Terrorisme : vrais-faux attentats contre les forces de l'ordre

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MM avec AFP
Publié le 07 janvier 2016 - 15:31
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Attaque mosquée valence militaire vigipirate
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©Patrick Gardin/AFP
Le 1er janvier dernier, des militaires en faction devant la mosquée de Valence ont ouvert le feu sur un automobiliste qui leur fonçait dessus.
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L'année 2015 a été marquée par les attentats de janvier et de novembre, revendiqués par al-Qaïda dans la péninsule arabique et Daech. Mais plusieurs autres attaques contre des militaires et des policiers ont également eu lieu, perpétrées par des assaillants solitaires, partisans des organisations djihadistes sans pour autant qu'ils en soient membres.

Un homme a été abattu ce jeudi matin devant un commissariat du 18e arrondissement en tentant de pénétrer dans le bâtiment pour vraisemblablement s'en prendre aux forces de l'ordre avec un hachoir de boucher. Il portait également sur lui une ceinture d'explosifs factice.

Un fait divers qui n'est pas sans rappeler des précédents.

> Le 20 décembre 2014, Bertrand Nzohabonayo, âgé de 20 ans, était entré dans le commissariat de Joué-les-Tours (Indre-et-Loire) et avait blessé à l'arme blanche trois policiers en criant "Allah Akbar". Ce converti à l'islam avait été tué par les policiers qu'il avait agressés. Sur sa page Facebook il arborait un drapeau de l'Etat islamique mais aucun lien n'avait pu être établi entre lui et l'organisation djihadiste.

> Le 3 février 2015 dernier, trois militaires en faction devant un centre communautaire juif avait été agressés au couteau par un délinquant multirécidiviste radicalisé: Moussa Coulibaly (aucun lien avec Amedy Coulibaly, le tueur de l'Hyper Cacher de Vincennes). Il avait été mis en fuite par les militaires puis interpellé peu après. Refoulé de Turquie une semaine avant son arrestation et surveillé par les services de renseignements français, il séjournait depuis son retour à l'hôtel Azurea, près de la gare de Nice dans le centre-ville. Là-bas, les enquêteurs avaient notamment trouvé une prière écrite de sa main et adressée à Allah. Il avait justifié son geste en précisant qu'à ses yeux, les musulmans étaient persécutés à travers le monde et avait mis en cause François Hollande pour la participation de la France à la lutte contre l'Etat islamique.

> Plus récemment, le 1er janvier dernier, des militaires en faction devant la mosquée de Valence ont ouvert le feu sur un automobiliste qui leur fonçait dessus, le blessant grièvement. Ce Français de 29 ans d'origine tunisienne a été mis en examen pour tentative d'homicides, il avait fait part de manière confuse "de sa volonté de se faire tuer par des militaires et de tuer des militaires" et avait consulté des sites djihadistes, mais la qualification terroriste n'a pas été retenue à ce stade.

> A l'étranger, à Londres, un homme armé d'un couteau s'en est pris à des usagers du métro de la capitale britannique, blessant trois personnes. Il avait finalement été maîtrisé par les forces de l'ordre. Selon un témoin cité par le quotidien Daily Mail, il aurait hurlé, au moment de l'attaque et avant l'arrivée de la police: "Voila ce qui arrive quand vous b... la mère Syrie. Tout votre sang va être versé".

Depuis plusieurs années, Al-Qaïda et le groupe Etat islamique exhortent, à longueur d'articles ou de vidéos sur Internet, leurs recrues et leurs partisans à passer à l'action sans attendre, sans ordre précis, fournissant les listes de cibles, au premier rang desquelles figurent systématiquement les militaires et policiers occidentaux, suivis des hommes politiques et des lieux de pouvoir symboliques, mais aussi les écoles et les enseignants.

Contre elles, tout est bon, avait rappelé le porte-parole du groupe Etat islamique, Abou Mohammed al-Adnani (également suspecté d'être le cerveau des attentats du 13 novembre à Paris): leur tirer dessus à l'arme de guerre ou de chasse, les poignarder, poser des bombes artisanales, répandre du poison, utiliser voiture ou camion comme arme.

 

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