Vendée : le producteur de foie gras poursuivi pour "actes de cruauté" relaxé

Auteur(s)
Pierre Plottu
Publié le 19 mars 2015 - 19:47
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Le fronton du tribunal correctionnel de Paris.
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©Flickr Creative Commons
La société fournissait des grands chefs comme Joël Robuchon ou encore Gordon Ramsay.
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Le tribunal de La Roche-sur-Yon (Vendée) a relaxé jeudi 18 un producteur de foie gras poursuivi pour "actes de cruauté" suite à une plainte déposée par une association anti-gavage.

Le producteur fournissant certaines des plus grandes tables parisiennes, l'affaire avait fait grand bruit. Le tribunal correctionnel de La Roche-sur-Yon, en Vendée, a relaxé jeudi 18 la société Ernest Soulard, productrice de foie gras, qui était poursuivie par une association de défense des animaux. Le juge a estimé qu'il n'y avait "pas d'éléments suffisants" permettant une condamnation.

S'appuyant sur une vidéo choc tournée (à voir ici, attention certaines images peuvent choquer) dans l'exploitation Ernest Soulard, l'association L214 avait déposé en février 2014 une plainte pour "sévices graves et actes de cruauté envers les animaux" ainsi que "mauvais traitements envers un animal". A la suite de ces révélations les grands chefs étoilés qui se fournissaient auprès de ce producteur, comme Joël Robuchon ou encore Gordon Ramsay, avaient décidé de suspendre leur achats.

"Même si certains peuvent ne pas être d'accord avec cette méthode de production, pour autant (le gavage) est quelque chose de tout à fait légal", a réagit le directeur général de l'entreprise Roland Tonarelli à l'issu du procès. "Il a été démontré que les images qui ont fait grand bruit sur Internet étaient falsifiées (...) donc justice est rendue", s'est-il également réjoui.

"Le gavage a déjà été condamné dans d’autres pays et il est interdit pour cruauté dans de nombreux États. Ce procès était une première en France (…). C’est une étape et comme toutes les luttes pour l’émancipation, des intérêts contraires s’opposent aux avancées qui sont pourtant inéluctables. Un jour, en France aussi, on regardera l’alimentation forcée des animaux comme une pratique barbare à ranger au musée des horreurs", a pour sa part réagi l'association, dont les membres annoncent qu'ils vont "continuer (leur) travail de lanceur d’alerte".

 

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