Le procès du "violeur de Tinder" a commencé

Auteur(s)
France-Soir, avec AFP
Publié le 18 mars 2024 - 22:15
Image
TP Justice
Crédits
F. Froger / Z9, pour FranceSoir
F. Froger / Z9, pour FranceSoir

Regroupées sur les bancs de la salle d'audience, elles sont 13 à l'avoir accusé de viol, et 4 d'agression sexuelle. Lui, c'est Salim Berrada, 38 ans, surnommé par la presse "Le violeur de Tinder". Pour des faits qu'il aurait commis entre 2015 et 2016, son procès a commencé.

A priori, il n'y a que deux dénominateurs communs aux 17 femmes qui se sont jointes pour porter plainte contre Salim Berrada : lui, et le fait qu'elles soient toutes jeunes (la plus jeune n'avait pas 18 ans au moment des faits). Chacune d'elle a raconté son expérience, presque systématiquement entamée sur un site de rencontre. Le magistrat a lu tous les témoignages ; Salim les a tous niés.

Photographe, il leur proposait des séances photo chez lui. "Il me disait que j'étais unique", sa "muse", racontent-elles. Sur place, il offre un, deux, trois verres d'alcool fort qu'elles n'osent pas refuser. Elles se sentent (trop) vite mal, plus que si ça n'avait été que de l'alcool. Certaines vomissent, d'autres tombent sans raison. Les enquêteurs estiment qu'il y a eu soumission chimique, Salim Berrada conteste fermement.

Et puis, toutes décrivent le changement de comportement du photographe, son regard "froid", ses mains qui "attrapent par la queue de cheval". Il plaque, maintient aux poignets alors qu'elles répètent qu'elles ne veulent pas, puis les viole.

"Je suis extrêmement épuisé par ce qu'il vient de se passer", déclare le prévenu en fin de séance.

De lui, on sait qu'il est arrivé du Maroc en France à 20 ans, avec "20 euros en poche" et une place en école d'ingénieur. Il décroche son diplôme, puis un CDI comme cadre informatique, avant de démissionner rapidement. Il se met à la photo et obtient un succès modeste mais remarqué, mais part en prison au même moment. Il y passe deux ans et demi et en sort en 2019. Visé par de nouvelles plaintes pour des faits similaires (qu'il conteste également), il est retourné en détention en juillet dernier.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.