Les actes homophobes et transophobes en hausse en 2016 selon l'association SOS-Homophobie

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 10 mai 2017 - 13:45
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Un poing levé aux couleurs LGBT.
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©Frederic J. Brown/AFP
Les discriminations envers les personnes transexuelles sont en très forte augmentation.
©Frederic J. Brown/AFP
L'association SOS-Homophobie a publié ce mercredi son baromètre annuel. L'organisation a reçu 1.575 témoignages en 2016, un chiffre en augmentation par rapport aux deux années précédentes. Les premières victimes de cette hausse sont les personnes transexuelles, de plus en plus touchées par des actes malveillants selon le baromètre.

Le baromètre annuel de l'association SOS-Homophobie, qui recense les discriminations subies par les membres de la communauté LGBT, a été publié ce mercredi 10. Au cours de l'année 2016, l'association a reçu 1.575 témoignages de haine anti-LGBT, soit 19,5% de plus qu'en 2015. Qu'ils soient verbaux ou physiques, dans la rue ou au sein du cercle familial, les actes homophobes ou transophobes ont augmenté alors qu'en 2015 et 2014, ils avaient baissé.

L'association a ainsi reçu 121 témoignages d'agressions physiques envers la communauté LGBT, celles-ci ont le plus souvent eu lieu dans l'espace public. Cela représente "une agression tous les trois jours en France", selon l'association. Ces violences sont majoritairement perpétrées par des hommes seuls (40%) ou des groupes d'hommes (40%). Les victimes les plus touchées sont les hommes (65%) âgés de 25 à 34 ans (40%).

Le baromètre regroupe donc aussi les violences verbales. Cette homophobie "au quotidien" est souvent le fait de la famille et des proches. Certains témoignages évoquent les insultes des parents lorsqu'ils ont appris la sexualité de leur enfant. "Sale pute mal baisée", a réagi un père alors que sa fille de 18 ans lui annonçait son homosexualité. "Je préférerais te savoir malade ou avec une jambe en moins plutôt qu'homo. Tu ne devrais pas exister", a dit un autre parent à son enfant par SMS.

Le quartier, les lieux publics, l'école, le sport ou encore la religion peuvent aussi être le théâtre d'insultes et de discriminations. Mais le lieu où se propage un très grand nombre de propos discriminatoires est le web: "Internet est un défouloir", fait d'ailleurs remarquer le rapport.

Pour SOS-Homophobie, il faut que la modération de certains sites comme Facebook ou Twitter soit améliorée: "il faut prendre conscience de l'effet dévastateur de cette homophobie sur Internet", a expliqué Joel Deumier, président de l'association à Le Monde.

Enfin, les témoignages d'actes transophobes ont doublé en 2016 en passant de 63 à 121. Mais la police refuse parfois d'enregistrer les plaintes en minimisant le caractère discriminatoire de certaines agressions. Pour SOS-Homophobie, il y a encore beaucoup à faire.

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