Interpellation violente à Saint-Ouen : le jeune homme porte plainte pour torture
Le jeune homme dont l'interpellation violente, vendredi 9 août à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), a été filmée et s'est retrouvée sur les réseaux sociaux, a porté plainte mercredi 14 pour "torture et actes de barbarie".
L'IGPN enquête sur une interpellation violente survenue dans la cité Cordon à Saint-Ouen vendredi dernier. Un jeune homme suspecté de trafic de drogues a été maîtrisé par trois policiers, qu'il a ensuite accusés de violences.
Le parquet de Bobigny avait saisi l'IGPN et l'individu, relâché après 24 heures de garde à vue, avait alors été entendu. Il avait alors déposé plainte pour "violences volontaires aggravées".
L'interpellation musclée dont il a été victime, qui avait été filmée par un témoin de la scène et postée sur les réseaux sociaux, lui avait valu trois jours d'ITT.
Mercredi, il a modifié sa plainte et a dénoncé des faits de "torture et actes de barbarie".
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Selon l'information rapportée par France 3, le jeune homme affirme que les violences ont continué dans le fourgon qui le transportait au commissariat.
Il dit avoir été "étranglé", avoir reçu "des coups de pied à la tête", mais aussi "des coups de taser sur les organes génitaux". Il avait également confié aux enquêteurs de l'IGPN avoir reçu "un coup de poing dans les parties génitales".
Les policiers visés par cette plainte ont, selon France 3, expliqué avoir été confrontés à une interpellation particulièrement difficile. Ils ont reconnu l'usage du pistolet à impulsion électrique sans indiquer les parties du corps qu'ils avaient touchées.
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