"Malentendu sexuel" : un policier condamné à 10 ans pour viol dans un commissariat

Auteur(s)
Astrid Seguin
Publié le 30 octobre 2014 - 10:49
Mis à jour le 05 novembre 2014 - 17:08
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Police nationale photo d'illustration uniforme
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©Pol Emile/Sipa
Un ancien policier a écopé de 10 ans de prison pour avoir violé une femme qui passait la nuit dans une cellule de dégrisement du commissariat.
©Pol Emile/Sipa
Un ancien policier du commissariat de Mantes-la-Jolie (Yvelines) a été condamné à 10 ans de prison pour viol. Il plaidait, pour sa défense, le "malentendu sexuel". Une thèse qui n’a pas semblé convaincre la justice.

Un ex-policier de 40 ans accusé d’avoir violé une femme en cellule de dégrisement en 2012 a été condamné à 10 ans de prison. Devant la Cour d’assises de Versailles, l’homme avait plaidé, en vain, le "malentendu sexuel.

Dans la nuit du 16 mai 2012, une femme de 46 ans arrive au commissariat de Mantes-la-Jolie (Yvelines). Cette Espagnole d’origine marocaine est ivre et, selon les déclarations, dépressive. Le policier explique avoir jugé qu’il "avait une ouverture" et "qu’elle n’avait pas l’air farouche". Une fellation et un rapport sexuel ont lieu dans la cellule. Mais, à la suite des faits, la femme assure avoir été violée. Une version que réfute le principal intéressé, qui l'accuse d'avoir commis cet acte pour ne pas se faire quitter par son mari.

Le lendemain des faits, la plaignante avait tenté de se suicider par voie médicamenteuse, et c’est l’hôpital dans lequel elle s’était rendue qui avait donné l’alerte.

Au cours du procès, l’avocat général avait demandé une peine exemplaire de 10 ans, jugeant le policier "chevronné". Il avait complété son argumentaire par le fait que la plaignante était en état d’ivresse, ce qui "ralentit la prise de décisions" , et avait conclu à un viol. L'accusé risquait jusqu'à 20 ans d'emprisonnement.

L’avocate et les proches de la plaignante se sont dits soulagés par le verdict. De son côté l’avocat de l’ex-policier, qui plaidait pour un acquittement au regard de la contradiction de certains faits du dossier, envisage de faire appel de cette condamnation.

 

 

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