Nantes : premières violences des black bloc en marge de la manifestation
Redoutées, des violences ont débuté ce samedi après-midi à Nantes en marge d'une manifestation organisée en la mémoire de Steve Maia Caniço. Alors qu'un premier rassemblement avait eu lieu sur les quais de la Loire dans le calme, un cortège contre les violences policières s'est élancé en milieu de journée.
A hauteur de la préfecture, quelques dizaines d'individus en noir ont commencé à dépaver la rue pour s'attaquer aux forces de l'ordre stationnées sur place, et à s'en prendre au mobilier urbain, tandis que raisonnaient les slogans contre la police. Celles-ci ont répliqué avec un canon à eau et des gaz lacrymogènes. Des barricades commençaient à être installées vers 14h30 cours Saint-André.
Les Black bloc avaient appelé sur les réseaux sociaux à une "journée noire" à Nantes. En réaction, les autorités ont pris des arrêtés interdisant les manifestations dans une partie du centre ville. Les deux manifestations en question n'avaient pas été déclarées en préfecture mais n'ont pas pénétré le secteur interdit. La famille de Steve Maia Caniço n'a pas apporté son soutien à ces évènements.
La polémique sur l'attitude de la police le soir de la Fête de la musique reste vive. Le rapport de l'IGPN, dévoilé mardi, a été jugé par certains trop favorable aux policiers. Selon la "police des polices", "il ne peut être établi de lien entre l'intervention des forces de police (...) entre 04H20 et 04H52 quai Wilson à Nantes et la disparition de M. Steve Maia Caniço après 04H00 dans le même secteur".
Mais des zones d'ombre demeurent. Pour "aller plus loin", le Premier ministre Edouard Philippe a demandé une enquête de l'inspection générale de l'administration (IGA).
Vendredi, Christophe Castaner est revenu sur l'utilisation de gaz lacrymogènes par les forces de l'ordre, admettant qu'il y avait un "questionnement" sur leur usage.
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