Terrorisme : un commando en route, menace "imminente" sur la France et la Belgique

D'après la cellule antiterroriste belge, des combattants de Daech auraient quitté la Syrie en direction de la France et de la Belgique. "Ces personnes seraient déjà en possession de l’armement nécessaire et leur action serait imminente", révèle une note que s'est procurée le média belge "La Dernière Heure".

Alors que la France vient d'être visée par un nouvel attentat, des combattants de Daech auraient quitté la Syrie afin de réaliser des attaques sur le continent européen. Selon le média belge La Dernière Heure, à l'origine de cette inquiétante information, les djihadistes viseraient tout particulièrement l'Hexagone et la Belgique, déjà endeuillées par les kamikazes.

"Des combattants auraient quitté la Syrie il y a environ une semaine et demie afin de rejoindre l’Europe via la Turquie et la Grèce, en bateau, sans passeport. Ces personnes se sépareraient en deux groupes, l’un pour la Belgique, l’autre pour la France, afin d’aller commettre des attentats par groupe de deux", révèle une note de la cellule antiterroriste belge, l'Ocam, adressée aux services de police que s'est procurée le média. "Ces personnes seraient déjà en possession de l’armement nécessaire et leur action serait imminente", est-il précisé.

L'Ocam rappelle par ailleurs que les armes et les explosifs de la cellule responsable des attentats du 22 mars "n'ont pas été retrouvées". Comme importants facteurs de risques aggravants, les renseignements évoquent également la prochaine implication de la Belgique dans des frappes aériennes en Syrie à partir du 1er juillet, l’incertitude "quant à certains de nos djihadistes dans la zone Syrie/Irak" ainsi que les revers sut le terrain subis par Daech dans la zone de guerre.

En Belgique, les terroristes projetteraient de s'en prendre à un centre commercial, à un fast-food appartenant à une chaîne américaine et à une cible policière. Seraient également menacés des personnalités belges et étrangères, dont la famille royale et plusieurs ministres en vue, les ports et aéroports, les moyens de transports en commun, les gares internationales, les ambassades, les sièges d'organisations européennes et internationales et les bâtiments publics. L'Ocam cite également "les rassemblements que l’Euro 2016 va provoquer en Belgique (écrans géants dans des espaces publics), les hôpitaux (...), des grands hôtels, les concentrations, concerts, festivités et lieux de divertissement, les rues commerçantes et quartiers piétonniers (la Bourse est citée), les lieux de culte, etc.". Mais "il ne faut pas se focaliser uniquement sur les grands centres urbains. Des villes de province peuvent être visées", rappelle enfin la note.

Contacté par La Dernière Heure, le directeur de l'Ocam, Paul Van Tigchelt, a toutefois tenu à relativiser la menace. "L’Ocam reçoit toutes sortes d’informations. Il s’agit le plus souvent d’informations brutes. C’est notre mission, en lien avec nos partenaires, de les contextualiser, de les analyser et de vérifier leur fiabilité. Sur base de cet exercice, nous avons conclu que relativement à ces informations, il n’y avait pour l’instant pas nécessité d’augmenter le niveau de la menace par rapport aux cibles qui sont mentionnées", a-t-il ainsi déclaré. En Belgique, le niveau de la menace terroriste se situe actuellement au grade 3 (grave).