Cancer du col de l'utérus : le succès encourageant de l'autotest

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 25 janvier 2016 - 13:53
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Une nouvelle étude.
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©Suzanne Plunkett/Reuters
Si les expérimentations d'autotests montrent des résultats prometteurs, le frottis reste important car "il n’est qu’un petit morceau d’une consultation plus complète", souligne un spécialiste.
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Alors que le cancer du col de l'utérus tue plus de 1.000 femmes par an en France, trop peu de femmes, à peine la moitié, font régulièrement de frottis permettant de dépister précocement la maladie. L'alternative de l'autotest, à effectuer soi-même et à renvoyer en laboratoire, est ainsi testé depuis plusieurs années, avec des résultats encourageants.

"Mieux vaut prévenir que guérir", une fois de plus l'adage est tout ce qu'il y a de plus vrai. Alors que la semaine européenne de prévention et de dépistage du cancer du col de l'utérus a débuté dimanche 24, et doit se poursuivre jusqu'à samedi 30, les professionnels de santé lancent un message d'alerte: trop peu de patientes recourent au frottis cervico-utérin pour dépister la maladie, qui est l'une des causes principales de décès par cancer chez les femmes en France. Une alternative est ainsi expérimentée depuis plusieurs années, l'autotest, et a donné des résultats encourageants.

Alors qu'un frottis tous les trois ans est recommandé pour les femmes âgées de 25 à 65 ans afin de repérer d'éventuelles lésions pouvant évoluer en cancer, seules 57% des Françaises suivent cette recommandation. Près de 35% n'ont même jamais fait cet examen alors que la maladie tue plus de 1.000 patientes par an dans l'Hexagone.

C'est afin de répondre à ce déficit de prévention que sont expérimentées, à Marseille par exemple, des campagnes d'autotests. Dans la grande ville du sud, celle menée par l'association ARCADES a permis d'étudier le comportement de plus de 9.000 femmes pendant dix ans. Il en ressort que les femmes ayant reçu un autotest par courrier, et n'ayant pas fait de frottis depuis au moins deux ans, ont été jusqu'à neuf fois plus nombreuses à utiliser le dispositif, et à le renvoyer en laboratoire, qu'à répondre à une relance pour faire un examen chez leur gynécologue.

Certains professionnels de santé restent toutefois réticents à la généralisation de la méthode, car elle pourrait sortir plus de patientes des parcours de soins gynécologiques dont la régularité est indispensable. "Quand vous faites un frottis, vous parlez de votre contraception, des IST, de cancer de seins, le frottis n’est qu’un petit morceau d’une consultation plus complète", souligne ainsi le docteur Bernard Huynh, gynécologue au CHU de l’hôpital Bicêtre cité par pourquoidocteur.fr. Puis de recommander: "si l’autotest est associé à une formation réelle des médecins généralistes qui vont donner un avis après les résultats des tests, alors c’est un outil intéressant. Si les femmes ont le résultat positif et qu’on n’en fait rien après, ça ne sert à rien. On sait que l’autotest fonctionne sur le plan technologique, mais il faut que les femmes à risque aient aussi le conseil de santé adapté".

L'autotest peut toutefois apparaître comme un outil de complément aux examens gynécologiques, notamment pour les femmes issues de milieux précaires et âgées de plus de 50 ans, qui sont les deux catégories le moins assidues chez ce spécialiste, et échappant ainsi le plus aux dépistages.

Chaque année, 31.000 lésions cancéreuses ou précancéreuses du col de l'utérus sont dépistées en France. Traitées à temps elles permettent d'éviter le cancer, dont 3.000 cas sont néanmoins déclarés, chaque année également, entraînant plus de 1.000 décès.

 

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