais revoyons les faits :
Le 16 juillet 2020, début de matinée, j’allume la télé « Le préfet de la Mayenne annonce un renforcement des mesures pour faire face à cette reprise de l’épidémie dans le département » s’exclame Thomas Misrachi en tendant le micro à sa collègue Roselyne Dubois, spécialiste santé de BFM-TV « Oui, notamment le masque, recommandation appuyée dit le préfet. Il était obligatoire déjà par arrêté municipal confirmé par la préfecture dans six municipalités, puis avec le Premier Ministre qui dit que dès la semaine prochaine ce sera obligatoire dans tout le pays, ça va accélérer évidemment son port, qui encore une fois, on le répète, est nécessaire, surtout dans ce département, hein. L’ARS est revenue sur les chiffres, donc on est, on a franchi le seuil d’alerte, pour l’incidence, le taux d’incidence c’est le nombre de nouvelles contaminations pour 100.000 habitants, on est à 50, la moyenne nationale est à 5 et demi. Cela vous donne un peu une idée de l’ampleur du phénomène en Mayenne »
Avec ça, si on ne terrorise pas encore toute la population…
Même le Ministre s’en mêle et en rajoute une couche : « La situation en Mayenne, elle est problématique aujourd’hui, avec un taux d’incidence supérieur à la moyenne nationale, c’est pourquoi nous augmentons massivement la capacité de tests sur place, massivement »
Sauf qu’au rythme où ils testent en Mayenne, il faudra plus de 8 mois pour avoir testé les 300.000 mayennais de plus de 10 ans !
Mais, franchement, quelle affaire !
Car en réalité, à 50 cas pour 100.000 habitants, nous sommes encore très très loin d’un seuil épidémique lors d’une infection à virus respiratoire.
Vérifions ensemble ce point crucial
Il suffit d’ouvrir à la page 56 le bulletin annuel 2018 du « réseau Sentinelles » (dont nous avons parlé, souvenez-vous, dans ma chronique N°1 qui abordait une thématique finalement assez semblable à celle du jour. Nous nous posions alors la question de savoir si le virus circulait encore, et là, s’il circule beaucoup plus ?)
Le seuil épidémique pour chaque épidémie à virus respiratoire (syndromes grippaux) depuis 1985 et jusqu’à 2018 (dernière année pour laquelle le réseau Sentinelles a publié un bilan annuel) a constamment été fixé entre 150 et 200 cas pour 100.000 habitants
Pour bien comprendre, prenons l’exemple de l’épidémie de syndromes grippaux 2018-2019. Nous avons ajouté une ligne horizontale à 50 cas pour 100.000 habitants, seuil d’alerte pour la Mayenne ce 16 juillet 2020.
L’épidémie a été déclarée la semaine 3 de 2019, après que la courbe d’incidence ait coupé la courbe Serfling. Elle a duré 6 semaines, et le pic d’incidence a eu lieu la semaine 6.
Alors depuis, ce 16 juillet à Laval, tout le monde s’affole car ils seraient passés de 42 à 50,1 nouveaux cas de covid-19 pour 100.000 habitants. Ridicule !
Mais jetons juste un œil sur le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire du réseau Sentinelles.
Dans toutes les régions nous sommes en dessous des seuils épidémiques habituels
Par exemple en Île de France, la semaine du 6 au 12 juillet, l’estimation moyenne du nombre de nouveaux cas covid-19 était de 9, avec un intervalle de confiance 95% compris entre 0 et 21 pour 100.000 habitants (5% de risque d’erreur)
Avec 51 cas pour 100.000 habitants, la Bretagne aurait aussi dépassé le seuil d’alerte, et si je compte bien, avec un taux d’incidence de 61, dans la région « Pays de Loire », la Mayenne ne serait pas le plus mauvais élève… Tout ceci est pathétique.
Au fond, avec :
- le port des masques obligatoire pour tout le monde, partout et tout le temps selon le chef de l’Etat (voir une précédente chronique),
- la manipulation des seuils épidémiques pour nous faire croire que l’épidémie de covid-19 est toujours présente,
- ce que nous rappellent aussi de manière lancinante les spots TV et les messages gouvernementaux régulièrement diffusés sur les ondes radiophoniques,
- les propos toujours alarmant de Jean-François DELFRAISSY le 21 juillet 2020 « Ça a redémarré, on est sur une ligne de crête un peu instable, les chiffres sont inquiétants… »,
Tout est fait pour nous faire croire que la situation est toujours grave, et que les décisions dures étaient les bonnes…
Il n’aurait pas un écoulement nasal notre président du conseil scientifique ? Il faut d’urgence qu’il aille se faire tester Covid-19 ! Il donne le bâton pour se faire battre et aurait mieux fait de porter un masque, nous n’en aurions rien su…
Mais en fin de compte : Qui est le manipulateur ou la manipulatrice ?
Un indice sur la capture d’écran suivante (Mais ce n’est qu’une hypothèse…)
Quelque part cet abaissement du seuil épidémique fait penser à toutes ces sociétés savantes (spécialités médicales) et leurs leaders d’opinion gâtés par l’industrie pharmaceutique, qui ont œuvré dans l’intérêt de ces dernières à l’abaissement de seuils divers et variés d’entrées dans les maladies. Citons parmi d’autres, celui du LDL-cholestérol (« mauvais cholestérol »), de la pression artérielle systolique, de l’hémoglobine glyquée, permettant à chaque fois d’élargir un peu plus le nombre de malades éligibles aux traitements par statines, antihypertenseurs, anti-diabétiques…
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