Cancer du sein : les dépistages ont augmenté grâce à Angelina Jolie
La prévention du cancer du sein est devenue l'un de ses combats. En 2013, Angelina Jolie révélait dans le New York Times avoir subi une double mastectomie en raison de son fort risque (87%) de développer un cancer du sein. Elle avait donc préféré se les faire retirer à titre préventif. Une décision payante puisqu'après la chirurgie, son risque de contracter la maladie serait tombé à 5% dans son cas.
Suite à cette révélation, les médecins l'avaient alors félicité, estimant que sa prise de parole allait encourager les femmes à se faire dépister pour les mutations BRCA1 et BRCA2. Et, selon les conclusions d'une étude parue dans le British Medical Journal, ils avaient vu juste: un "effet Angelina Jolie" a bel et bien eu lieu.
D'après les chercheurs de Harvard, le nombre de dépistages avaient augmenté de 64% quinze jours après l'article du New York Times. Six mois plus tard, les femmes étaient encore 37% de plus à se faire dépister par rapport aux mois précédant les révélations d'Angelina Jolie. En s’exprimant sur le sujet, Angelina Jolie "a fait un travail formidable", a confié au Guardian Tony Howell, le directeur de la recherche scientifique au centre de prévention du cancer du sein.
Mais en parallèle, l'étude a également révélé que l'augmentation du nombre de tests n'a eu aucune incidence sur le nombre de mastectomies: elles sont passées de 10% entre janvier et avril 2013 à 7% entre mai et décembre de la même année. "Cela suggère également que les annonces de célébrités peuvent atteindre un large public, mais peuvent ne pas cibler efficacement la population qui a le plus besoin de réaliser ces tests", ont précisé les chercheurs.
Le cancer, qui tue déjà une femme sur sept (14%) chaque année dans le monde, est la deuxième cause de décès féminins, après les maladies cardiovasculaires, selon un rapport de la Société américaine du cancer (ACS). Le cancer du sein, le plus fréquent, est la principale cause de décès par cancer chez les femmes dans le monde (521.900 décès en 2012) devant le cancer du poumon (491.200 décès).
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