Indonésie : les femmes candidates à la police sont forcées de subir un test de virginité

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PP
Publié le 19 novembre 2014 - 11:47
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Une policière indonésienne.
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©Tarmizy Harva/Reuters
Les femmes représentent 3% des effectifs de la police indonésienne.
©Tarmizy Harva/Reuters
La police indonésienne contrait ses recrues féminines à un test de virginité, selon un rapport de l'ONG Human Rights Watch. Il leur est également demandé d'être célibataire.

Selon l'ONG internationale Human Rights Watch, les candidates à l'entrée dans la police indonésienne sont soumises à un test de virginité lors de leur recrutement. Les femmes interrogées par l'organisation soulignent que ce test est douloureux et traumatisant.

Cette pratique "archaïque", pointée par le rapport de l'organisation internationale publié ce mardi 18 novembre, serait encore largement répandue. Ainsi, le site officiel de recrutement de la police indonésienne le présente toujours comme une étape du processus: "en plus des tests médicaux et physiques, les femmes qui veulent être policières doivent également subir des tests de virginité", indique le portail officiel.

"Nous avons dû nous déshabiller alors qu’il y avait vingt personnes dans la pièce. Nous ne nous connaissions pas. C’était très perturbant. J’avais peur de perdre ma virginité à cause du test. Ils ont introduit deux doigts. Ça faisait mal. J’ai une amie qui s’est évanouie tellement ça faisait mal", raconte une jeune de 24 ans qui témoigne dans le rapport de Human Rights Watch.

Une autre, âgée de 18 ans, raconte que "le comité de sélection a dit aux candidates, juste avant +l'examen interne+, que l'on pouvait se retirer du processus de sélection si on ne voulait pas être soumise au test de virginité. Mais la plupart d'entre nous nous étions déjà tellement investies pour entrer dans la police... J'ai eu le sentiment de ne pas avoir le choix, parce que si je refusais, je ne pourrais pas entrer dans la police".

La police indonésienne a réagi à ce rapport en expliquant que tous les candidats, quel que soit leur sexe, subissaient un "examen de santé complet" afin de s'assurer qu'ils ne sont pas porteurs de maladies sexuellement transmissibles. Le rapport publié par Human Rights Watch confirme que "l'échec" au test ne serait pas nécessairement disqualifiant.

Actuellement, les femmes représentent environ 3% des effectifs de la police nationale indonésienne, estimés à 400.000 agents. Les autorités ambitionnent de porter ce chiffre à 5%, grâce à une campagne de recrutement de masse.

 

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