Manifestants blessés par Flash-Ball : trois policiers condamnés à de la prison avec sursis

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 16 décembre 2016 - 13:54
Image
Un Flash-Ball tenu par un policier.
Crédits
©Riclafe/Sipa
Le tribunal correctionnel de Bobigny a condamné ce vendredi trois policiers à des peines allant de 7 à 15 mois avec sursis.
©Riclafe/Sipa
Le tribunal correctionnel de Bobigny a condamné ce vendredi trois policiers à des peines allant de 7 à 15 mois avec sursis. Ces derniers avaient blessé au Flash-Ball des manifestants, dont l'un avait perdu un œil en 2009 en Seine-Saint-Denis.

Trois policiers ont été condamnés vendredi à des peines de 7 à 15 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Bobigny, pour avoir blessé au Flash-Ball des manifestants, dont l'un avait perdu un œil en 2009 en Seine-Saint-Denis. Le principal prévenu a été condamné à 15 mois de prison avec sursis, assortis de 18 mois d'interdiction de port d'armes pour avoir éborgné Joachim Gatti, 41 ans, et blessé un autre manifestant, par un tir de Flash-Ball, une arme qui tire des balles de caoutchouc.

Les deux autres fonctionnaires, poursuivis pour "violences volontaires" pour avoir blessé 4 manifestants, ont été relaxés pour deux manifestants et condamnés pour les deux autres à 7 et 10 mois de prison avec sursis et 12 mois d'interdiction de port d'armes. Le procureur, Loïc Pageot, avait requis trois ans de prison avec sursis contre le principal prévenu, assortis de trois ans d'interdiction professionnelle et cinq ans d'interdiction de port d'armes.

Contre les deux autres prévenus, dix mois avec sursis, 18 mois d'interdiction professionnelle et cinq ans d'interdiction de port d'armes avaient été requis. "Ce jugement admet qu'il s'agit d'un cas typique de violences en réunion de policiers munis de Flash-Ball", a déclaré Joachim Gatti à la presse après l'audience.

L'affaire remonte au 8 juillet 2009. Dans la soirée, les forces de l'ordre interviennent à Montreuil pour repousser plusieurs manifestants rassemblés devant un squat, évacué le matin même. Trois policiers tirent chacun à deux reprises au Flash-Ball. Six blessés sont recensés, dont quatre étaient partie civile au procès. Pour justifier leurs tirs, les trois fonctionnaires avaient plaidé la légitime défense, expliquant notamment avoir subi une "pluie de projectiles".

Une version balayée par le procureur de la République. Ni les témoignages des riverains, ni les constatations sur place n'accréditent la version des fonctionnaires, avait-il martelé dans son réquisitoire, démontrant que les conditions pour retenir la légitime défense n'étaient pas réunies.

L'association Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (Acat) recense un total de 42 blessés et un décès à la suite de l'utilisation des deux types de lanceurs de balle de défense dont les policiers sont dotés, le LBD 40 ou le Flash-Ball. Vingt-trois ont été énucléés ou ont perdu l'usage d'un œil selon l'association.

 

À LIRE AUSSI

Image
Un Flash-Ball tenu par un policier.
Bobigny : trois policiers devant la justice pour avoir blessé au flash-ball des manifestants
Trois policiers comparaissent à partir de ce lundi et pour une semaine devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour avoir blessé des manifestants au flash-ball en ...
21 novembre 2016 - 09:54
Société
Image
Jacques Toubon trois quart
Jacques Toubon : "le Flash-Ball est une arme très imprécise"
Jacques Toubon était ce jeudi matin l'invité de France Inter. Il s'est notamment exprimé sur son rôle de Défenseur des Droits, la polémique au sujet du Flash-Ball et l...
23 juillet 2015 - 10:53
Politique
Image
Un Flash-Ball tenu par un policier.
Bobigny : trois policiers devant la justice pour avoir blessé au flash-ball des manifestants
Trois policiers comparaissent à partir de ce lundi et pour une semaine devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour avoir blessé des manifestants au flash-ball en ...
21 novembre 2016 - 09:54
Société

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.